Roi of the Suisse - posté le 17/05/2016 à 19:15:29. (29831 messages postés) -
En effet il y a certaines choses qu'on ne peut pas confier aux entreprises, car ce sont des structures amorales, qui détruiront ce qui est précieux au nom du profit. Elles ne sont pas méchantes, elles sont simplement amorales et ont comme seul objectif le profit, c'est comme ça, c'est dans leur définition légale.
Roi of the Suisse - posté le 17/05/2016 à 10:56:23. (29831 messages postés) -
mtarzaim a dit:
Ce sera facile puisque l'embauche est facilitée.
En 30 ans de réformes libérales, l'emploi n'a pas augmenté. Les régulières promesses d'embauches du patronat n'ont jamais été concrétisées. Pour une raison très simple : ce n'est pas l'entreprise qui crée l'emploi, c'est la conjoncture. L'entreprise ne fait qu'opérer l'emploi.
Roi of the Suisse - posté le 15/05/2016 à 09:59:27. (29831 messages postés) -
Je n'aime pas du tout le mouvement de l'eau. C'est trop rapide. Et ça emmerde juste les yeux.
Je conseillerais de retirer la vague yoyo, et de se contenter comme animation de petits reflets blancs de soleil sur l'eau au loin.
Roi of the Suisse - posté le 13/05/2016 à 16:41:40. (29831 messages postés) -
Sylvanor a dit:
Autrement dit, même si je décris le phénomène comme par exemple "Je ne me sens pas bien avec les normes ou le corps masculins, je préfère les normes féminines et le corps d'une femme", c'est une préférence non choisie.
Les différents traits de notre personnalité, quels qu'ils soient, ne nous appartiennent pas. Il n'y a aucun choix réel, même la console bleue, ai-je choisi de la préférer? Peut-être que ça m'aurait bien arrangé de préférer la blanche, mais je préfère la bleue. Tu vois le truc? C'est du déterminisme en fait, mais je continue d'employer le mot choix, parce qu'il y a bien un choix entre deux alternatives. Seulement, ce choix, en quelque sorte il ne nous appartient pas.
Ça se rapproche fortement de la définition que j'utilise.
J'ai été déçu que Lidagan se contente pour explication de lancer des "c'est comme ça" et des analogies fruitées. L'aspect conceptuel est important, ne serait-ce que pour expliquer aux autres et les convaincre.
Actuellement, son rapport aux concepts ressemble plus à du mysticisme comme ça a déjà été remarqué par je-ne-sais-plus-qui・e.
Sylvanor a dit:
Citation:
et deuxièmement les vrai.e.s jumeaux ou jumelles, quand l'un.e est trans, l'autre aussi. Alors ouais je sais qu'il y en a qui sont pas d'accord avec ces arguments, mais depuis que les médecins spécialisés ont remarqué ça, ils ont supprimé le transgendérisme des maladies mentales et troubles psychologiques, et en France cette présomption l'a fait passer en ALD 100% auprès de la sécu.
Huh je savais pas ça, c'est fou. Y compris quand ils sont de sexe différent?
Ça parle des vrais jumeaux. Des vrais jumeaux de sexe différent, ça n'existe pas (à part dans le cas ultra rare d'un syndrome de Turner).
Roi of the Suisse - posté le 12/05/2016 à 20:16:55. (29831 messages postés) -
Je ne reconnais que l'existence du sexe.
Le genre, c'est un ensemble d'attentes sociales traditionnelles et arbitraires vis-à-vis d'un sexe.
Pour moi, c'est absurde de dire "je suis de genre féminin" quand on est de sexe masculin, parce que ça veut dire "on attend de moi que je me comporte comme une femme dans l'imaginaire collectif traditionnel", ce qui est précisément faux.
