| Les décors abstraits, c'est la patte d'Akiyuki Shibou, qui a beaucoup influencé Shaft. Et même s'il a quitté le studio aujourd'hui (j'ai cru comprendre), Shaft continue de respecter ce style pour réaliser les nouveaux épisodes de Monogatari. Par souci de cohérence.
Le blabla assez dense, c'est la patte de Nisioisin, l'auteur des romans (Zaregoto, Monogatari...). Son style littéraire était considéré impossible à adapter en animé. Shaft et Akiyuki Shinbou ont pris ça comme un défi et l'ont fait quand même
Au début, quand on n'a jamais regardé d'animé Nisioisin, ça fait mal, on se prend le pavé dans la figure. C'est même un sujet de moqueries sur internet. On début je n'aimais pas. Et puis on se prend au jeu. Il ne faut pas adopter le même réflexe que dans les autres animés, et croire que tous les dialogues sont utiles. Ce sont principalement des élucubrations. On peut les suivre attentivement si on est un gros fan, mais on peut s'en foutre et suivre le flow. Ça ajoute de la reregardabilité : au second visionnage, on comprend davantage de choses, on fait des liens entre des remarques apparemment anodines et des évènements futurs. Nisioisin fait beaucoup ça.
En ce moment (depuis 1 an ou 2 en fait lol), je lis Bakemonogatari en japonais. J'en suis à 51% du premier bouquin, ça me prend beaucoup de temps parce que je lis peu souvent, et surtout parce que ma lecture du japonais n'est pas encore très très fluide à cause de ces conneries de kanjis
Bref, je comprends un peu mieux le style de Nisioisin. Il a plusieurs niveaux de profondeur : l'intrigue, la psychologie des personnages, des élucubrations philosophiques, des références culturelles. Mais tous les étages sont interconnectés. Chaque étage est au service d'un autre. On peut donc lire avec plusieurs niveaux d'attention, selon ce qu'on recherche, son degré de fanitude.
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