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Index du forum > Culture générale > Mythes et légendes japonais


Eken - posté le 03/11/2015 à 12:45:11 (62 messages postés)

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Salut à tous,

Je me propose de créer un topic sur le thème des mythes et légendes. Les premiers articles seront basés très modestement sur Wikipedia et autres sources et pour les téméraires, je propose de retranscrire le Kojiki, livre de référence sur tout ce qui a attrait à la genèse du monde version nippone. D'abord transmis oralement, ces récits ont été posés par écrits en 712 de notre ère. Certes on peut se demander si certains passages n'ont pas été modifiés selon le bon vouloir des dirigeants de l'époque, mais n'est-ce pas au fond le cas de tous nos livres d'histoire ?

Bien évidemment, la mythologie japonaise est si vaste que j’encourage ceux qui le souhaitent à compléter ce topic !


Je vais donc tenter de poster quelques articles et je continuerais uniquement si il y a des amateurs. J'ai fait en amont une grande partie du boulot (environ 60% du Kojiki) mais je ne vais pas remplir des pages inutilement, je ne cherche pas à collectionner les posts :sourit. Je vais commencer par 3 ou 4 posts et vous me direz :p

Bien évidement, je ne fais pas cela uniquement pour vous apporter un peu de lecture mais également pour générer des discussions s’il y a des amateurs.

Je commence donc :

Les contes et légendes :

Arbres-nains (conte japonais)

Une des merveilles de la miniaturisation japonaise sont ces arbres-nains que l'on appelle bonzaï. Certains d'entre eux peuvent avoir cinquante ou cent ans voire deux cents.

La légende

Tomonari et sa femme ont pour toute richesse trois arbres nains : un thuya âgé de cent ans, un pin âgé de cent vingt ans et un érable âgé de deux cents ans.
Tous deux prodiguent à ces plantes les soins les plus attentifs. Très pauvres, manquant du nécessaire, ils n'auraient jamais songé à vendre ces arbres nains dont ils auraient cependant pu tirer un bon prix.
Un jour, alors qu'ils sont dans la pire des misères. On frappe à la porte. Ils ouvrent et voient devant eux un moine mendiant qui leur demande un repas et l'hospitalité pour quelques heures. Dehors il fait froid, il neige et il vente.
- « C'est impossible, répond Tomonari. Nous sommes si pauvres que nous n'avons rien à manger. Quant à se chauffer, c'est hors de question. »
- « Je vous demandais l'hospitalité au nom de Bouddha, notre maître? Puisque vous ne pouvez pas m'accueillir… »
Le moine salue et s'en va sous la neige, pieds nus, chaussé de ses seules getas.
Les deux époux se regardent tristes et humiliés. Prise de remords, la femme lui dit: « Va chercher le prêtre. Nous partagerons ce qu'il y a… »
Le mari enfile à son tour ses getas et se lance à la poursuite du prêtre. Il n'a pas loin à aller. Le malheureux, épuisé, s'est laissé tomber sur la neige. Il le ramène chez lui et lui sert la galette de millet sèche qu'ils ont mise de côté pour le repas du lendemain. Le prêtre se jette sur cette maigre nourriture avec avidité.
Voyant que leur hôte grelotte de froid, Tomonari s'adresse à sa femme:
- « Il faudrait réchauffer ce malheureux »
Oui, mais avec quoi. Les deux époux se regardent avec angoisse. À moins que…Il faut brûler les arbres-nains. Avec des larmes dans les yeux, sa femme se saisit du thuya centenaire, le met en pièces et allume un feu. Le végétal a tôt fait de se consumer. Il faut maintenant alimenter la flamme avec le pin; puis c'est au tour de l'érable.
Tomonari et sa femme n'ont plus rien. Ils ont tout donné; même ce qu'ils ont de plus cher. Ils peuvent être fiers. En se délivrant de tout attachement égoïste, ils se sont rapproché du Nirvâna. Le Bouddha doit être content d'eux.

Urashima Taro

Urashima Taro est le personnage d'un conte de fées japonais.

image

Histoire

Urashima Tarō est un pêcheur qui sauva une tortue qui se faisait malmener par des enfants. Le lendemain, une gigantesque tortue vint à sa rencontre : la tortue qu'il avait sauvée était la fille du roi de l'océan, qui voulait le voir pour le récompenser. Il fut récompensé par un séjour à Ryūgū-jō, le palais sous-marin de Ryujin. La tortue sauvée s'était transformée en jolie princesse, et il passa un long moment à ses côtés mais commença à souffrir du mal du pays. Elle l'autorisa alors à retourner chez lui et lui offrit un coffret incrusté de joyaux en lui disant de ne pas l'ouvrir. De retour chez lui, Urashima découvrit que plus de trois-cents ans s'était écoulés depuis son départ et que plus personne ne se souvenait de lui ou de ses contemporains. Dépressif, il retourna sur la plage où il se souvint du coffret qui lui avait été offert avant son départ. Il l'ouvrit, libérant un nuage de fumée noire ; il se mit à vieillir soudainement, et mourut : le coffret contenait son âge réel.

Histoires similaires


Il existe des variantes de cette histoire dans toute l'Océanie mais son origine réelle est inconnue.
Des histoires similaires existent également en Europe : un moine s'endort pour un après-midi, mais se réveille plusieurs siècles plus tard, et meurt lorsqu'il comprend ce qui lui est arrivé. Dans la mythologie irlandaise, il arrive souvent que les héros séjournent dans le Sidh, le monde des dieux, et meurent lorsqu'ils en sortent, car s'ils y ont passé seulement quelques heures, plusieurs siècles se sont écoulés dans le monde réel.


Rihei le marchand


Le conte du marchand Rihei est un conte des temps modernes qui est une suite des 47 rōnin.

Le conte


Rihei est un marchand comblé. Il vit dans une belle maison, enveloppé dans les plus beaux kimonos de pure soie et auprès d'une femme ravissante. Seulement voilà, il n'est pas un fier samouraï. Rihei rougit d'appartenir à une profession qui a trait à l'argent.
Au cours de l'année 1701, Rihei apprend qu' Asano no kami, seigneur d' Ako, a été contraint de faire seppuku après avoir tenté de tuer le monstrueux Kira Yoshinaka, chambellan honoraire du shôgun, qui l'a insulté. Fait aggravant, il a commis l'attentat dans le propre palais de ce dernier.
Rihei est très affecté. Il connaît bien les seigneurs d'Ako qui ont toujours été ses protecteurs. Il se dirige vers le château pour proposer ses services à Oishi Kura no sake, chef des vassaux. Ce dernier lui demande d'aider ceux d'entre eux qui sont décidés à venger leur chef. Il doit cependant savoir qu'il est le seul au courant du complot. « Nous avons besoin d'armes: arcs, flèches, hallebardes ainsi que d'armures et d'échelles de corde pour franchir les murs du château » lui dit Oishi.
Afin d'être sûr du secret le plus absolu, il décide de se séparer de sa femme et, malgré les supplications de celle-ci qui ne comprend pas ce qui lui arrive, la répudie tout en gardant leur fils auprès de lui. Il lui promet cependant de la reprendre au bout de cent jours.
Fier de la confiance que lui témoigne Oishi, Rihei s'occupe personnellement des achats ainsi que de l'emballage des armes. Ainsi personne n'est au courant. Enfin la dernière caisse est expédiée.
Une nuit, Rihei est réveillé en sursaut par des coups frappés à sa porte.. Sans se méfier, il va ouvrir et se trouve face à une escouade de policiers: « au nom de la loi, je vous arrête pour avoir expédié, à la demande d'Oishi Kura no suke, vassal d'Asano Takumi no kami, seigneur d'Ako, des armes destinées aux protagonistes d'un complot contre la vie de Kira Yoshinaka ». Rihei a peur. Le complot serait-il découvert ? Le commerçant tente de nier. L'officier de police se tourne vers son subalterne: « apporte la caisse » dit-il. Le marchand voit arriver avec terreur la caisse qu'il a lui-même expédiée quelque temps auparavant. L'officier menace d'exécuter le fils du commerçant. Rihei affirme ne pas être au courant d'une quelconque conspiration. Même sous la torture, il ne peut rien dire puisqu'il ne sait rien. En bon commerçant, il doit simplement livrer ce qu'on lui demande. Voici qu'Oishi apparaît. D'un geste il écarte les policiers devant un Rihei de plus en plus stupéfait et explique: « Personnellement j'ai toujours eu confiance en vous mais mes 46 camarades doutaient. Alors nous avons pensé à cette mise en scène pour éprouver votre bonne foi et votre fidélité ». Sur ces mots, le rônin se retire. On entend le groupe louer l'héroïsme du commerçant.
La porte s'ouvre une nouvelle fois sur Sono, la femme de Rihei, qui revient supplier son mari de la reprendre. Son père lui a déjà trouvé un autre époux mais elle veut rester auprès le commerçant qu'elle aime et auprès de leur fils qu'elle ne peut concevoir élevé par une marâtre. Le marchand reste inflexible. Sono se retire en pleurant.
Au bout de quelques instants elle revient à nouveau les yeux remplis d'effroi: « Alors que je sortais d'ici, un homme au visage masqué s'est jeté sur moi et m'a rasé le crâne avec son sabre. Voyez par vous même... ». Rihei aime toujours sa femme et veut la prendre dans ses bras pour la consoler lorsqu'entre Oishi. Il remet au commerçant un petit paquet en remerciement pour sa loyauté. Le marchand, courroucé de ce que le rônin lui fasse un cadeau pour une chose que lui, Rihei, considère comme son devoir, jette le paquet à terre. L'enveloppe se rompt dévoilant le peigne et les cheveux de Sono. « Ainsi » dit Oishi « personne n'acceptera d'épouser votre femme. Ses cheveux mettront cent jours à repousser ».
-« Je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance seigneur. Vous me sauvez la vie »
-« Que nenni, Madame. Ma dette envers vous deux va plus loin que vous ne pensez...Un jour Rihei vous expliquera. Quant à vous, mon ami, sachez que vous combattrez avec nous. Notre mot d'ordre sera le nom de votre commerce: Amanoya. Quand l'un de nous criera Ama, l'autre répondra Noya; Adieu commerçant au cœur de samouraï ».

Fontaine de jouvence (conte japonais)

La Fontaine de Jouvence est une des anciennes légendes des temps modernes au Japon.

La légende

Il était une fois un très vieux bûcheron nommé Yoshida qui vivait auprès de sa très vieille femme, Fumi. Ils habitaient tous deux, pleinement heureux, dans l'île sacrée de Miya Jima, couverte de pins et d'érables. Un des plus beaux paysages du Japon. Nul n'avait le droit de mourir ici. Ils avaient connu de grandes joies lors de la naissance de leurs trois enfants. De grandes peines aussi. Mais la solitude et la vieillesse les avaient gagnés, ils étaient ridés et secs comme ces vieux troncs que l'on rencontre dans la forêt.
Un jour, par un clair soleil d'automne, Yoshida se dirigea vers la forêt et se promena dans ce lieu qu'il avait tant fréquenté autrefois. Il n'avait jamais prêté attention à cette fontaine. Puisant un peu de son eau limpide, il la porta à ses lèvres.
Miracle! voici que ses cheveux redevinrent noirs, que son visage perdit ses rides, que les forces passées lui revinrent. Yoshida reconnut le solide jeune homme qu'il avait été. Il avait bu, sans le savoir, l'eau de la Fontaine de Jouvence.
Il se hâta vers sa maison où l'attendait Fumi. Lorsqu'elle vit entrer ce beau jeune homme qu'elle avait connu, elle poussa un cri de surprise. Yoshida la rassura et lui expliqua son aventure. C'était décidé. Elle irait aussi boire l'eau de la Fontaine de Jouvence.
Le lendemain, tôt le matin, elle se dirigea vers la source. Yoshida garda la maison. Le temps passa. Yoshida commença à s'inquiéter. Au bout d'un certain temps, il partit à sa recherche. Il arriva à la source. Personne. Il s’apprêta à rentrer lorsqu'un bruit lui fit tourner la tête. Il s'agissait d'une vague plainte. Yoshida s'approcha de l'endroit d'où venait le bruit. Caché par les hautes herbes qui entouraient la source, il aperçut un tout petit enfant à peine âgé de quelques mois. Trop jeune pour pouvoir parler, il tendit ses bras vers Yoshida d'un air désespéré. Dans ses yeux, le bûcheron crut reconnaître le regard de celle qu'il avait tant aimée. Oui, ce petit enfant était Fumi. Fumi qui, dans sa soif d'éternelle jeunesse, avait tant bu l'eau de la source qu'elle était devenue un nourrisson.
Yoshida attacha la fillette sur son dos comme le font les Japonaises de cette époque et rentra chez lui avec la pensée qu'il devrait, à l'avenir, protéger et éduquer celle qui fut jadis sa compagne.

Méduse et le Singe

La Méduse et le Singe est un conte du Moyen Âge qui court encore dans les maisons au Japon.