Je pense qu'il y a une confusion liée à l'usage du verbe être dans "je suis de genre féminin". C'est une malheureuse coïncidence grammaticale. On devrait dire "je subis le genre féminin" = "je subis les exigences normatives de la société associées au sexe féminin". On pense en fonction de sa langue, et si la langue a des constructions grammaticales bancales, on pense bancalement. Et c'est très difficile pour l'esprit de détecter ce genre de pièges. Le "je pense donc je suis" de Descartes en est un, que Nietzsche a désamorcé.
Adalia a dit:
RotS > comme tu le dis ça donne l'impression que le transgendérisme est un choix. Le problème de compréhension vient peut-être de là...
Je ne dirais pas que c'est un choix, mais plutôt un goût. Comme aimer la pistache, ou ne pas aimer les choux de Bruxelles. On préfèrerait se plier à telle ou telle norme, même si c'est une préférence innée.
Adalia a dit:
Sylvanor a dit:
Par contre ça m'amène à une autre question, qu'est-ce que ça signifie, sur quoi vous vous fondez pour dire que votre identité psychologique est masculine ou féminine.
C'est quelque chose de dur à expliquer je t'avoue.
Dans ta réponse à Sylvanor, tu commences par "C'est quelque chose de dur à expliquer" pour annoncer que tu vas échouer ton explication, et tu finis par "c'est dur à expliquer" pour demander pardon à ton échec. Tu ne devrais pas utiliser comme fer de lance un concept que tu n'as pas défini.
Je crois pouvoir définir ce que tu appelles genre. Si genre(1) est ceci : "ensemble d'attentes sociales traditionnelles et arbitraires vis-à-vis d'un sexe", alors il me semble que la définition du genre(2) que tu emploies est : "préférence innée pour se plier à un genre(1) plutôt qu'un autre", c'est-à-dire, "préférence innée pour se plier à un [ensemble d'attentes sociales traditionnelles et arbitraires vis-à-vis d'un sexe] plutôt qu'un autre".
Roi of the Suisse - posté le 12/05/2016 à 19:59:15. (29831 messages postés) -
Sylvanor a dit:
sur quoi vous vous fondez pour dire que votre identité psychologique est masculine ou féminine. Parce que, par exemple, à une époque où justement on essaie d'indifférencier les genres, d'expliquer qu'une femme réfléchit comme une femme à cause de son éducation, etc (ce qui peut certes être contesté), du coup comment expliquer qu'on est psychologiquement de sexe féminin?
C'est un point qui me gêne aussi pour comprendre ces histoires.
On dit que le genre n'existe pas, que c'est juste l'ensemble des attentes sociales traditionnelles et arbitraires vis-à-vis d'un sexe, que la femme et l'homme pensent de la même façon, mais ensuite on reconnait à nouveau la notion de genre pour revêtir celui associé à l'autre sexe. C'est-à-dire, refuser de se plier aux attentes sociales très contraignantes d'un sexe, pour aller se plier aux attentes sociales d'un autre sexe. C'est quitter une pression sociale pour retomber dans une autre symétrique. J'y vois un manque de cohérence.
Ou alors, c'est parce qu'on pense qu'on se débrouillerait mieux à supporter les attentes d'en face ? Comme changer de machine à la salle de muscu parce qu'elle a l'air plus facile.
Roi of the Suisse - posté le 12/05/2016 à 00:01:17. (29831 messages postés) -
Maelstorm a dit:
des gens qui font bonne figure pendant trois mois ( il me semble que c'est pour les cadres, pour les non cadres c'est genre un mois ) et qui se lâchent une fois la période passé
C'est deux mois pour les ouvriers, trois pour les techniciens, quatre pour les cadres.
Si l'entreprise n'a pas su repérer un mauvais employé pendant l'entretien et la période d'essai, tant pis pour elle. Le recrutement c'est un métier
Roi of the Suisse - posté le 11/05/2016 à 16:17:29. (29831 messages postés) -
freazyx a dit:
Ce à quoi elle m'a dit, peut-être que beaucoup de français ont manifesté, mais, est-ce que ceux qui sont pour ont été manifesté ? Alors comment faire pour savoir s'il y a plus de personnes pour ou contre ?