Le conte


En des temps très anciens, la méduse était un poisson comme les autres doté d'un squelette, de nageoires et d'une queue.
Un jour, le roi des mers la chargea de lui rapporter un singe vivant dont le foie frais servirait à guérir la reine mourante.
Il fallait user de savants stratagèmes pour convaincre le singe de se rendre au Royaume des mers et la pauvre méduse était sincère et stupide.
Elle alla donc trouver le singe et le pria de venir avec elle au fond des océans. Chemin faisant, elle lui avoua qu'on lui retirerait son foie destiné à opérer une guérison miraculeuse.
En entendant cela, le singe bondit sur un arbre et, de branche en branche retourna chez lui.
Le roi des mers, furieux, roua la méduse de coups jusqu'à ce qu'elle ne fut plus qu'une masse gélatineuse informe et molle comme on la connaît aujourd'hui.

Kaguya-hime

Kaguya-hime ( « princesse Kaguya »), est un personnage d'un conte folklorique japonais datant du Xe siècle, appelé également Taketori monogatari (« Le Conte du coupeur de bambou ») ou Kaguya-hime no monogatari , « Le conte de la princesse Kaguya »). Ce conte est considéré comme le texte narratif japonais le plus ancien. Le texte, en prose, est écrit entièrement en kana, dans une langue très simple et il est en réalité composé de sept contes. Ce récit serait attribué à dame Murasaki Shikibu et aurait été rédigé entre 850 et 950. Cette ancienne légende est également illustrée dans un emakimono par Kose Ōmi et calligraphiée par Ki no Tsurayuki.
Il raconte la vie d'une fille mystérieuse appelée Kaguya-hime qui est découverte, bébé, dans la coupe d'une plante de bambou luisante. Elle dit venir de Tsuki no Miyako (« la capitale de la lune ») et a des cheveux étranges « brillants comme l'or ».

Conte


Un jour un vieux coupeur de bambou sans descendants, Taketori-no-Okina (« le vieillard qui récolte le bambou »), trouve une mystérieuse plante de bambou reluisante. La coupant, il trouve à l'intérieur un bébé de la taille de son pouce. Heureux de trouver une si belle petite fille, lui et sa femme l'élèvent comme si elle était leur propre enfant, l'appelant Kaguya-hime (« princesse lumineuse »). Depuis, quand il coupe un bambou il trouve une pépite d'or. Il devient vite riche, et Kaguya-hime grandit d'un bébé minuscule à une femme de taille normale et de beauté resplendissante. Au début Taketori-no-Okina essaie de la cacher des autres, mais avec le temps les nouvelles de sa beauté se répandent.
Finalement, cinq princes viennent chez Taketori no Okina pour demander Kaguya-hime en mariage. Ces princes convainquent Taketori-no-Okina de demander à la réticente Kaguya-hime de choisir parmi eux. Pour ce faire, Kaguya-hime donne des tâches impossibles aux princes. Elle épousera celui qui peut lui apporter un objet précis.
La même nuit, Taketori-no-Okina dit à chacun des cinq princes ce qu'ils doivent rapporter. Le premier doit rapporter le bol en pierre utilisé par le Bouddha pendant qu'il mendiait; le second, une branche à joyaux de l'île de Hôrai; le troisième, la robe légendaire du rat qui habite une montagne de Chine; le quatrième, un joyau coloré du cou d'un dragon; et le cinquième, le coquillage cauri d'une hirondelle.
Se rendant compte que la tâche était impossible, le premier prince revient avec un bol très cher, mais Kaguya-hime se rend compte de sa supercherie quand elle voit que le bol ne luit pas d'une lueur sainte. Deux autres princes essaient également de la tromper avec des faux et échouent. Le quatrième renonce pendant un orage, et le cinquième meurt en essayant de prendre l'objet.
Ensuite, l'empereur du Japon, mikado, vient voir l'étrangement belle Kaguya-hime et en tombe amoureux ; il propose de l'épouser. Bien qu'il ne soit pas soumis aux tâches impossibles des princes, Kaguya-hime refuse sa demande en mariage, lui disant qu'elle n'est pas de ce pays et ne peut donc pas aller au palais avec lui. Elle reste en contact avec l'empereur mais continue à refuser ses demandes de mariage.
Cet été-là, elle pleure à chaque fois qu'elle voit la pleine lune. Elle n'est pas capable de dire à ses parents adoptifs ce qui ne va pas, malgré tout leur amour pour elle. Son comportement devient de plus en plus erratique jusqu'à ce qu'elle révèle qu'elle n'est pas de ce monde et qu'elle doit retourner parmi les siens sur la Lune. Dans certaines versions du conte elle fut envoyée sur Terre comme punition temporaire pour un crime qu'elle aurait commis, tandis que dans d'autres elle y fut envoyée pour la maintenir en sécurité pendant une guerre céleste.
Le jour de son retour approchant, l'empereur envoie des gardes patrouiller autour de chez elle pour la protéger du peuple de la Lune, mais quand une ambassade d'« êtres célestes » arrive à la porte de la maison de Taketori-no-Okino, les gardes sont aveuglés par une étrange lumière. Kaguya-hime annonce que, bien qu'elle aime ses amis sur Terre, elle doit retourner sur la Lune avec les siens. Elle écrit des mots tristes pleins de regrets à ses parents et à l'empereur, puis donne à ses parents sa robe en souvenir. Elle goûte un peu d'élixir d'immortalité, l'attache à sa lettre à l'empereur, et le donne à un garde. En la lui donnant, on lui met une robe de plumes et toute sa tristesse et compassion pour le peuple de la Terre disparaît. Son entourage céleste ramène Kaguya-hime à Tsuki-no-Miyako contre son gré, laissant ses parents adoptifs en pleurs.
Ses parents adoptifs deviennent très tristes et tombent bientôt malades. Le garde retourne chez l'empereur avec les objets que Kaguya-hime lui a laissé dans son dernier acte mortel et raconte ce qui s'est passé. L'empereur lit sa lettre et en est ému. Il demande à ses domestiques quel est le mont le plus près du Ciel ; l'un d'eux répond le Grand Mont de la province de Suruga. L'empereur ordonne à ses hommes d'apporter la lettre au sommet du mont et l'y incinérer, avec l'espoir que son message parviendrait à la princesse lointaine. Les hommes sont aussi commandés de brûler le pot d'élixir d'immortalité parce qu'il ne désire pas vivre éternellement sans pouvoir la voir. La légende dit que le mot pour « immortalité », fushi ou fuji, devint le nom de la montagne, le mont Fuji. Il est dit aussi que les kanji du mont, littéralement « montagne abondante en guerriers », dérive de l'armée de l'empereur gravissant le mont pour faire ce qu'il avait commandé. Il est dit que la fumée de l'incinération des objets continue aujourd'hui (bien que le mont Fuji ne soit plus aussi actif de nos jours).

Reconnaissance du renard

Le renard incarne, dans la tradition japonaise, l'esprit du mal. Tous sauf un, Inari, qui accompagne la divinité de l'agriculture. On dit que les renards japonais ont adopté certaines mœurs des humains. En particulier celles concernant le mariage.

Le conte


Kitsune s'étant marié, sa femme met bas d'un petit renardeau.
Alors que leur rejeton batifole dans l'herbe, passent trois jeunes garçons. Dès qu'ils aperçoivent le fils de Kitsune, ils s'en emparent.
Un promeneur nommé Okyo, a vu la scène de loin. Il dit en s'approchant:
- Qu'allez vous faire de cette petite bête?
- Le vendre à qui aime la chair des jeunes renards, m'sieu.
- Voulez-vous me le vendre? Je vous en donne six cents sens.
L'affaire conclue, le promeneur rend sa liberté à l'animal sous les yeux des enfants ébahis.
- Je suis bouddhiste, rajoute le promeneur, et je pense que nous devons respecter la vie de animaux comme celle des hommes.
Okyo a tout pour être heureux mais un malheur pèse sur sa vie. Son enfant unique est atteint d'un mal mystérieux. Il dépérit à vue d'œil, il est las et fiévreux. Divers remèdes se sont déjà montrés impuissants à le soulager. En désespoir de cause, il consulte un dernier médecin qui lui dit: « Votre enfant guérira si vous lui faites avaler un foie de jeune renard fraîchement arraché du corps ». Ne se résignant pas à tuer un pauvre animal, fut-ce un renard, Okyo fait venir un bûcheron dont il sait qu'il n'a pas les mêmes scrupules et lui propose de lui acheter le foie d'un jeune renard que le bûcheron aurait tué.
Quelque temps après, Okyo voit venir vers lui un jeune garçon portant un foie dans un pot.
Le médecin, appelé en hâte, prépare le foie et le fait avaler à l'enfant. Ce dernier guérit.
Rencontrant le bûcheron, Okyo le remercie avec gratitude. « Je ne comprends rien à ce que vous me dites, dit le bûcheron. Personne n'a tué de renard depuis au moins quinze jours. »
Le soir du même jour, Okyo est étendu sur son lit, prêt à s'endormir. Tout a coup, il voit s'approcher un magnifique renard blanc. La bête prend la parole et lui dit:
- Je m'appelle Kitsune. Je suis le père du renardeau que vous avez sauvé en l'achetant et en lui rendant sa liberté. Ma femme et moi étions désormais vos obligés mais nous ne savions point comment vous témoigner notre gratitude. Nous avons appris que votre fils était très malade et que seul le foie d'un renardeau pouvait le sauver. Depuis le jour où vous aviez racheté notre enfant, sa vie vous appartenait. Il ne nous restait plus qu'à faire notre devoir: nous avons tué notre fils et c'est moi-même qui vous ai apporté son foie sous les traits d'un messager.
Sur ces paroles le renard disparait.
Dans son jardin, Okyo fait élever un temple à la mémoire d'Inari. Chaque jour le fils d'Okyo vient brûler quelques baguettes d'encens en l'honneur du renard qui lui a sauvé la vie.
Un bienfait n'est jamais perdu dit-on.

Remords de Kumagai

Noazane Kumagaï vit au Japon au cours de la première moitié du XIIe siècle. Son courage sur les champs de bataille l'a fait surnommé « le premier guerrier de Japon ».
Le conte proposé ici, Le remords de Kumagai, remonte à la période du Moyen Âge.

Le conte


À la fin de la bataille d'Ichi-no-tani, Kumagai se trouve face à un guerrier particulier: très jeune, noble au port altier, il porte, outre ses armes, une flûte en bambou dont il sait admirablement bien jouer. Avant d'aller au combat, il a composé quelques vers pour dire adieu à la vie et les porte sur lui.
Kumagai provoque cet adversaire en combat singulier. Le jeune homme relève le défi. Les deux protagonistes se jettent l'un sur l'autre. Rapidement, le jeune garçon ne fait pas le poids face à un adversaire mieux entraîné. Le vieux guerrier prend le dessus, immobilise son adversaire et sort son poignard pour l'égorger. Il lui soulève le casque et se sent envahi d'une émotion étrange face à cet adolescent. En l'interrogeant, il apprend qu'il est Atsumori, le fils de Tsunemori, le conseiller maître des bâtiments impériaux, et qu'il a seize ans.
Kumagai éprouve de la sympathie pour ce jeune homme qui lui rappelle son propre fils et hésite à l'achever mais comment faire autrement ? C'est la guerre. Les dents serrées, fermant les yeux, il tranche la tête de l'adolescent.
Après le combat, Kumagai fait envoyer aux parents les restes de leur fils, sa flûte et le poème trouvé sur son cadavre.
Kugamai est très triste d'avoir ôté la vie du jeune guerrier. Un cruel remords l'étreint. Sans cesse il revoit le visage d'Atsumori. Il croit voir ses mains pleines de son sang.
Alors il fait le vœu de ne jamais plus tuer. De ne plus porter les armes.
Il se retire au temple de Kurodani près de Kyoto où il priera pour sa victime en méditant la parole de Bouddha: « Un homme n'est pas noble parce qu'il fait souffrir les créatures vivantes. Celui-là seul est noble qui les prend en pitié ».

Shoki (conte japonais)

L'empereur Hsuan-sung (Tang Xuanzong ), connu au Japon sous le nom de Genso-kotei a régné sur la Chine de 714 à 755. Il est l'acteur principal du conte qui va suivre.

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Le conte

Une nuit, alors qu'il dort profondément, Genso-kotei fait un horrible cauchemar. Il rêve qu'il est jeté au sol par une horde de petits démons tout droit sortis de l'enfer. L'un d'entre eux, grimpé sur son dos, le frappe avec une flûte qu'il a dérobée à Yokihi, la concubine favorite de l'empereur.
Arrivé à ce point de son rêve, l'empereur voit apparaître un géant barbu qui disperse sur-le-champ les démons qui le tourmentent, tuant certains d'entre eux, en chassant d'autres ou faisant purement et simplement disparaître ceux qui restent encore.
Le géant se présente à lui sous le nom de Shoki (Chang Kuo) qui vivait il y a une centaine d'années, sous le règne de l'empereur Koso. Il s'est suicidé en se fracassant le crâne contre un rocher pour avoir désobéi à son empereur: par deux fois, il ne s'est pas présenté au poste officiel que lui destinait Koso.
Ému par son geste de désespoir, l'empereur lui accorde des funérailles nationales avec tous les honneurs dus à un ministre d'Etat (poste qu'aurait dû occuper Shoki de son vivant). Rempli de gratitude, l'âme du bon géant décide d'assurer désormais la protection des descendants de Koso.
À son réveil, Genso-kotei convoque le meilleur peintre du pays et lui ordonne de faire le portrait de Shoki selon sa description. Des exemplaires de cette œuvre sont distribués dans tout l'empire montrant Shoki en train de dompter des démons. Ces portraits sont exportés jusqu'au Japon où ils deviennent très populaires. Shoki est considéré, dans ce pays, comme le dompteur et l'exterminateur de toutes sortes de démons.

Six Jizô

Les six Jizô est un ancien conte bouddhique.

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Le conte

Matsuda est un homme très pieux et très myope.
Il adore Amida, le Bouddha céleste. Il éprouve une respectueuse admiration pour la déesse Kwannon, très belle et très bonne. Mais c'est Jizô que Matsuda vénère le plus.
Jizô est l'ami des enfants. Il les console quand ils percent leurs dents, il les berce lorsqu'ils pleurent et que les parents sont absents. Il est le compagnon de jeux des enfants morts.
Voulant honorer Jizô, Matsuda en commande six exemplaires en pierre au marchand de statues Takezawa. Celui-ci lui promet de faire diligence et de surveiller lui-même la taille des sculptures. Elles seront livrées dans deux mois.
Lorsque le jour arrive, Matsuda se rend chez Takezawa et demande à voir les statues avant de les faires installer chez lui. Malheureusement, un retard de livraison imprévu fait que le marchand ne possède pas encore les objets. Ce dernier hésite à confier la vérité à Matsuda. Il demande à un ami et deux aides de son magasin de jouer le rôle des statues. Il les maquille, leur met des vêtements adéquats et leur demande de rester parfaitement immobiles le temps de la visite.
Il fait entrer le commanditaire dans une première pièce et lui présente trois des statues. Puis, il conduit Matsuda vers une seconde pièce. Pendant ce temps, les trois compères se déplacent dans l'autre salle. La myopie dont souffre Matsuda fait que ce dernier ne voit pas le subterfuge. Néanmoins il demande à juger de l'effet produit par les six Jizô réunis. Très ennuyé, le marchand explique qu'il n'a pas d'endroit assez vaste pour présenter les six statues ensemble mais qu'il se fera un plaisir de lui faire revisiter la première salle. À ces mots, les faux Jizô se dépêchent pour rejoindre le lieu de la première exposition.
Matsuda, entendant du bruit derrière lui, se retourne et voit les trois Jizô courir vers l'autre pièce. Il revient sur ses pas pour se trouver face à l'un d'entre eux. Ce n'est plus une statue mais un Jizô bien réel.
Matsuda comprend alors la supercherie du marchand qui a abusé de sa myopie et de sa piété. Il est prêt à rentrer en colère mais pardonne tout de même à Takezawa car il se souvient de la parole de Bouddha: « Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle? ».

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


AzRa - posté le 03/11/2015 à 17:10:34 (11209 messages postés)

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J'aime bien le mythe de Shoki qui, en dépit d'être 100% chinois, a été intégré par la culture japonaise au point que tu précises que c'est un "conte japonais" :F
En général y a beaucoup de choses de la dynastie Tang qui sont aujourd'hui disparues de la culture chinoise mais qui, de par le fait qu'elles ont été assimilées par la culture japonaise à l'époque et que la culture japonaise est très regardante quant à sa propre préservation, sont restées très bien préservées à l'intérieur de la culture japonaise moderne. Je m'en suis rendu compte quand j'ai été à Osaka/Kyoto/Nara au début de cette année. Les Japonais ont piqué un max de choses aux Chinois au cours de leur histoire, ils les ont assimilées, et les préservent toujours magnifiquement de nos jours, alors que les Chinois, eux, oublient tout au fur et à mesure à chaque fois qu'ils changent de dynastie/système politique parce qu'en général ils renient/détruisent tout ce qui appartient au système passé :-/ .
La Chine ça a toujours été une culture très dynamique, avec une influence colossale sur ses voisins, dont le Japon, mais qui oublie tout au fur et à mesure pour chaque fois repartir sur des nouvelles bases.
C'est génial que la culture japonaise soit aussi portée sur la préservation par contre ça fait un peu chier que la culture chinoise soit aussi peu regardante à ce niveau.

Enfin, ce Shoki/Zhong Kui c'est quand même un monument encore à Taiwan de nos jours (c'est surtout avec les communistes qu'ils ont perdu pas mal de choses, en Chine, du coup ça n'a pas touché Taiwan). Par contre je sais pas très bien si les gens se souviennent trop de lui en Chine. Mais à Taiwan il est présent à tous les coins de rues sous forme de peinture ou de statue. Je me souviens vaguement du mythe qui l'entoure mais il y avait quelque chose avec le fait qu'il était franchement franchement pas beau et que ça faisait pas joli à la cour de l'empereur ou un truc dans le style, derrière le fait qu'il est pas devenu fonctionnaire (ministre) alors que c'était un type vachement intelligent et cultivé.

Le cyclisme c'est quand tu fais du vélo.


Eken - posté le 03/11/2015 à 17:40:18 (62 messages postés)

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AzRa a dit:


J'aime bien le mythe de Shoki qui, en dépit d'être 100% chinois, a été intégré par la culture japonaise au point que ...



J'adorerais aller au Japon..., un jour peut-être ^^

Sinon le fait que la Chine oublie aussi facilement son passé, je ne sais pas trop si c'est une volonté du peuple de se tourner uniquement vers l'avenir, ou la façon qu'ont trouvé les instances dirigeantes successives pour aboutir à un peuple plus "malléable", disons. ^^. Enfin, je suis loin d'en connaître assez sur le sujet et serai du coup ravi de te lire s'il te venait l'envie de développer le sujet à l'avenir :sourit

Sinon, le Japon réussit l'exploit de combiner différentes cultures et religions sans rien perdre de leurs traditions pour autant (enfin je dis pas, les jeunes actuels sont influencés par le Christianisme, les Etats-Unis...) Comme quoi les mélanges peuvent enrichir une culture :D


Sinon, pendant que j'y suis je vais rajouter un peu de lecture :D


Spectre du bonze

Le spectre du bonze ou Comment Tajima Shume a été tourmenté par un Diable de sa propre création est un ancien conte bouddhique que racontent les mères à leurs enfants en guise de morale.

Le conte

Le récit commence près de la ville de Nagoya. Dans le fond d'une auberge, dans le coin le plus reculé, un moine mange son frugal repas. Il a pour habitude de s'arrêter en cet endroit pour se reposer quelque peu et dormir avant de reprendre sa route vers Kyôto.
Près de lui un rônin attend son dîner. Ce dernier adresse la parole à son voisin:
- Je me nomme Tajima Shume, je me rends à Kyôto par la route orientale de la mer.
- Moi aussi répond le prêtre.
- Pourquoi, au lieu d'aller chacun de notre côté, ne ferions nous pas route ensemble ?
Bonze et ronin décident donc de faire en compagnie l'un de l'autre les cinquante trois étapes qui les séparent de Kyoto. Ils portent pour tout bagage un petit baluchon appartenant au bonze et deux épées, seule richesse du rônin.
Chemin faisant, le prêtre, dont Tajima Shume a su conquérir la confiance, fait part à ce dernier qu'il transporte deux cents onces d'argent dans son baluchon. Cette somme est le fruit de plusieurs années de mendicité. Il les a mis de côté pour élever une statue de Bouddha en signe de reconnaissance.
Tajima Shume pense qu'il n'a jamais possédé une telle somme alors qu'il a si souvent risqué sa vie pour son daimyô. « Je suis maintenant dans la misère; je suis vieux et vais avoir quarante ans. Cette somme m'arrangerait bien et me permettrait d'envisager l'avenir avec sérénité ».
La cupidité commence à troubler l'esprit de Tajima Shume. Un moment, il pense s'approprier le bien du prêtre mais chasse vite cette idée de ses pensées.
Les compagnons arrivent à Kuana. C'est là qu'il faut prendre un bateau à voile pour traverser le bras de mer jusqu'à l'autre rive et poursuivre la route qui mène à Kyôto. Pendant la traversée, le rônin, montre un poisson au bonze. Celui-ci se penche. Mû par la jalousie, le rônin le pousse à l'eau. Après s'être débattu quelques instants, le prêtre disparaît. Tajima Shume fond en larmes et pleure celui qu'il dit être de sa famille. Afin d'éviter des complications, tous les passagers du voilier décident de ne pas relater l'accident aux autorités. Shume fera une déclaration en arrivant à Kyoto.
Parvenu dans la ville avec son butin, il range ses armes au fond d'un coffre. Il décide d'ouvrir un commerce et de s'appeler désormais Tokubei, négociant en riz.
Les affaires prospérant, il devient riche et s'abîme dans le travail pour faire taire le remords qui le ronge.
Trois ans se sont écoulés. Tokubei ne réussit pas à calmer sa conscience. Elle lui rappelle sans arrêt qu'il doit sa fortune à un meurtre et qu'il aurait dû vaincre la tentation.
Tokubei rêve qu'il se promène dans son jardin. Ses yeux fixent un pin. Il a l'impression d'y voir, caché parmi les branches, une silhouette humaine décharnée, au crâne rasé, aux joues creuses, au visage ridé. Mais oui ; pas de doute possible; il reconnaît le bonze. Le guerrier, intrépide, se saisit de son épée et traverse l'apparition de part en part. Mais le corps se reforme et commence à envelopper son adversaire. D'un coup d'épée, Tokubei tranche la tête du moine. Celle-ci vient se replacer d'elle-même sur le corps. Le combat dure toute la nuit et ne cesse qu'au petit matin. Le lendemain et le surlendemain, le même rêve se reproduit laissant Tokubei épuisé. Il ordonne d'abattre l'arbre d'où sort le prêtre. Peine perdue, le saint homme apparaît depuis un autre arbre. Tokubei tombe malade. « Le bonze se venge » pense-t-il. Les médecins révèlent leur impuissance face à ce mal étrange dont est victime le marchand.
Dans ce même quartier habite un moine qui vit dans le dénuement. Il a la réputation d'être sage et bon. La maladie de Tokubei parvient à ses oreilles. Alors, il décide d'aller trouver le riche commerçant. À cette vision, une crise d'une grande violence saisit Tokubei. Le moine s'approche et lui dit: « Oui c'est moi, le bonze que vous avez jeté à la mer, près de Kuana, voici trois ans. Dans mon enfance, j'ai appris à nager. Ce jour là, cela m'a sauvé la vie ». Le prêtre a cherché à récupérer son bien mais n'a jamais pu trouver celui qui s'est présenté sous le nom de Tajima Shume. Il s'est remis à mendier. Il a construit la statue du Bouddha. « Lorsque j'ai entendu parler de votre mal, poursuit-il, j'en ai deviné la cause. Vous avez commis un crime abominable mais Bouddha nous dit de ne pas répondre à la haine par de la haine sinon comment cette dernière s'arrêtera-t-elle? Je vous pardonne ».
Tokubei n'ose pas regarder sa victime qui lui sourit pourtant avec bonté. Il a honte: « Laissez-moi vous manifester mon repentir en vous rendant le double de la somme que je vous ai volée. Vous distribuerez cette aumône aux pauvres ».
C'est ainsi que le marchand Tokubei a retrouvé la santé avec la paix de l'âme. Nul ne se montre plus généreux que lui. Il mène, en vieillissant, une existence vertueuse et heureuse.
La morale de cette histoire: « Qui porte un joyau dans son sein porte du poison ».


Invention d'ivrogne

Invention d'ivrogne est un conte japonais des temps modernes qui a trait au mensonge.

Le conte

Takamatsu a un grave défaut : il aime le saké. Son médecin, a prévenu sa femme : « s'il continue ainsi, ses jours sont comptés ». Heureusement, Takamatsu a une femme énergique qui applique à la lettre les directives du praticien.
Au bout de quelque temps de ce régime, Takamatsu n'en peut plus. Il se demande comment renouer avec son péché d'intempérence. Soudain, il pense avoir trouvé ! Il convoque sa femme, la remercie pour ce qu'elle a fait pour lui et lui dit :
-« À partir de ce jour, je n'aurai plus besoin d'être surveillé. Je serai volontaire et demanderai au Bouddha de m'aider à lutter contre mon vice en faisant, de temps en temps, une pieuse retraite pour méditer sur mon passé ».
Incrédule, la femme regarde son mari. Jamais il n'a été aussi raisonnable ! Jamais il n'a été aussi pieux ! Aurai-il l'intention d'aller boire en lui faisant croire qu'il se retire au temple ?
Takamatsu poursuit :
-« Pour vous rassurer, c'est ici, dans ma chambre, que je me retirerai. Je me couvrirai d'un linge et je méditerai sur les paroles de Bouddha, notre maître vénéré, qui condamne les boissons alcoolisées ».
Dès que la femme a quitté la pièce, Takamatsu appelle Manyemon, leur serviteur :
-« Écoute Manyemon, j'ai dit à ma femme que je méditerai dès cette après-midi enveloppé dans un drap. Je te demande de prendre ma place en attendant que je revienne. Ne t'inquiète pas, elle m'a affirmé qu'elle n'a pas besoin de tes services et ne t'appellera donc pas ».
Takamatsu recouvre son serviteur d'un drap immaculé, se glisse furtivement à l'extérieur de la maison et dirige ses pas vers le café tout proche. Là il boit, il boit, il boit… jusqu'à rattraper le temps perdu.
La femme de l'ivrogne a pourtant des doutes sur la subite conversion de son mari. Résolue d'avoir le cœur net, elle pénètre discrètement dans la chambre. Elle voit une forme immobile, méditant sous un drap. Elle s'approche et découvre d'un seul coup celui qu'elle pense être son mari. Stupeur ! Elle reconnaît son domestique :
-« Gredin ! Tu aides mon mari à me tromper ! ». Et, pour la première fois de sa vie, elle frappe Manyemon. « Disparais de ma vue ». Son serviteur parti, elle prend sa place sous le tissu et attend…
Takamatsu rentre ivre et joyeux. Il est content de l'idée qu'il a eue. Il regagne sa chambre pour libérer Manyemon. Pendant qu'il se dévêt pour s'installer sous l'étoffe, le drap se rabat et sa femme se redresse, raide comme la justice. Elle se saisit d'une canne et frappe, frappe, frappe encore son mari qui se réfugie dans un coin de la pièce muet de terreur, immobile sous les coups qui pleuvent et n'osant pas répondre.