Et on peut dire sans trop se tromper que la fonction qui associe le nombre de gens dans la rue au pourcentage de Français en désaccord avec la loi est croissante
Roi of the Suisse - posté le 11/05/2016 à 11:45:07. (29831 messages postés) -
Maelstorm a dit:
pour embaucher c'est déjà un bazar administratif sans nom, au delà du fait que si tu te plante dans ton embauche t'es dans la merde avec un crétin qui fout le bordel dans ta boite. Je me met a la place d'un patron 5 minutes et a mon avis une embauche c'est vraiment beaucoup de stress, il y a plein de paramètres qui font que ça peut ou pas bien se passer, et sa demande tellement d'investissement, de temps, d'argent d'énergie, de stress ...
Il y a un entretien d'embauche, et on peut le prendre en période d'essai, ou à durée déterminée (si on a peur que la demande pour un produit chute dans les prochains mois). S'il fait ses preuves et que l'entreprise a besoin de lui à cause des conjonctures, elle le garde.
Une entreprise ne crée pas l'emploi, elle opère l'emploi. L'emploi fluctue selon la conjoncture.
Et si on dit que l'entreprise peut inventer un produit pour créer de l'emploi lors de sa fabrication, c'est que le besoin était préexistant, et donc faisait partie de la conjoncture. Si l'entreprise ne décide pas de faire le produit, une autre le fera, dans la mesure où le besoin existe.
Ils ont réussi le tour de force de pondre un nouveau pokemon du niveau de pikachu.
J'imagine déjà l'émeute dans les pokemon center quand la peluche sera dispo ...
Première fois en 10 ans que je lis un post de toi où tu as raison ! Reste dans ce topic, ça te va bien
Roi of the Suisse - posté le 10/05/2016 à 19:55:28. (29831 messages postés) -
mtarzaim a dit:
Et si le peuple a tort ?
Personne n'a tort ni n'a raison. Il n'y a qu'une confrontation des intérêts particuliers. Tu es manichéen
mtarzaim a dit:
Genre en refusant une loi qui permettrait plus d'embauches même si au prix d'une flexibilité plus importante dans le licenciement ?
Tu es victime d'un bourrage de crâne des slogans de la com' du MEDEF
- Faciliter le divorce n'augmente pas le nombre de mariages.
- Ce n'est pas l'entreprise qui crée l'emploi, c'est la conjoncture.
- Flexibilité est un mot positif produit par un think tank pour remplacer "rapport de domination du patronat sur le salarié".
mtarzaim a dit:
Le peuple est con.
Les gens sont capables de comprendre les conséquences d'un loi sur leurs vies si on leur explique. Les informations se propagent vite sur internet.
L'exégèse de la loi est faite par des intellectuels et des lanceurs d'alerte. Ce n'est pas le peuple qui produit l'exégèse.
mtarzaim a dit:
Sylvanor a dit:
Bien sûr que si, c'est la rue qui doit gouverner...
C'est précisément ça, la démocratie.
Non, c'est l'anarchie.
Si la rue gouverne, alors les taxis gouvernent. Les agri gouvernent. Les fonctionnaires gouvernent. Les sdf gouvernent. Les chasseurs gouvernent. La gauche gouverne. La droite gouverne. Les anti-ivg gouvernent. Les zadistes gouvernent. Les pedophiles geriophages gouvernent.
Devine quoi : aucun de ces groupes n'ira dans le sens des autres. Alors, comment on fait ? Un Battle Royale ?
Roi of the Suisse - posté le 10/05/2016 à 11:04:37. (29831 messages postés) -
On a expériencé davantage de modèles politiques que Socrate. On en connait les biais, les brèches, les dérives. De la démocratie représentative comme de l'aristocratie.
Notre constitution n'en est pas exempte, et nous souhaitons en créer une qui soit waterproof.