Issun-boshi

Issun-boshi (le garçon d’un pouce) est le sujet d’un conte de fées japonais. Cette histoire peut être trouvée dans de vieux livres illustrés japonais, les otogizoshi. Elle a pris de nombreuses formes autour du monde et est l’équivalent de Tom Pouce dans la tradition occidentale.

Synopsis

L'histoire commence avec un vieux couple, sans enfants qui vit seul. La vieille femme souhaitait un enfant, malgré son grand âge : « S'il vous plaît, s’il vous plaît, laissez-nous avoir un enfant, peu importe s’il est petit. » Finalement, ils eurent cet enfant, mais petit il était en effet : pas plus grand que le bout du doigt d'un adulte. Ils le nommèrent Issun-bōshi (Issun est une mesure d'approximativement trois centimètres, et bōshi signifie fils). L'enfant, malgré son incroyable petitesse, était bien traité par ses parents. Un jour, le garçon se rendit compte qu'il ne grandirait jamais, il prit donc la décision de partir en voyage pour trouver sa place dans le monde. Aimant se croire un samurai miniature, on donna à Issun-bōshi une aiguille à coudre pour épée, un bol à soupe comme bateau et des baguettes pour avirons.
Il navigua vers le bas de la rivière jusqu’à la ville, où il fit une requête pour travailler au gouvernement et alla par la suite à la maison d'un riche daimyo dont la fille était une princesse séduisante. Il fut méprisé pour sa taille, mais on lui donna néanmoins comme travail d'accompagner la princesse comme son ami de jeu. Tandis qu'ils voyageaient ensemble, ils furent soudainement attaqués par un oni (ou un ogre dans certaines traductions), qui s’occupa de l’embêtant garçon en l'avalant. Le garçon battit l'oni en le piquant de l'intérieur avec son aiguille/épée. L’oni cracha Issun-bōshi et laissa tomber le maillet magique d'Uchide en s’enfuyant. Comme récompense pour son courage, la princesse utilisa le pouvoir du maillet pour lui donner une taille normale. Issun-bōshi et la princesse restèrent des compagnons proches et finalement se marièrent.


Hara et sa mère


Le conte

Après le seppuku de son chef Asano no kami, seigneur d' Ako, condamné pour avoir tenté de tuer dans le propre palais du shogun, le seigneur Kira Yoshinaka, chambelland honoraire du shôgun, qui l'a insulté, Hara est devenu un rônin. Quarante sept rōnins, dont Hara, ont décidé de se venger et de tuer Kira. Le chef de la conspiration lui a ordonné de prendre le chemin de Yedo. Il aimerait bien s'arrêter sur le chemin afin de rendre visite à sa vieille mère.
En arrivant, Hara trouve celle-ci sur le pas de sa porte. Il a hâte d'embrasser sa femme et son fils Fusabo qui a sûrement grandi depuis son départ il y a deux ans déjà. Pendant que sa femme est partie se maquiller et revêtir son kimono en soie, Hara ne se lasse pas d'admirer son fils.
Le frère de Hara vient à son tour saluer le rōnin. C'est au cours du repas que le guerrier apprend à sa famille qu'il n'est que de passage et doit repartir dès le lendemain matin pour Yedo où il pense avoir retrouvé un travail de samouraï. Il reviendra les chercher au printemps pour les garder auprès de lui: « en attendant, vous, mon frère, et vous, ma tendre épouse, prenez bien soin de notre mère en attendant mon retour ». Le frère et la femme s'inclinent en signe d'acquiescement.
La mère n'est pas dupe quant à la raison que lui a donnée son fils concernant son voyage à Yedo. Elle n'en laisse rien paraître et lui prépare une boîte contenant des gâteaux et divers mets dont elle sait qu'il est friand.
Hara est honteux. Il a menti au sujet de la raison véritable pour laquelle il se rend à Yedo. Alors, il s'agenouille devant sa mère et lui demande pardon. Il part, en réalité, pour venger son honoré seigneur: « Il me sera impossible de vous revoir un jour » lui dit-il, « Je sais le tourment que je vous cause mais je dois accomplir mon devoir de vassal ». Sa mère l'écoute les yeux brillants de larmes: « Je n'ai pas été dupe un seul instant. Je suis fière de vous, mon fils, fière de votre courage. Que mon sort ne soit pas un obstacle pour vous. Votre femme et votre frère veilleront sur moi. Allons nous coucher maintenant. Il se fait tard et vous avez une longue route devant vous ».
Au petit matin, Hara veut revoir une dernière fois celle qui l'a mis au monde. Il va écouter à la porte de sa chambre. Il n'entend aucun bruit. Il décide de patienter encore un peu...Les heures passent...N'y tenant plus, Hara pénètre dans la chambre de sa mère. La veille dame est morte. Une tache de sang macule la natte sur laquelle elle s'est couchée la veille. À côté du corps, une lettre qu'il saisit avec respect: elle n'a pas voulu que son fils s'inquiète de son avenir: « Je mets fin à ma vie avec joie pour vous délivrer de toute anxiété et vous permettre de mourir en vaillant samouraï. Je vous précède, mon fils, au pays où tout le monde va un jour. Un dernier adieu à vous tous ». Votre mère.

Le Miroir (conte japonais)

Le Miroir est un conte des Temps Modernes raconté aux enfants japonais.

Le conte

Kimiko est le portrait en miniature de sa mère, Hideno : le même visage allongé, le même grand front, les mêmes cheveux noirs, les mêmes yeux noirs brillant sous les paupières bridées, le même long cou gracile. Si ce n'étaient les vingt printemps qui séparaient les deux visages, ont les eut prises pour deux sœurs.
Kimiko adorait sa mère et tentait de lui ressembler le plus possible en tout. Elles avaient toute deux les mêmes goûts, aimaient les mêmes personnes...
Or, il arriva qu'Hideno tomba gravement malade. Elle sentait ses forces diminuer et la vie l'abandonner peu à peu. Elle devinait la tristesse déchirante qu'éprouverait sa fillette au départ de l'être qui, pour elle, était tout son univers.
Elle fit venir son enfant et lui dit "il se peut que je m'en aille pour le pays où nous devons tous aller un jour... mais ne pleure pas Kimi... Quand tu ne me verras plus à tes côtés, je serai quand même près de toi.". Prenant alors près d'elle une grande boîte en laque que son mari lui avait offerte, elle rajouta en la tendant à Kimiko: "tu n'ouvriras pas cette boîte tant que je vivrai. Quand je ne serai plus là, tu l'ouvriras seulement en d'importantes occasions; au moment d'une grande peine ou d'une très grande joie. Alors tu verras mon visage au fond de cette boîte et tu sauras que je suis toujours avec toi dans la peine comme dans le bonheur...".
Quelque temps après, Hideno mourut.
Écrasée de douleur, la pauvre fillette ouvrit la boîte et vit sa mère, sa maman chérie, qui pleurait avec elle. La peine de Kimiko en fut un peu soulagée. Désormais elle ouvrit la boîte pour confier à sa mère ses plus graves peines ou ses plus grands bonheurs. À chaque fois, sa maman s'attristait ou se réjouissait avec elle.
Un jour le temps des noces arriva pour Kimiko. Comme la maman paraissait heureuse, comme elle lui souriait tendrement au fond de la boîte en écoutant la confidence du précieux secret !
C'est en cet instant que Kimiko comprit l'illusion dont, pendant des années, elle avait été l'objet : un miroir, placé au fond de la boîte, lui renvoyait l'image de ses propres traits qu'elle prenait pour ceux de sa mère. En d'autres temps, cette découverte l'aurait atterrée. Mais maintenant, elle n'avait plus besoin du miroir pour sentir que l'âme de sa mère était toujours présente autour d'elle s'affligeant de ses peines et se réjouissant de son bonheur...

Le Soleil, la Lune et l'Orage

Lorsqu'Izanagi revint sur Terre après avoir tenté de ramener sa femme, il fit une halte à Tsukushi où il pleura la mort d'Izanami. De ses larmes naquit un kami, il sortit alors son sabre, Totsuka no Tsurugi, et décapita Kagutsuchi. Du sang qui était resté sur l'épée naquirent huit autres kamis et autant naquirent de différentes parties de son corps. Il décida alors de se purifier en se baignant dans le fleuve de la vallée de l'Awakihara, la rivière des orangers, près du détroit de Tachibanapour. Douze kamis naquirent alors de ses possessions lorsqu'il se déshabilla :
• Tsukitatsu-funato,
• Michino-nagachiha de son obi,
• Tokiha-kashi de son sac,
• Wazurahi-noushi de ses vêtements,
• Michimata de son hakama (longe jupe noire utilisée en Aïkido),
• Akigu-hinoushi de sa couronne,
• Oki-zakaru, Okutsu-nagisabiko et Okitsuka-hibera de son bracelet gauche,
• Hezakaru, Hetsunagi-sabiko et Hetsuka-hibera de son bracelet droit.
Lorsqu'il se baigna, deux autres kamis naquirent : Yasoma-gatsuhi et Ohoma-gatsuhi. Ces deux kamis étant des diables, Izanagi se purifia une nouvelle fois. Trois kamis naquirent alors : Kamu-naobi, Oho-naobi et Izunome. Puis six nouveaux kamis virent le jour :
• dans les eaux profondes, Sokotsu-watatsumiet Sokotsu-tsunowo;
• entre deux eaux, Nakatsu-watatsumi et Nakatsu-tsunowo;
• en surface, Uhatsu-watatsumi et Uhatsu-tsunowo.
Puis, il se lava le visage et trois kamis virent le jour :
• de son œil droit naît Amaterasu, la déesse du Soleil.
• de son œil gauche naît Tsukuyomi, le dieu de la Lune.
• de son nez naît Susanoo, le dieu de l'Orage.
Ces trois derniers kamis étaient les plus importants, Izanagi décida alors de leur offrir son royaume en partage. Il donna à Amaterasu son collier de perles, symbole de la souveraineté et des Hautes Plaines Célestes, à Tsukuyomi le temps et la lune, et à Susanoo les océans et tempêtes.
Cette séance de purification est commémorée dans la religion shintoïste par l'ablution rituelle, le harai ou misogi.

Holothurie (conte japonais)

Holothurie est un conte japonais.

Conte

Autrefois, l'holothurie n'avait pas la bouche fendue.
Un jour, Uzume, accompagnant le Fils des Dieux demande à tous les poissons de jurer fidélité, obéissance et dévouement à ce dernier.
Tous obtempérent sauf l'holothurie.
Saisissant son poignard, Uzume fend cette bouche qui a eu le tort de rester close.

Momotaro

Momotaro est un héros du folklore japonais. Sa légende est particulièrement bien connue au Japon et en Asie de l'Est. Ce nom signifie « Garçon de pêche », Taro est un prénom de garçon japonais très populaire et Momo signifie pêche.

Légende

Selon la version de la légende, datant de l'Époque d'Edo, Momotarō est venu sur Terre dans une pêche qui descendait une rivière. Il a été découvert par une vieille femme qui y lavait son linge. Celle-ci l'a adopté et élevé avec son mari. Momotarō leur explique qu'il a été envoyé par les cieux pour être leur fils.
Cependant, Momotarō était paresseux et trouvait des excuses pour ne pas travailler. Quand il se décida à aller chercher « un peu » de bois, il revint avec un arbre énorme. Ceci attira sur lui l'attention du seigneur, lequel lui demanda de quitter ses parents pour aller combattre des démons sur l'île d'Onigashima.
En chemin, Momotarō rencontre un chien, un singe et un faisan avec lesquels il se lie d'amitié. Ils vaincront les démons et leur chef, Ura. Il retournera chez ses parents avec ses amis et le trésor des démons. Lui et sa famille passèrent une vie agréable tous ensemble.
Momotarō est associé à la ville d'Okayama, où l'histoire aurait été inventée.

Chanson

La chanson pour enfants très populaire au Japon intitulé Momotarō-san no Uta (la chanson de Momotarō) fut publiée pour la première fois en 1911. Depuis, la chanson a connu plusieurs versions différentes, dont celle-ci :

Translitération

Momotarō-san, Momotarō-san,
Okoshini tsuketa kibidango,
Hitotsu watashi ni kudasai na!
Yarimashō, Yarimashō,
Korekara oni no seibatsu ni,
Tsuite ikunara yarimashō!
Ikimashō, ikimashō,
Anata ni tsuite doko made mo,
Kerai ni natte ikimashō!
Sorya susume, sorya susume,
Ichidoni semete semeyaburi,
Tsubu shite shima e, onigashima!
Omoshiroi, omoshiroi,
Nokorazu oni o seme fusete,
bun-dorimono o enyaraya!
Manman-sai, manman-sai,
Otomo no inu ya saru kiji wa
Isan de kuruma o enyaraya

Montagne qui craque

La montagne qui craque est une légende Japonaise connue sous le nom de Kachi-kachi Yama.

Légende


Il était une fois un vieil homme et sa femme qui avaient adopté un lièvre comme animal de compagnie...
Un jour, un blaireau venant à passer par là, mange la nourriture du lièvre. Le vieil homme, entrant dans une colère noire, se saisit de la bête, l'attache étroitement contre un arbre et part couper du bois dans la montagne.
Pendant ce temps, sa femme s’occupe de moudre de la farine pour le repas du soir.
C’est alors que le blaireau, les yeux rempli de larmes, supplie cette dernière de défaire ses liens.
Prise de pitié, la veille femme obtempère. Sitôt libéré, l'animal, peu reconnaissant, la menace de se venger sur le champ de ce que lui avait fait subir son mari.
En entendant cela, le lièvre court dans la montagne prévenir son maître.
Pendant son absence le blaireau tue la malheureuse femme et fait un bouillon avec son corps.
Lorsque le vieil homme revient chez lui fatigué et affamé. Le blaireau, sous les traits de sa femme, lui propose un bouillon qu’il dit avoir confectionné avec la chair de l'animal et le sert.
Une fois le repas terminé, la bête lui raconte comment elle s'est vengée.
Le lièvre, déterminé à punir la mort de sa maîtresse, invite le blaireau à retourner dans la montagne en sa compagnie pour y chercher du bois. Son compagnon porterait le fagot pendant que lui-même ramasserait les branches mortes.
Chemin faisant, il met le feu au bois. Lorsque le blaireau perçoit les craquements du fagot en train de brûler, il demande:
- hé! quel est ce bruit ?
- oh! répond le lièvre, ce bruit est fréquent à cet endroit. C’est la raison pour laquelle on l’appelle la Montagne qui craque.
Au fur et à mesure que les flammes s’amplifient le bruit devient de plus en plus important : Pop ! Pop !Pop !
- Quel est ce bruit ?
- Cet endroit est appelé la Montagne qui fait Pop, Pop.
Les flammes finissent par atteindre le dos du blaireau. Hurlant de douleur, son dos calciné, l’animal saute dans la rivière toute proche. Voyant la possibilité de torturer son compagnon, le lièvre lui propose un remède qui, dit-il, est souverain contre les brûlures. Il confectionne donc un cataplasme de piment de Cayenne et l'applique bouillant sur le dos du blaireau. puis il le quitte.
Une fois guéri, le blaireau se rend chez le lièvre pour lui reprocher ses actes. Il le trouve construisant un bateau qui lui servirait, dit-il, à rejoindre la capitale de la Lune1 et lui propose de l’accompagner dans son voyage.
- L’expérience de la montagne m’a suffi, dit le blaireau. Je construirai un bateau pour moi seul.
Joignant le geste à la parole, il entreprend de construire une embarcation en glaise.
Nos deux compères mettent leur bateau à l’eau. Quand les vagues viennent heurter la proue des embarcations, celle du blaireau se délite complètement. Le lièvre, saisissant sa rame, frappe sauvagement l'embarcation du blaireau jusqu’à la mettre en pièces et noyer son ennemi. Il part ensuite raconter l'aventure à son maître.
En entendant ce récit, le vieil homme comprend que sa femme est vengée et, plus que jamais, choyât le lièvre.

Mouche d'Himeji

La mouche d'Himeji est un conte japonais du Moyen Âge. Il traite de la réincarnation de l'âme.

La légende


Himeji est une ville Japonaise proche de la Mer Intérieure. Elle est célèbre pour son château.
La châtelaine qui l'habite a reçu de l'Empereur dix superbes plats d'or pur en cadeau. cherchant à qui elle pourrait confier l'entretien de cette merveille, elle pense à O Kiku dont le nom veut dire Honorable Chrysanthème. O Kiku est issue d'une excellente famille tombée dans la misère. Elle s'est placée chez de son seigneur pour subvenir aux besoins des siens.
Chaque matin et chaque soir, fière de l'honneur que ses maîtres lui accorde, elle compte les plats qui lui ont été confiés et qu'elle nettoie deux fois par jour afin qu'aucune tache ne vienne en ternir l'éclat.
Un jour, comptant ses plats, elle n'en trouve plus que neuf. O Kiku sanglotte, compte et recompte: il ne reste plus que neuf plats.
Couverte de honte, telle un guerrier Japonais déshonoré, elle pense à trouver refuge dans la mort. Elle sort en toute hâte du palais, court jusqu'à un vieux puits. Un corps tombe. O Kiku a cessé de vivre.
Depuis, quand se taisent les bruits du jour, on peut entendre monter du fond du puits un murmure étouffé: Ichi-mai (un plat), Ni-mai (deux plats), San-mai (trois plats)...Ku-mai (neuf plats). Jamais elle ne dépasse le nombre neuf. Tout de suite après ce décompte viennent des sanglots étouffés...
Un jour, l'âme d'O Kiku abandonne le puits. Elle est passée dans le corps d'une mouche. Une mouche que l'on ne rencontre qu'aux environs d'Himeji: O kiku mushi, la mouche d'O Kiku. L'insecte ressemble à un fantôme aux cheveux épars. Dans le bourdonnement de son vol, on peut clairement entendre: Ichi-mai, Ni-mai, San-mai...Ku-mai. Jamais la voix ne va au-delà de Ku-mai.
L'âme ne meurt jamais. Elle habite simplement ailleurs.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


AzRa - posté le 03/11/2015 à 18:36:37 (11209 messages postés)

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Oh au cours de l'histoire ça a à voir avec le fait que chaque dynastie s'est constituées par opposition à la précédente, et donc en reniant tout le passé en bloc.
La dynastie Tang, par exemple, était très open, comme on dit de nos jours, et les excès allaient bon train. Un des poètes les plus respectés de l'époque, Li Bai était réputé pour être un hédoniste de premier choix qui ramenait limite des prostituées à la cour de l'empereur (mais c'était pas grave parce que c'était son pote de la life). Ça rappelle un peu Baudelaire et les autres poètes maudits en France (ou genre Mozart en Autriche), sauf que ces mecs, en Chine, avait un statut très élevé et une place de premier choix à la cour de l'empereur, là où les poètes maudits en France trainaient dans des taudis et sans le sous, mais point de vue "brûler la chandelle par les deux bouts" ils s'équivalaient, et c'était toute la dynastie Tang qui était globalement comme ça, en mode party hard. D'ailleurs Shoki/Zhong Kui, était un alcoolique notoire. Il est encore connu aujourd'hui pour ça, en tant que défenseur contre les esprits maléfiques, oui, mais aussi patron des amateurs d'alcool en parallèle.
A la dynastie Tang a succédé la dynastie Song, qui en a été l'opposé le plus parfait imaginable : une époque de puritanisme et de confucianisme roots, où personne pètait de travers.
Après il s'est écoulé deux trois dynasties que je connais moins, puis ça a été les Yuan, une dynastie mongole, dont les empereurs étaient descendants de Genghis Khan. Le premier empereur de la dynastie, le petit fils de Genghis, Kubilai, était réputé pour être un dirigeant cultivé et patron des arts, donc globalement en fait, la culture mongole s'est pas mal faite assimilée par la culture chinoise, que les empereurs de la dynastie Yuan respectaient tous beaucoup. Donc, paradoxalement parce que la dynastie Yuan était d'origine étrangère et était arrivée au pouvoir par la guerre et l'invasion, il a pas dû y avoir de gros changement à ce moment mais après c'est la dynastie Ming qui est arrivée et qui a vu revenir les Chinois de souche au pouvoir, du coup, beaucoup de ce qui a été construit par la dynastie Yuan a été détruit pendant la dynastie Ming, pour cause de nationalisme exacerbé.
Ensuite le pouvoir est passé aux Qing, une dynastie une fois de plus étrangère (d'origine Mandchoue) dont j'ai jamais trop compris comment elle est arrivée au pouvoir, donc j'en parlerai pas. Juste, une fois de plus, leur culture (et leurs terres d'origine, tout comme pour la Mongolie des Yuan !) ont été largement assimilées par la Chine avec le temps (c'est un truc important à comprendre, c'est que la culture chinoise a toujours eu, au cours des siècles un incroyable pouvoir de charme et de ce fait, d'assimilation, même sur ses envahisseurs).
Après on en arrive au début du XXè siècle, la création de la république, dont les bases de la révolution ont été motivées par un nationalisme transformé en haine envers les Mandchous, mais il y a quand même eu un effort de conservation du patrimoine en parallèle. C'est surtout avec l'arrivée du communisme au milieu du XXè (ouais, la république d'origine a pas fait long feu en Chine, mais elle s'est exilée à Taiwan et elle s'y trouve d'ailleurs toujours :F) que les choses se sont gâtées et que des trucs comme la Révolution Culturelle ont littéralement renié puis détruit des siècles d'histoire et de culture, sous prétexte que ça "ralentit le progrès" et qu'on n'a "pas besoin de ça".
En gros je crois que les Chinois ont toujours, historiquement, été très fiers de leur statut du moment, pensant chaque fois être arrivé au sommet et qu'il y avait pas moyen de faire mieux, ou un truc du style. (C'est mon point de vue). Alors que les Japonais, déjà, ils ont une histoire globablement uniforme depuis plus d'un millénaire. Rien que le fait que la dynastie n'ait jamais changé et que l'empereur, un important symbole culturel du pays s'il en est, du fait de son statut de dieu vivant, n'a jamais vu sa position menacée par qui que ce soit (le mec aurait risqué là damnation bouddique éternelle dans je sais pas quel enfer glacé :F), a toujours été issu de la même lignée (et puis aussi que sa capitale est restée au même endroit, à Kyoto, pendant de nouveau des siècles sans bouger, même quand elle n'avait plus aucun rôle politique, c'est à dire la majeure partie du temps :F), ça aide a garder une sorte d'uniformité culturelle, qui ne force pas à renier quoi que ce soit du passé.

Citation:

Sinon, le Japon réussit l'exploit de combiner différentes cultures et religions sans rien perdre de leurs traditions pour autant (enfin je dis pas, les jeunes actuels sont influencés par le Christianisme, les Etats-Unis...


Et quoi, le christianisme et Mc Do ça leur fait oublier leur propres traditions rien que parce que ça vient des Etats-Unis ? :p
Les Mc Do c'est certes nouveau, sinon, mais le christianisme, on en parlait déjà à l'époque du shogunat d'Edo, ça fait un bail. Et d'ailleurs ça avait fait du foin à l'époque, et ça avait pesé lourd dans la décision du Japon de s'auto-isoler du reste du monde à l'époque.
Le problème du christianisme c'est que c'est aussi un truc culturel avec un haut niveau de charme et un pouvoir d'assimilation démoniaque (:F). C'est le genre de machin ultra-envahissant qui a tendance à faire oublier aux gens ce qui se trouvait avant lui. Le christianisme est une vraie arme de destruction culturelle massive. Je serai le premier à l'admettre.
Mais le reste de la culture que tu appelles "américaine" et qui influence aujourd'hui le Japon, globalement c'est des trucs facilement intégrables, qui ne renient rien du reste et qui viennent juste apporter un plus. Le Japon s'est toujours construit en emprutant des machins à gauche et à droite tout en conservant ce qui avait fait son identité jusque là (= d'autres trucs empruntés à gauche et à droite dans un passé plus lointain :F). Tracasse que depuis le temps ils ont compris le truc pour pas se faire entuber au tournant. Ils sont pas comme les Européens, ou pire, les Chinois, à ce niveau :F.

Le cyclisme c'est quand tu fais du vélo.


Roi of the Suisse - posté le 03/11/2015 à 19:00:26 (29860 messages postés) - honor -

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Alerte neige !

Oh lala, ça manque d'images :leure3

L'essentialisme c'est quand ta voiture a un moteur essence. | Es-tu une star ? | Kujira no Hara | Polaris 03 | Planète Glutko


Eken - posté le 03/11/2015 à 19:01:26 (62 messages postés)

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Oui, j'admets, je me suis peut-être mal exprimé et je sais plus trop ce que j'ai voulu dire sur le coup^^ Je fais une vraie nuit de sommeil et je te dis ^^.