Je pense que maintenant, pour avancer, il faut que chacun se lance dans la création d'une constitution, puis qu'il la présente à un public qui l'attaquera. Si elle passe l'épreuve du feu, c'est une bonne constitution.
Il faut qu'on soit prêts pour 2017, quand Mélenchon élu président lancera une assemblée constituante.
Manuel Valls a annoncé cet après-midi qu'il comptait utiliser le 49.3 pour faire passer en force la loi travail et ses derniers articles gênants (notamment le n°2). Les députés PS ont été menacés d'être exclus du parti s'ils approuvaient la motion de censure pour empêcher le passage en force.
Roi of the Suisse - posté le 09/05/2016 à 23:51:23. (29831 messages postés) -
mtarzan a dit:
Je le redis : la démocratie directe, ça fait 2500 ans que Socrates a prouvé que ça ne marchait pas.
Il faut une méritocratie, où les plus aptes accèdent aux pouvoirs décisionnels. Ce principe a assez bien réussi à la Chine, qui est restée à peu près en un seul morceau pendant des milliers d'années.
Ultra-louches ces affirmations. Balancé tout seul comme ça, c'est un peu péremptoire. Tu peux développer ces deux points historiquement ? Je n'ai pas du tout ce regard-là sur les périodes historiques que tu désignes, et ça me surprend.
mtarzan a dit:
je ne crois pas que les nuit-deboutiens trouve la solution.
Je ne vois pas la nuit-debout comme un laboratoire d'idées. Les idées sont trouvées par des gens seuls, après analyse, réflexion, essais. Au mieux, la nuit debout peut servir à confronter une idée à la critique : lorsqu'on présente une idée nouvelle, elle se fait attaquer par le public pour s'assurer de sa solidité.
Pour moi, la nuit debout a surtout pour but de répandre des idées déjà existantes mais méconnues du grand public.
Roi of the Suisse - posté le 09/05/2016 à 15:36:19. (29831 messages postés) -
mtarzaim a dit:
Vous croyez vraiment que mettre Mr Dupont à un poste de ministre va limiter la corruption ?
Cette phrase est en trop dans ton post, car il n'a jamais été question de remplacer un professionnel par un quidam, mais de remplacer un professionnel par une masse.
Hormis ce détail, ton post est cohérent.
mtarzaim a dit:
La seule chose qui manque dans notre pays (et dans la démocratie en général), c'est cette instance de contrôle, qui juge à posteriori des actes de nos dirigeants.
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est la seule chose qui manque (), mais en effet c'est ultra important. Un élu (si élu il y a) doit être régulièrement contrôlé et révocable.
Roi of the Suisse - posté le 09/05/2016 à 13:52:36. (29831 messages postés) -
Nemau a dit:
si, dans un pays où les femmes sont dominées, 51% d'entre elles approuvent (réellement) cela, alors aucun souci, il s'agit de culture et non d'atteinte aux droits de l'être humain, je suis d'accord.
(après il y a quelques subtilités à cette logique : admettons que 51% d'une population veuille tuer les 49% restants et ce sans leur accorder au préalable le droit de fuir le pays, ça reste démocratique mais est-ce toujours moral ? évidemment non)
Pour répondre à ce problème éternel de savoir si la démocratie est morale (dans la mesure où elle permettrait en théorie au grand nombre d'oppresser le petit nombre), je pense que limiter(/élargir) le vote aux gens concernés par la mesure est une piste intéressante.
Sans la limitation à la population concernée : Mesure : "on tue tous les juifs" => Vote : les citoyens votent "oui" à 52% => Résultat : la mesure est appliquée
Avec limitation à la population concernée : Mesure : "on tue tous les juifs" => Vote : les juifs votent "non" à 94% => Résultat : la mesure n'est pas appliquée L'exemple est grossier, mais on voit qu'il permet d'éviter la dérive de l'oppression.