Sinon, merci pour tes interventions qui enrichissent ce topic au-delà de mes espérances ! Personnellement, je ne fais que retranscrire ( bon je lis bien sûr mais j'ai une mémoire de poisson-rouge... ^^), là où toi tu apportes des informations que tu as assimilées et digérées. Un grand merci pour ça et n'hésite pas à écrire autant que tu veux ^^ (d'ailleurs ça en fait des mots d'écrits sur cette page en si peu de temps !^^)

Roi of the Suisse a dit:


Oh lala, ça manque d'images :leure3



Oui, je te l'accorde ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


Wowurze - posté le 04/11/2015 à 19:17:55 (21 messages postés)

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Je n'ai pas encore pu tout lire (beaucoup de texte) mais je réagis, ici, surtout à la question du rapport qu'ont les chinois avec l'histoire. Ayant fait du chinois (du japonais aussi), j'ai eu quelques contacts avec leur culture. Le pays est immense et composé d'une multitude d'ethnies très différentes.

Les Hans sont l'ethnie dominante (en partie parce qu'ils ont massacrés les autres ou les ont assimilés via mariages, etc) et ce sont eux qu'on désigne comme des chinois en majeure partie.

Une autre part de responsabilité dans la perte de l'histoire chinoise est la grandeur du territoire. Cela paraît bête dit come ça mais avec l'arrivée d'internet et de wikipédia, les chinois ce sont rendus compte que leur histoire nationale variait d'une région à l'autre. Pour certains, tel général avait gagné la bataille, pour d'autres c'était un général de chez eux etc.

Qui croire ? Que choisir ? Quand on sait que pour les Japonais ce sont les américains qui ont frappé les premiers durant la seconde guerre mondiale, on comprends bien que l'histoire c'est surtout basé sur les racontars du plus fort.

Voila pour l'éclaircissement très partiel à la question, pourquoi les chinois oublient-ils leur histoire, il n'y en a pas eu qu'une ! Et c'est définitivement un peu ple conquérant qui ne regarde le passé que pour motiver son avancée dans l'avenir. (Comprendre, ils ne retiennent que ce qu'ils veulent bien retenir)

Petit Edit : Toute les "religions du livre" c'est à dire monothéiste sont des puits d'obscurantisme et des armes de destruction culturelle massives. D'ailleurs dans un jeu vidéo, le dieu qui veut abattre tous les autres pour devenir unique quitte à déclencher des guerres est souvent le dernier boss ;p

No one can escape time ; it delivers us all to the same end.


Eken - posté le 04/11/2015 à 19:36:12 (62 messages postés)

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Wowurze a dit:



Petit Edit : Toute les "religions du livre" c'est à dire monothéiste sont des puits d'obscurantisme et des armes de destruction culturelle massives. D'ailleurs dans un jeu vidéo, le dieu qui veut abattre tous les autres pour devenir unique quitte à déclencher des guerres est souvent le dernier boss ;p



Tout d'abord merci pour ta participation, ce topic évolue mieux que ce que j'espérais au début donc c'est top :D

Ensuite, je ne vais pas me lancer dans des débats de religions, ça n'apporte jamais rien de bon^^. Cependant, parmi les croyances pré-christianisme, différents peuples avaient un dieu du Savoir, ou demi-dieu ou autre selon les cas mais toujours assez bienveillant, qui était surnommé "Le porteur de lumière", à comprendre par là "Celui qui amène la lumière du savoir". Je ferais juste remarquer qu'en latin, ça se prononce "Lucis Ferre" (à vérifier l'orthographe parce que je ne suis pas sûr du tout là ^^). Alors au moins pour le christianisme le message est clair : Le savoir, c'est le mal ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


AzRa - posté le 04/11/2015 à 19:36:53 (11209 messages postés)

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Oh, tu fais bien de préciser que ceux que j'appelle "les Chinois" dans mon post sont en fait les hans (les hans mais aussi les hakkas d'ailleurs). C'est complètement un abus de language, en effet (mais un répendu, à ma décharge :p).

Par contre la Chine, un peuple conquérant ? Naaaah. C'est un peuple qui impose sa culture (= sa culture dominante, la culture han) partout sur ses terres (et qui a une influence en dehors, quoiqu'en fait plus depuis genre la moitié du XIXè), mais pas "conquérant". C'est très différent du point de vue de l'Europe qui a toujours conquis autant qu'elle pouvait. La Chine se voit comme un pays unis et qui doit le rester mais elle se fout bien d'agrandir ses frontières. Par contre elles ne se réduiront pas, ses frontières, et si un tel morceau se réclame un jour indépendant, ou tente de le faire, il va un jour devoir revenir. La Chine ne démord pas de ce genre de chose : t'es Chinois, tu le restes. Par contre tout le monde ne peut pas devenir Chinois et les frontières de la Chine sont très bien délimitées et n'ont finalement que peu changé en 2000 ans (un peu élargies à l'ouest et au sud mais voila) et une majeure partie de leurs "conquètes" sont des gens qui sont venus les titiller voire les envahir puis se sont fait assimilés au tournant. Je sais pas toi mais moi j'appelle pas ça des conquètes.
La culture Chinoise c'est avant tout une culture qui a bâtit un putain de mur pour empêcher le reste du monde de venir la faire chier. Complètement l'inverse d'une culture conquérante, comme la culture européenne l'est par contre tout à fait.

Je ne sais pas où tu voulais en venir avec ça, mais au cas où : non la Chine n'a pas "envahis" le Tibet (pas au cours des derniers siècles en tout cas). Elle a "mis au pas" une région qui lui appartenait et qui a eu l'audace de tenter de vérifier cette règle qui veut que les frontières de la Chine ne sont pas censées bouger (ou tout du moins ne sont pas senser aller en se réduisant). A part la Mongolie extérieure je ne connais aucun morceau de Chine qui ait jamais réussi à se détacher du gros machin unis. Le Tibet a juste essayé de tenter sa chance de la même manière au même moment, s'est lamentablement mangé la gueule, et puis est venu pleurer auprès du reste du monde et de l'ONU comme quoi ils avaient été envahis. Voila comment la situation, racontée froidement, est, telle qu'elle est réellement.
Bon après, je dis pas hein, le Tibet, culturellement parlant, comparé à la culture Han, c'est le jour et la nuit. Et puis il y a aussi ce truc selon lequel la Chine ne respecte pas un concept bien occidendal qu'on aimerait imposer au monde entier en porteurs de la bonne parole un peu envahissants qu'on est et qui s'appelle les Droits de l'Homme. Je dois tempérer mon précédent paragraphe en disant que d'un point de vue personnel, si j'écoute ce que me dit mon petit coeur je suis plutôt pour que le Tibet soit heureux au pays des bisounours, surtout vu leurs différences culturelles avec Pékin, mais par contre diaboliser la Chine en tant qu'envahisseur d'un Tibet tout gentil tout bouddhiste, ça c'est juste historiquement faux.

Citation:

Je ferais juste remarquer qu'en latin, ça se prononce "Lucis Ferre" (à vérifier l'orthographe parce que je ne suis pas sûr du tout là ^^)


"Lux ferre". Avec "lux" comme dans "fiat lux".

Le cyclisme c'est quand tu fais du vélo.


Eken - posté le 04/11/2015 à 19:53:12 (62 messages postés)

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Citation:


"Lux ferre". Avec "lux" comme dans "fiat lux".



Merci pour cette précision, j'étais pas du tout sûr^^Comme tu t'en doute, je n'ai pas fait latin ^^. Mais ça avait le mérite de faire le rapprochement de façon plus évidente avec Lucifer ce qui amenait la suite de la phrase ^^

Edit : le petit ajout du matin histoire de repartir dans les mythes et légendes :

Bouilloire qui se transforme en chien viverrin


Le conte de la bouilloire qui se transforme en chien viverrin (Bunbuku chagama) est un ancien conte du folklore japonais.

Légende

Dans le temple Morin-ji dans la province de Joshiu se trouve une bouilloire à thé qu'un prêtre décide de suspendre dans l’âtre de la cheminée afin de faire bouillir de l’eau pour son thé.
Sous ses yeux ébahis, la bouilloire se transforme peu à peu en chien viverrin (tanuki) : les quatre pieds de la théière se transforment en quatre pattes, le bec verseur prend l'aspect du museau de l'animal et l'anse de la théière devient la queue.
Médusé, le prêtre appelle les novices du temple afin qu’ils puissent contempler le phénomène. Pendant qu’ils discutent bêtement à son sujet, la bouilloire s’envole à travers la pièce. Le prêtre et ses novices se lancent à sa poursuite. Mais d’une souplesse étonnante, l'animal-objet leur échappe toujours. Finalement, conjuguant leurs efforts, ils parviennent à se saisir du lutin, le mettent dans une boîte afin de le transporter et de le jeter au loin.
Le prêtre pense alors qu’il serait dommage de jeter cette bouilloire alors qu’il pourrait la vendre même pour un faible prix. Il propose l'objet - qui, pendant ce temps, a repris l’aspect d’une bouilloire classique - à un rétameur qui passait par là. Celui-ci en prend possession en échange de quelques piécettes et rentre chez lui avec le paquet.
Dans son sommeil, il perçoit un bruit étrange au contact de son oreiller. Ouvrant les yeux, il voit la bouilloire, couverte de fourrure, courir sur quatre pattes. À peine le rétameur a-t-il réalisé que la bouilloire reprend son aspect habituel.
Le même phénomène se reproduisant, le rétameur présente l’objet à un ami. Ce dernier lui conseille de l’exhiber en tant que curiosité. Bientôt, la réputation de la bouilloire arrive aux oreilles du prince qui convie le rétameur pour lui présenter cette merveille. Toute la cour s'amuse des transformations de la bouilloire si bien que le rétameur doit faire face à de nombreuses demandes. Fortune faite, il rapporte la bouilloire au temple où elle est toujours visible.

Chat-vampire de Nabeshima

Le chat vampire de Nabeshima est décrit comme un inquiétant gros chat noir.
Le chat-vampire de Nabeshima est une légende japonaise mettant en scène un chat qui absorbe le sang d'une victime féminine et usurpe ensuite son identité, afin de séduire l'homme amoureux de la jeune fille. Cette légende s'inscrit dans la plus large thématique du chat au Japon, animal auquel est consacré un folklore important dans ce pays
La thématique du chat au Japon

Articles connexes : Poésie japonaise et Histoire du chat.
Les chats arrivent au Japon au VIe siècle en même temps que la doctrine bouddhiste, mais sa réelle introduction date du 19 septembre 999, date de l'anniversaire de l'empereur Ichijo, qui reçut un chat pour ses treize ans. L'image du chat a beaucoup évolué au Japon où il sera considéré tantôt porte bonheur pour son pelage écaille de tortue, tantôt maléfique. Le succès du chat est si important dans le pays qu'une loi du XVIIIe siècle interdit l'enfermement et le commerce de l'animal1. Certaines histoires racontent que les japonais câlinaient tant leurs chats que ces derniers finirent par ne plus chasser les souris, rats et souris se mirent à proliférer à tel point que les japonais durent peindre des chats sur les murs de leur maison pour chasser les rongeurs.
Le chat est bien représenté dans l'art japonais, d'abord sous les traits d'un écaille de tortue blanc, puis de plus en plus comme des chats blancs et des chats sans queue : le bobtail japonais. De grands peintres se sont illustrés dans la représentation des chats, comme Utagawa Hiroshige ou Utagawa Kuniyoshi. Utamaro allie toujours les chats avec les belles femmes, ce qui se retrouve dans les poèmes japonais, où le chat est étroitement associé à la grâce de la femme. Symbole de la sensualité, du désir, le chat représente également le charme et la décadence.
« Dans les ténèbres de cette ville immense
Seule dort l'ombre d'un chat bleu [...]
L'ombre bleue d'un bonheur que je poursuis. »
— Le chat bleu de Sakutaso Hagiwara
Toutefois, il existe également une version sombre et inquiétante du chat, issue de la tradition populaire. Parmi celle-ci, il y a Aïnous le chat revenant, le chat né des cendres d'un monstre, et celui à deux queue d'Okabe. Pierre Loti évoque également dans ses Japoneries d'automne une ronde de chats se réunissant dans un jardin isolé les nuits d'hiver, au clair de lune. Le chat vampire de Nabeshima est une légende, très racontée au cours de l'ère Edo, qui met en scène un chat démon ou un chat vampire s'attaquant à la famille des Nabeshima.