Si vous voulez un exemple à peine moins grossier, on pourrait avoir "on divise par deux le salaire des gauchers, pour redistribuer cet argent aux droitiers". On imagine mal une telle proposition de loi. Mais même si les exemples sont grossiers, ils sont l'exagération d'un biais du système bien réel, qu'on estime négligeable (puisque actuellement le vote n'est pas limité à la population concernée). À tort ou à raison ? On génocide les animaux sans leur demander leur avis, c'est infiniment plus grossier que les deux exemples ci-dessus.
Si la mesure provient de la totalité et non pas de la population concernée, il n'y a pas de risque qu'une minorité use de ce système pour s'octroyer des avantages indus.
La vraie limite que je vois à cette expérience de pensée, c'est la délimitation de la population concernée. Si mon voisin juif fait crotter son chien sur le trottoir devant ma maison, la mesure de l'extermination des juifs me concerne, même indirectement.
Doit-on pondérer les votes par le degré de concernement ? On tombe alors dans l'aporie de l'impossible quantification d'un phénomène abstrait.
Autre limite : dans le cas des droitiers et des gauchers, la mesure concerne tout le monde ! Ce n'est donc pas qu'une question de délimitation.
Roi of the Suisse - posté le 09/05/2016 à 00:05:37. (29831 messages postés) -
zeus81 a dit:
Citation:
Ça fait plusieurs pages que je poste des pavés et tes réponses à mes propos se sont toujours limitées à des minis posts impulsifs
Malheureusement la qualité des interventions ne se mesure pas à la longueur des posts. On est pas à l'école t'as pas un bonus de point si tu fais une double page et un long message est plus indigeste qu'instructif, tu devrais apprendre à exprimer tes idées de manière plus concise afin d'appuyer sur des points précis avec plus de force plutôt que de t'éparpiller.
Je suis d'accord pour dire qu'une participation à un débat peut (devrait) être concise en se contentant d’exhiber la contradiction d'un raisonnement en une dizaine de mots.
Dire qu'une réponse de moins de 10 lignes n'est pas recevable, c'est un peu nul. La pavétomanie est un défaut terrible, beaucoup de gens en sont victimes sans le savoir.
Tu pourras toujours revendre tes PNG comme motifs pour canapés
C'est dommage, quand on voit la première on se dit qu'il y avait du potentiel en terme de level design.
Lien vers un algorithme similaire à celui de Nuki Un problème d'informatique rigolo pourrait être : voici une grotte, où placer les 5 coffres ? Un level-designer le voit immédiatement, mais comment algorithmiser ça ?
Ce mec commence à répondre à la question du placement des coffres, mais c'est beaucoup trop succinct à mon goût. Il faudrait dans l'idéal analyser les connections de la "pièce" pour savoir si elle est terminale.
J'aime bien le premier article, mais je trouve le deuxième nul. Les labyrinthes en vue de dessus c'est chiant comme la lune
Et sinon encore une autre méthode (par arborescence) : celle dont je discutais avec Mack pour son jeu, mais c'est un cas particulier où toutes les salles ont la même taille, à la Link's Awakening.
Contrairement aux autres algorithmes présentés au dessus, la construction est basée sur un level-design (et non l'inverse), donc il n'y a pas à faire d'analyse une fois le donjon fabriqué. Le question "où placer les coffres" est une question d'analyse, et l'analyse est une tâche complexe. Je pense qu'il est plus simple de créer un lieu à partir d'un arbre de level-design, que de créer un level-design intéressant à partir d'un lieu donné (fabriqué au préalable par un algorithme qui n'a eu que faire du level-design).
Roi of the Suisse - posté le 28/04/2016 à 12:26:03. (29831 messages postés) -
Nemau a dit:
Citation:
on élève des humains, puis on les abat pour faire des steaks qu'on vend en supermarché.
C'est compatible avec ta pensée ?
Je suppose oui.
Les vies heureuses mais ignorantes ne me satisfont pas. C'est une conviction personnelle, je ne demande pas à ce qu'elle soit partagée.
Nemau a dit:
Qu'appelles-tu exactement "volonté politique" ? (à ce stade je préfère être sûr )
C'est à prendre au sens très large : défense des intérêts (favorabilité relative à l'individu) sur le plan de la gestion des ressources. Ça peut être des souhaits ou des préférences.
Roi of the Suisse - posté le 28/04/2016 à 11:23:10. (29831 messages postés) -
Nemau a dit:
Absolument. A condition de faire également en sorte que l'animal tué vive "bien" son euthanasie (pas de souffrance psychologique) et que les animaux restants ne souffrent pas de la disparition de l'animal tué.
Et si on fait pareil avec des humains : on élève des humains, puis on les abat pour faire des steaks qu'on vend en supermarché.
S'ils sont gavés de morphine toute leur vie, ils seront heureux.
C'est compatible avec ta pensée ?
Maelstorm a dit:
Qu'est ce qui te permet de dire ça ? Comment peut t on affirmer que tel animal pense, a des désirs etc ? n'est ce pas la de la personnification ?
Il n'y a pas de grosses différences entre un cerveau humain et un cerveau de chien, de singe ou d'éléphant. Idem pour le système hormonal.
Tu peux douter pour une chenille, qui ne fonctionne pas de la même façon. Mais pour les mammifères, on peut très raisonnablement faire le parallèle. Ne pas le faire serait moyenâgeux.
Je pense que ne pas respecter la volonté politique de l'animal fait partie du spécisme. La considération de la douleur ne suffit pas.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 20:46:09. (29831 messages postés) -
J'ajouterais que si les "lois de la nature" d'Ephy sont constatées sur le terrain, c'est parce qu'elles résultent d'un calcul, non pas par le cerveau cette fois-ci, mais par la sélection naturelle : toutes les espèces ne se comportant pas de façon adaptée disparaissent, et à la fin il n'y a plus que des espèces avec des comportements quasi-optimaux. Le crible est une forme de calcul.
Tout comportement animal relève d'un calcul. Ou plus exactement : la sélection naturelle est un calcul qui produit des machines de calcul performantes. C'est un méta-calcul.
Nemau a dit:
Il ne s'agit pas d'accorder de la valeur à quoi que ce soit, il s'agit juste de ne pas générer de la souffrance physique ou psychologique (ou le moins possible). Un bloc de granit ne peut ressentir l'un ou l'autre.
Quant à l'histoire de la "volonté politique"...
Quand tu as un bébé, tu essaies simplement de faire le mieux pour lui, tu ne raisonnes pas en terme de "volonté politique du bébé" (enfin j'espère...). Pour les animaux c'est pareil.
Pour toi la question de la souffrance est au dessus de la question de la volonté politique ?
Donc si on euthanasie les animaux (mort sans douleur) et qu'on les élève dans un cadre sain, c'est bon, on peut les manger ?
Pour moi c'est plutôt le respect de la volonté politique de l'animal qui résulte en véganisme. La seule considération de la douleur est compatible avec le génocide animal.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 16:41:27. (29831 messages postés) -
Nemau a dit:
Le monde ne tourne pas autour de soi
Objectivement, chaque atome a autant de valeur qu'un autre, mais ce n'est pas une position pragmatique. Si tu es dans une situation imaginaire avec un jardinier et un moustique où tu dois tuer l'un des deux et épargner l'autre, tu vas devoir calculer lequel est le plus important pour toi. Non ?
Si tout a autant de valeur, un être mort a autant de valeur qu'un être vivant, et donc tuer n'est pas grave. C'est juste utile ou nuisible selon le cas et l'observateur.
Mais ce n'est pas ta vision non plus.
Tu constates qu'un être sentient a plus d'importance qu'un bloc de granit ? (autrement que par un calcul utilitaire égoïste) Comment ?