La légende


O Toyo est la plus ravissante femme qui soit de tout l'Empire et est la favorite du prince Nabeshima de Hizen. Le sommeil d'O Toyo est régulièrement troublé par le rêve d'un gros chat qui l'épie. Une nuit, alors qu'elle se réveille en sursaut, elle voit deux yeux phosphorescents qui l'observent. Terrifiée, elle ne peut pas proférer une parole ni appeler de l'aide. Un énorme chat noir lui saute à la gorge et l'étrangle. Il traîne le cadavre de la favorite jusqu'au jardin et l'enterre. Puis, revenant dans la chambre, il prend l'aspect physique de celle qu'il vient de tuer.
Nabeshima lui-même ne s'aperçoit pas de la métamorphose tant la nouvelle O Toyo ressemble à l'ancienne. Tandis qu'il continue à fréquenter la fausse O Toyo, le prince tombe malade : son visage est livide, il ressent perpétuellement une immense fatigue. Son corps ne porte aucune blessure. Les médecins, appelés à son chevet, parlent de « langueur » sans pouvoir émettre de diagnostic plus précis. Le mal s'aggrave : le prince fait des cauchemars affreux dont il ne se souvient pas le lendemain. Sa raison vacille. La princesse, sa femme, décide de le faire veiller par des hommes en armes.
Chaque nuit, tous les hommes postés pour la garde s'endorment en même temps. Le jeune soldat Itô Sôda se présente et demande timidement la permission de veiller sur le prince qu'il tient en grande estime. La nuit suivante, Itô Sôda figure parmi les gardes chargés de protéger le prince en entourant sa couche. Il voit ses camarades céder au sommeil l'un après l'autre et lui-même a les paupières lourdes. Il s'entaille le genou de son poignard afin que la douleur le tienne éveillé. Chaque fois qu'il s'engourdit, il remue le couteau dans la plaie et réussit à garder les yeux ouverts.
Tout à coup, les portes de la chambre ou repose le prince glissent silencieusement. Une femme d'une grande beauté entre dans la pièce ; le vaillant jeune homme reconnait O Toyo. Avec la souplesse fluide d'un félin, elle se glisse entre les gardes et s'approche du prince endormi. Itô Sôda se dresse et s'interpose entre la femme et le prince. Il en est de même chaque fois que la dame veut trop s'approcher de la couche où repose Nabeshima. À l'aube, la femme disparaît.
Le soldat fait son rapport : il est chaleureusement félicité, d'autant plus que pour la première fois depuis longtemps, le prince se sent reposé. La nuit suivante, Itô Sôda est encore de garde. Le manège se répète mais il empêche toujours la magnifique femme de s'approcher du prince. Les nuits suivantes, elle ne revient plus. Les gardes restent éveillés. Le prince reprend des forces. Tout le palais est en fête.
Itô Sôda estime qu'il n'a pas fini sa tâche. Il fait annoncer à O Toyo qu'il lui apporte un message du prince et tandis qu'elle ouvre la missive, le guerrier tire son sabre et lui tranche la tête. Sur le sol gît non pas le cadavre d'une jeune femme mais, la tête coupée, un gros chat noir. Le chat-vampire qui, nuit après nuit, venait boire le sang du prince. Une autre version de la légende explique que le chat réussit à s'échapper dans les montagnes, et qu'il fut abattu lors d'une battue organisée par le prince guéri.

Symbolique

La légende du chat vampire est issue du shintoïsme, religion la plus ancienne du Japon. Le gros chat noir représente ici l'esprit de la Nature, qui non seulement consume les hommes mais prend son apparence.

Autres chats vampires

• Une légende judéo-espagnole raconte que Lilith pouvait prendre la forme d'un chat-vampire qui suçait le sang des nourrissons.

Kintaro

Kintaro, que l'on traduit par « garçon doré », est un héros du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara. Il devient ami des animaux de la montagne, et plus tard, après avoir capturé la terreur de la région, Shutendôji, il devient disciple de Minamoto no Yorimitsu sous le nom de Sakata no Kintoki. Il est un personnage populaire du nô et du kabuki. On expose des poupées Kintaro le jour de la fête des garçons, Tango no Sekku dans l'espoir de voir les garçons devenir aussi courageux et forts que Kintarō.
Il est dit que le personnage de Kintarō est basé sur la vie d'un homme appelé Sakata no Kintoki, de l'époque Heian, natif de ce qui est aujourd'hui Minamiashigara. Il servit comme domestique pour le samouraï Minamoto no Yorimitsu et devient connu comme guerrier doué. Sa légende a toutefois changé et grandi avec le temps.

Légende

Il y a plusieurs légendes différentes concernant l'enfance de Kintarō. Dans l'une d'elles il est élevé par sa mère, la princesse Yaegiri, fille d'un homme riche appelé Shiman-chôja, dans le village de Jizodo près du mont Kintoki. Dans une autre légende sa mère accouche de lui dans ce qui est aujourd'hui Sakata mais doit s'enfuir à cause des conflits entre son mari, un samouraï nommé Sakata, et l'oncle de celui-ci. Elle s'installe dans les forêts du mont Kintoki pour élever son fils. On raconte aussi que la vraie mère de Kintarō l'aurait abandonné dans la forêt, ou qu'elle serait morte, le faisant orphelin, et il aurait alors été élevé par la sorcière Yama-uba. Une autre version raconte que la mère de Kintarō l'a élevé dans la forêt, mais devient aussi hâve qu'elle est appelée Yama-uba. Dans une autre version plus fantaisiste, Yama-uba est la mère de Kintarō, qui l'aurait conçu par un éclair envoyé par le dragon rouge du mont Ashigara.
Toutes les légendes s'accordent sur le fait que Kintarō fut actif et inlassable, dodu et de bonne santé, ne portant qu'un bavoir portant le caractère chinois signifiant or (kin). Sa seule autre possession est une hachette (le symbole chinois du tonnerre). Il est autoritaire avec les autres enfants (ou il n'y a simplement pas d'enfants dans la forêt), donc ses amis sont principalement les animaux des monts Kintoki et Ashigara. Il est d'une force phénoménale, capable d'écraser les pierres en miettes, arracher les arbres de la terre, et manipuler les branches comme de simples brindilles. Ses amis animaux servent de messagers et de moyens de transport ; certaines légendes disent qu'il aurait appris à leur parler. Plusieurs légendes racontent ses aventures avec les démons et monstres, ses combats sumo avec des ours, et l'aide qu'il apporte aux bûcherons dans leurs tâches.
Adulte, il change son nom en Sakata no Kintoki. Il rencontre le samouraï Minamoto no Yorimitsu quand celui-ci passe par la région du mont Kintoki. Yorimitsu, impressionné par sa force, le prend comme domestique chez lui à Kyotô. Kintarō y apprend les arts martiaux et devient plus tard chef des Shi Tennô de Yorimitsu, devenant connu pour sa force et sa connaissance des arts martiaux. Il retourne chercher sa mère (dans les légendes où elle est encore vivante) et l'amène vivre à Kyôto.

Kintaro au Japon moderne


Kintarō est une figure très populaire au Japon, son image étant présente un peu partout, des statues aux livres de conte, anime, manga et figurines articulées. Il y a des bonbons Kintarō depuis l'époque d'Edo ; son visage apparaît quand on coupe (à n'importe quel angle) le bonbon cylindrique.
Il existe un sanctuaire pour Kintarō aux pieds du mont Kintoki, dans la région de Hakone près de Tokyo. Près du lieu on trouve un grand rocher qui aurait été coupé en deux par Kintarō lui-même.

Kiyohime

Selon le folklore japonais, Kiyohime (ou Kiyo) était la fille (ou la veuve) d'un chef de village ou d'un seigneur nommé Shōji, sur le bord de la rivière Hidaka.

image


L'histoire


Un prêtre itinérant appelé Anchin tombe amoureux de la belle Kiyohime. Cette passion ne durant pas, il décide de poursuivre son chemin. Devant ce changement de comportement Kiyohime conçoit amertume et rage envers Anchin, se lance à sa poursuite et fini par le rattraper au bord de la rivière Hidaka. Anchin requiert alors l'assistance du passeur en lui demandant de ne pas laisser Kiyohime emprunter son embarcation. Lorsqu'elle constate qu'Anchin lui échappe, Kiyohime tente de traverser la rivière à la nage. Sa colère est si intense que, pendant la traversée, elle se transforme en un énorme serpent. Lorsque Anchin voit cela, il se réfugie au Dojoji, cherchant secours auprès des prêtres présents qui tente de le dissimuler sous la cloche du temple. Toutefois, le serpent Kiyohime le sent et s'enroule autour de la cloche. Avec sa queue, il en frappe plusieurs fois les flancs, puis crache du feu, faisant fondre la cloche et tuant Anchin.

Kitsune

Le prince Hanzoku effrayé par un renard à neuf queues. Dessin de Kuniyoshi Utagawa, XIXe siècle.
Dans le folklore japonais, le kitsune (renard) est un esprit magique (yōkai) animal polymorphe, tout comme le tanuki (chien viverrin).
Le kitsune a souvent été associé à Inari, une divinité shintoïste, comme étant son messager. Ce rôle a renforcé la conception surnaturelle du renard.

image

Dans le folklore japonais

Statue de kitsune à l'entrée d'un sanctuaire shinto dédié à Inari, adjacent au temple bouddhiste de Nara.
Les noms qu'on leur donne sont souvent féminins, ce qui signifie que les kitsune sont perçues comme une notion féminine, on parle alors de femme-renarde (yōko). Elles sont rusées, jouent des tours et sont douées de pouvoirs magiques.
N'importe quel renard est censé devenir capable de changer de forme quand il atteint un âge avancé (souvent une centaine d'années), et ses pouvoirs ne cessent de croître avec le temps et parallèlement de nouvelles queues lui poussent.
Les kitsune sont souvent associées avec la divinité du riz Inari. Au départ les kitsune étaient les messagers d'Inari, mais les deux notions ont été assimilées au fil du temps l'une à l'autre. On trouve des kitsune à l'entrée des sanctuaires d'Inari. Les kitsune sont reliées tant aux rites shintos, taoïstes que bouddhistes.
Il y a plusieurs type d'esprits kitsune, tels que les kitsune spectrales (les bakemono kitsune de trois types : reiko, kiko ou koryo), ou les kitsune célestes (tenko, les renards à neuf queues, âgés de 1000 ans). Les kitsune sont, selon leur type, diaboliques (comme genko le renard noir) ou de bon augure (comme kuko, le renard aérien).
Les kitsune sont souvent dotés de pouvoirs magiques importants, comme la possession, la capacité de souffler du feu, ou d'ignition en frottant leurs queues les unes contre les autres.
Le plat japonais « kitsune udon » est une soupe udon qui contient du tofu frit, dont les kitsune sont réputés friands.

Dans la culture populaire moderne

Dans la culture populaire moderne ils peuvent aussi se manifester dans le monde onirique, créer des illusions, courber l'espace et le temps, rendre les gens fous, distinguer les illusions, contrôler l'âme et l'esprit des gens et se transformer.

Sacrifice de Nakamitsu

Le sacrifice de Nakamitsu est une des anciennes légendes du Japon médiéval.

La légende

Minamoto ne décolère pas. Son fils, Tsunemoto, qu'il a envoyé étudier au couvent bouddhique sous la surveillance de son précepteur Nakamitsu n'a pas daigné apprendre les saintes écritures bouddhiques comme il lui en a donné l'ordre.
Convoqué par Minamoto, le jeune prince arrive accompagné de Nakamitsu et le fils de ce dernier, Takamitsu. Devant un manquement évident à un ordre donné, Minamoto condamne son fils à mort. Horrifié, Nakamitsu tente de faire revenir le daimyo sur sa décision. "Puisque tu te rebelles contre une décision que j'estime juste, dit le père, je te punis: tu seras chargé de l'exécution. Retirez-vous tous les trois".
Dans l'appartement de Tsunemoto, Nakamitsu se lamente. Takamitsu lui propose alors d'échanger sa vie contre celle de Tsunemoto. C'est lui, Takamitsu, qui sera exécuté par son propre père. Nakamitsu réfléchit puis accepte la proposition de son fils.
Dans l'après-midi de ce jour, Nakamitsu tranche la tête de son fils et l'envoie au daimyo Minamoto. Ce dernier, sachant que justice est faite, s'abstient de contempler le macabre envoi. Tsunemoto retourne au couvent bouddhique résolu à faire les études que lui impose son père.
Plusieurs jours ont passé...Un moine est venu exprès trouver Minamoto pour lui faire part de l'héroïque sacrifice proposé par le fils de Nakamitsu et accepté par le père. Au nom de ce sacrifice, il implore le pardon pour Tsunemeto qui, depuis son retour au couvent, étudie les Écritures bouddhiques.
Le daimyo accorde son pardon à Nakamitsu qui a désobéi en n'exécutant pas sa volonté et à Tsunemoto à condition que désormais il pratique et comprenne mieux la vertu d'obéissance.
Néanmoins Nakamitsu est triste. Très triste. Non pas parce qu'il a perdu son fils mais à la pensée que celui-ci ne pourra plus rendre service au jeune prince.

Deux daimyos et leur serviteur

La légende des deux daimyos et de leur serviteur est une légende japonaise dont les racines remontent au Moyen Âge.