Ou plutôt : un être sentient a autant de valeur qu'un bloc de granit, sauf que l'être sentient a une volonté politique, que tu prends en compte.
Mais tu es conscient qu'il n'y a pas plus de raisons de prendre en compte la volonté politique d'un écureuil que de ne pas la prendre en compte, n'est-ce pas ? Comment tu choisis entre les deux ?
Ou alors : toutes les volontés politiques (de tous les animaux) se valent, et on peut toutes les prendre en compte de manière égale. En ouvrant une grande assemblée pour la gestion de la planète. Et comme les écureuils ne peuvent pas se représenter eux-mêmes, des humains doivent faire un syndicat des écureuils pour les y représenter. Et un syndicat des vers de terre. Etc.
Le syndicat des vers de terre a-t-il plus de pouvoir que celui des écureuils, dans la mesure où les vers sont plus nombreux ? Ou bien chaque espèce a autant de pouvoir ? Dans laquelle de ces deux mesures prends-tu en compte les volontés politiques de tous les êtres sentients ?
Je verrais bien Mélanchon représentant des ours, Sarkozy représentant des rats, et Copé représentant des fouines
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 15:10:23. (29831 messages postés) -
Tu constates que tous les êtres sont de même importance ? Je ne comprends pas.
Une constatation est un calcul, un calcul n'est pas forcément posé, l'esprit humain n'est pas exactement comme un ordinateur : il peut faire des calculs un peu flous et instinctifs, qui donnent de très bons résultats pour un grand nombre de problèmes simples.
Lorsque tu as une balance avec des objets dessus, tu ne connais pas forcément la masse exacte de chacun, mais si c'est trois pommes VS une boule de pétanque, tu peux peser dans ta tête de façon floue, essayer d'imaginer ce que ça va donner, répondre un peu au feeling. Mais ton cerveau fait un calcul très sophistiqué en fait (en terme d'analyse). Que les machines actuelles ne savent pas forcément égaler.
Quand tu agis dans la vie de tous les jours, c'est ce genre de calculs que tu fais.
Pour savoir quel voisin tu peux tuer et quel voisin tu ne peux pas tuer notamment.
À 0:40 dans cette vidéo tu dois faire un choix entre trois trucs, et bien ton cerveau est exactement dans cet état de calcul flou que je décris.
Ton cerveau est dans le même état lorsque tu croises un voisin.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 14:32:04. (29831 messages postés) -
Si le coeur argumentatif de ta position c'est ça :
Citation:
sous prétexte qu'il n'est pas toi, sa vie n'est pas pour autant moins important que la tienne
Je n'y vois pas d'implication logique. En quoi le fait qu'il ne soit pas moi le rend aussi important ?
Ça dépend de la situation : parfois oui, parfois non, mais il faut faire le calcul casuiste pour savoir.
Encore, si c'était "le fait qu'il soit moi le rend aussi important que moi", là je trouverais ça (tauto-)logique
Si je comprends, tu fondes sur un axiome : "tous les êtres sont de pareille importance". Je n'ai pas de problème avec les axiomes, mais comment définis-tu "importance" ?
Je définis l'importance vis-à-vis du calcul égoïste (l'existence de cet être m'est-elle plutôt favorable ou plutôt défavorable ?), mais cette définition n'est pas compatible avec ton axiome.
Quelle est ta définition ? Je suis curieux.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 14:20:06. (29831 messages postés) -
Némau a dit:
sa vie n'est pas pour autant moins important que la tienne.
Si sa vie est importante ( = il t'est d'une quelconque utilité : docteur, jardinier etc.) alors tu ne le tues pas par calcul égoïste.
Mais en l'absence de loi me menaçant de sanction, et en l'absence d'utilité, bah je le tue dès que je suis motivé. Pif, paf !
Évidemment faut pas qu'il ait toute une fratrie vengeuse, style les Lopez.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 14:12:01. (29831 messages postés) -
Je crois que le premier post dont tu parles est une réponse à Zim ou autre.
Nemau a dit:
Ce serait comme dire que vendre des produits de beautés "spécial peaux claires" et d'autres "spécial peaux mates" c'est faire preuve de racisme.
Oui, pour racisme au sens de "reconnaissance (non déni) de la pluralité phénotypique". Le classement en taxons (espèce, règne, race...) étant arbitraire (seuil sur le taux de proximité de l'ADN) et inintéressant.
Nemau a dit:
Les différences de capacités entre animaux (chats, mouches, humains, lézards, muskoxs...) sont une réalité, la position antispéciste prend justement en compte ces différences afin que tous soient traités de manière équitable.
Combien de caisses faut-il mettre sous un écureuil pour qu'il puisse voter les lois sur les pesticides à l'assemblée nationale ?
Nemau a dit:
discrimination positive
Au nom de quoi ? Une morale/devoir/responsabilité magique venue du ciel.
Nemau a dit:
Que je devine, tu es ni l'un ni l'autre.
"Anti" marque un activisme politique. Je préfère "aspecisme" : non-reconnaissance (et non-prise en compte dans la vie de tous les jours) de la supériorité idéologique intrinsèque d'une espèce sur une autre.
Nemau a dit:
la position égoïste n'est pas viable (c'est de là que découle la morale). La position égoïste revient à agir en contradiction avec ce que l'on sait être vrai.
Je pense qu'il n'y a rien d'autre que la position égoïste. L'intelligence te permet de faire un calcul. Si tu veux tuer ton voisin, mais qu'une institution te menace de sanction si tu le fais, tu es assez intelligent pour te retenir de tuer ton voisin. Pour moi c'est toujours de l'égoïsme. Si génocider les abeilles implique une destruction de l'humanité et donc de toi, tu protèges les abeilles, mais c'est toujours égoïste.
L'égoïsme ne rencontre aucune contradiction, seulement des calculs, desquels résultent des actes.
Roi of the Suisse - posté le 27/04/2016 à 13:40:31. (29831 messages postés) -
Némau a dit:
les animaux n'ayant pas les capacités de faire valoir leur droits (leur intérêts), c'est à nous de le faire pour eux.
Ok, mais faudrait qu'on mette en place un tribunal pour juger et condamner les vols de noisettes entre écureuils aussi.
Ce que j'y vois, c'est que les spécistes comme les antispécistes disent tous les deux "on est les numéros uns donc c'est nous qui dictons les règles", avec des règles sympas* d'un côté et des règles pas sympas* de l'autre, mais peu importe, pour moi les deux relèvent du spécisme.
J'irais même jusqu'à dire que la phrase "on est les numéros uns donc c'est nous qui dictons les règles" est vraie, pas du tout dans un contexte de responsabilité par contre, mais dans la mesure ou notre force/intelligence nous donne accès physiquement à ces actions. La morale et la légitimité n'existant pas dans l'absolu, rien ne nous empêche d'exercer ces actions de gestion sur les animaux. Mauvaises* actions comme bonnes* actions.
* au sens de favorabilité/défavorabilité relative à l'être concerné
Une tâche qu'il te reste à faire, c'est de fonder ton propos. Invoquer des devoirs/responsabilités/légitimités/morales chimériques ne convaincra pas.
Je pense qu'il est possible de fonder ton propos sur l'égoïsme. C'est déjà le cas pour une morale élargie au cercle de l'humanité : respecter les autres humains t'est indirectement bénéfique en tant qu'individu. Pour convaincre les gens, il faut énumérer les raisons en faveur du non-génocide des animaux qui sont indirectement bénéfiques à l'humanité. Et que ces raisons contrebalancent celles en faveur du génocide des animaux qui sont indirectement bénéfiques à l'humanité. Reviens avec un calcul pondéré, et on discutera des coefficients d'ajustement. Là ce sera un débat sur l'antispécisme
De toutes façons je suis d'accord avec ton résultat. Seul ton protocole est caduc.