La légende

Trois hommes cheminent sur la route qui mène à Kyôto. L'un est grand et maigre, l'autre est petit et gros. Ce sont tous deux des daimyos. Ils sont accompagnés par leur serviteur qui n'est ni gros ni maigre, ni petit ni grand. Le serviteur porte les longues épées des deux daimyos. Le pauvre paraît bien embarrassé par ces deux armes plutôt encombrantes. Les daimyos se moquent de lui et de son embarras : « Il n'est vraiment pas un homme d'armes » constatent-ils en se moquant de lui. Le serviteur ne répond pas. Peu de temps après, un des deux daimyos persifle à nouveau. Le serviteur ne répond toujours pas mais il tire une des longues épées du fourreau :
- « Donnez-moi la petite épée que vous portez à la ceinture ou je vous tue. » dit-il en s'adressant au plus petit des deux daimyos. Joignant le geste à la parole, le serviteur approche la longue lame de la gorge de son maître qui lui tend l'objet.
Se tournant vers le grand daimyo:
- « Tendez-moi la petite épée que vous portez à la ceinture ou je vous tue. » Le second daimyo tend sa petite épée à son tour au serviteur.
- « Donnez moi chacun votre manteau si vous voulez avoir la vie sauve ». Les daimyos s'exécutent et les trois hommes reprennent leur chemin en direction de Kyoto....
Tout à coup, leur serviteur leur adresse la parole :
- « Je m'ennuie. Amusez-moi... Battez vous à la façon des coqs ». Toujours sous la menace de l'épée, les maîtres s'exécutent, prennent la position caractéristique des volatiles au combat et se jettent l'un sur l'autre en faisant mine de se donner des coups de bec.
- « Battez-vous à la façon des chiens ». Les deux daimyos se mettent à quatre pattes, grondent et aboient en faisant mine de se mordre.
-« Bien. Maintenant faites les Darumas »
- « C'est impossible disent les seigneurs. Nos jambes nous en empêchent. » Toujours sous la menace, ils s'accroupissent néanmoins et tentent de faire ce que leur demande leur serviteur. Ils réussissent tant bien que mal à faire disparaître leurs jambes et se balancent l'un vers l'autre.
Le serviteur éclate de rire :
- « Je me suis bien amusé. Il ne me reste plus qu'à vous dire adieu ». Faisant virer sa monture, il part avec les deux longues épées, les deux petites épées et les deux manteaux ; gardant le souvenir d'une piquante moquerie.
Les deux daimyos cheminent sur la route de Kyôto sans leurs armes et sans leurs manteaux mais surtout humiliés d'avoir été bernés par un serviteur peu scrupuleux.
La morale de cette légende ? « Rira bien qui rira le dernier »

Dragon d'Enoshima

Benten et le dragon d'Enoshima est une légende shinto japonaise que les mamans racontent à leurs enfants.

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La légende

Il y a une quinzaine de siècles, au fond de la mer, près des côtes du Japon se trouve une grotte habitée par un dragon. Le plus terrible des dragons avec une gueule énorme aux dents acérées dont il se sert pour saisir les petits enfants qui se baignent ou jouent près de l'eau. Il court ou nage vers eux, s'en empare et les croque. Que de larmes versées à cause de lui ; que de crainte chez les enfants qui n'ont pas été victimes du monstre.
La déesse Benten veut mettre fin à ces souffrances. Elle veut que chacun soit heureux. Y compris le dragon car, « s'il est méchant », pense-t-elle, « c'est parce qu'il n'est pas heureux. »
Elle se dirige vers la grotte. Parvenue à sa hauteur, elle se penche et, par sa volonté le sol se soulève, la grotte du dragon émerge au-dessus de la surface des océans, la terre s'étend et se couvre de forêts. L'île d’Enoshima est née.
Le dragon, stupéfait devant un tel spectacle, voit la déesse descendre du Ciel et s'avancer vers lui avec un sourire enjoleur. Elle lui adresse la parole en ces termes :
« Vous vivez en solitaire dans votre grotte. Ne vous y ennuyez-vous point ? Aucun être ne peut vivre sans affection. Voulez-vous que nous nous mariions ? Nous serons heureux ensemble, nous aurons des enfants que vous aimerez, j'en suis sûre. Alors… alors vous cesserez de manger les enfants des autres… »
Le dragon consentit et le calme revint sur les côtes proches d'Enoshima.
Depuis, les pieux Japonais ne cessent de rendre hommage à Benten, la divinité bienfaitrice, dispensatrice de joies.

Dragon oriental

Le dragon oriental est l'un des deux grands types de dragons et s'oppose au dragon occidental dans le sens qu'il n'est pas automatiquement mauvais. Il représente les forces de la nature et dès lors doit être considéré avec précaution car, comme la nature, il peut être dangereux. Différentes formes, aux noms différents, existent en Asie, néanmoins de morphologie assez semblable. Le dragon chinois est le plus représentatif de tous, créature de la civilisation chinoise qui régna sur une grande partie de l'Asie. À travers les cultures orientales se retrouve la symbolique du dragon en tant que représentant de l'empereur ou du représentant du pouvoir.

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Chine : le Long

Morphologie

Le dragon chinois est une chimère caractérisé par un corps serpentin et une féroce gueule barbue. Les détails de sa morphologie varient selon les sources et les époques.
Selon le philosophe Wang Fu (78-163), vivant sous la dynastie Han, il emprunte des traits à pas moins de neuf animaux : Il a une tête de chameau, des yeux de démon, des oreilles de bovidé, les bois d’un cervidé, un cou de serpent. De plus, ses pattes de tigre se terminent par des serres d’aigle. Son ventre est celui d'un mollusque et le reste de son corps est couvert de 117 écailles de carpe, dont 81 sont mâles (yáng) et 36 femelles (yin).
On compare sa voix au son que l'on produirait en tambourinant sur des casseroles de cuivre.
Le dragon chinois n'a ordinairement pas d'ailes, ce qui ne l'empêche pas de voler, grâce à la crête surplombant son crâne (chi’ih-muh ou Poh-Shan).
Mais sa principale source de pouvoir réside dans une grosse perle (en réalité une boule de cristal) qu'il cache sous les replis de son menton ou dans sa gorge. Cette perle est souvent synonyme de bonheur, d'abondance, de sagesse ou de connaissance pour celui qui la possède.
Contrairement à son cousin occidental, le dragon chinois ne ressemble pas à un dragon dès sa naissance. Il passera par divers stades de métamorphose qui s’étendent sur 3 000 ans.
L'œuf de dragon n'éclot qu'après 1 000 ans, donnant naissance à un serpent aquatique. Il acquiert, après 500 ans, une tête de carpe (kiao). La parenté entre dragons et carpes ne s'arrête pas là : selon la tradition, il existe dans le pays plusieurs chutes d'eau et cascades nommées Porte du dragon. Les carpes qui parviennent à remonter se changent en dragons.
Durant la suite de sa métamorphose, le dragon chinois conserve un corps anguiliforme, mais celui-ci se couvre d'écailles, de longues moustaches sensorielles caractéristiques et une barbe se développe. Il développe aussi 4 courtes pattes terminée par des serres, ainsi qu'une queue allongée. Le dragon impérial possède cependant 5 doigts à chaque patte. À ce stade, le dragon s'appelle kiao-long (ou kiao-lung), ou simplement long (ou lung), signifiant « sourd ».
Il n'arrivera en effet à percevoir les sons que 5 siècles plus tard, lorsque ses cornes en bois de cerf se développent, lui permettant d'entendre. Cette forme est la plus commune dans les représentations traditionnelles du dragon. Elle se nomme kioh-long (ou kioh-lung).
Il atteint finalement l'age adulte après un autre millénaire, obtenant de facto une paire d'ailes ramifiées. Il devient à ce moment le ying-long (ou ying-lung).
On imagine aujourd'hui aussi des dragons chinois tout comme les autres dragons orientaux qu'il possède une longue crinière dorsale, un ventre de serpent (très souvent vu dans d'autres arts), cinq, quatre ou trois doigts griffus, des cornes à la place des bois, etc...

Variétés

Le nombre de dragons du panthéon chinois est particulièrement important. Ils peuvent être messagers des dieux, guides des humains, gardiens des richesses de la terre, ou maitres des éléments. Néanmoins certains types se détachent de par leur importance :
• Tian-long (ou t’ien-lung, littéralement « le dragon du ciel »), le dragon céleste. C'est le gardien des demeures divines et le protecteur des cieux. Il porte parfois les palais des dieux directement sur dos, les maintenant en l'air. Il symbolise l'élévation vers un état supérieur.
• Shen-long (ou shen-lung, littéralement le « dragon spirituel »). Ce dragon ailé aux écailles d'azur fait tomber la pluie en marchant sur les nuages, et fertilise de ce fait la terre. Cependant le vent et la pluie dont il est responsable peuvent aussi être source de catastrophes, raison pour laquelle on les craignait tout autant qu'on les vénérait. C'était aussi le symbole impérial. Seul l'empereur était autorisé à arborer le dragon à cinq griffes, entre autres sur ses vêtements de cérémonie.
• Di-long (ou ti-lung), le dragon terrestre. Il est le maitre des sources et des cours d’eau qu'il dirige à son gré. Il séjourne durant l'été dans le ciel et passe l'automne dans la mer.
• Fu-zang long (ou fu-ts’ang-lung), le dragon gardien des trésors. C'est le protecteur des fabuleux trésors de pierres et de métaux précieux enfoui au sein de la terre, et interdits aux hommes.
Il existe d'autres dragons possédant une certaine renommée comme :
• Huanglong, dragon jaune ou cheval-dragon. C'est le messager divin qui émergea de la rivière Luo pour communiquer aux hommes, par l'intermédiaire de Fuxi, les huit trigrammes du système divinatoire connu sous le nom de Yi-king.
• Panlong. Ces dragons sont connus pour vivre dans les lacs de l'Est.
• À la fin de sa vie, Huángdì, enfourcha un dragon pour se diriger vers l'Ouest avant d'être arrêté par l'un de ses ministres.
• C'est grâce à un dragon que Yu le Grand put mettre au point les techniques d'irrigation et drainer les eaux surabondantes. Il monta vers le séjour céleste sur ce même dragon à sa mort.
• Long wang ou Roi Dragon.

Attributions

Les dragons orientaux sont intimement liés au climat et à l'eau. Ils ont d'ailleurs tendance à vivre dans ou à proximité de grandes étendues d’eau : fleuves tumultueux, au fond des océans ou au cœur des gros nuages. Comme ces attributs, il était à la fois bénéfique et dangereux. La croyance dans les dragons est plus forte que celle dans les autres dieux, car le peuple les voit avec fréquence dans les nuages changeants. On dit en Chine que « quand les dragons entendent le tonnerre,ils se lèvent ; les nuages arrivent et, s’étant tous formés, les dragons montent et circulent ainsi dans le ciel ».

Mythes

Le déluge


Dans la mythologie chinoise, comme dans d'autres, existe un mythe du déluge. Celui-ci est provoqué par Gonggong (ou Kong-Kong), un monstre décrit comme un dragon noir ou parfois comme un serpent à tête humaine et aux cheveux rouges.
Cette créature aurait renversé l'un des piliers du monde, d'un coup de corne, le mont Buzhou. Ceci aurait eu pour effet de faire basculer le ciel et la Terre et de provoquer le déluge. On retrouve dans le Huainan Zi l'histoire suivant :
« Jadis, Gong-Gong et Chuanxi se disputaient le trône ; dans sa fureur, Gong-Gong donna de la tête contre le mont Buzhou. Or, le mont Buzhou était l’un des piliers qui soutenaient le ciel. Il se brisa, et la corde qui retenait la terre se rompit de même. Le ciel fut plus au nord-ouest : le soleil, la lune et les étoiles se déplacèrent alors dans cette direction. La terre s’enfonça dans sa partie sud-est : les eaux se dirigèrent de ce côté-là. »
La déesse Nugua (Niu Gua, Nüwa, Nü Kua, ou encore Niu-koua), au corps de serpent ou de dragon mais au visage humain également combattit l'inondation et répara le Ciel (comme le fait parfois Yu le Grand dans d'autres mythes, voir infra).
Voici ce qu'en dit le Huainan Zi :
« Dans les temps très anciens, les piliers qui soutenaient le ciel aux quatre points cardinaux se rompirent et la terre se fissura. Le ciel ne couvrait plus entièrement la terre, et la terre ne portait plus entièrement le ciel. Le feu ne cessait de s’étendre ; les eaux débordaient de partout. Les fauves dévoraient les honnêtes gens, et les oiseaux de proie enlevaient vieillards et enfants. Ainsi Nüwa fit-elle fondre des pierres de cinq couleurs et avec la pâte qu’elle en obtint, elle répara le ciel azuré ; elle trancha les quatre pattes d’une grande tortue de mer pour en faire des piliers supportant le ciel aux quatre points cardinaux, terrassa un dragon noir qui tourmentait les chinois ; de plus, elle mit le feu à des roseaux et avec la cendre elle jugula les crues. La voûte céleste était restaurée et à nouveau supportée par quatre solides piliers, les eaux étaient domptées, la Chine apaisée, les bêtes nuisibles exterminées, et le peuple put enfin vivre en paix. »
Dans d'autres mythes, c'est par Yu le Grand que se fit l'endiguement du déluge ainsi que la création des canaux en Chine. Pour se faire il se fit aider d'un dragon comme indiqué dans le Shi Yi Ji :
« Yu s’efforçait de creuser des canaux. Il canalisait les cours d’eau et aplanissait les collines. Ce faisant, il avait devant lui un dragon qui ouvrait la marche, et, derrière lui, une tortue noire qui portait sur son dos la terre magique. »

Symboliques du dragon chinois

Dragon impérial

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Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, étant souvent à l'origine des dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé.
Cette créature fut l'un des symboles utilisés par les empereurs de presque toutes les dynasties chinoises. Cette tradition fut suivie lorsque le dragon se répandit dans les contrées limitrophes. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du dragon, et ils étaient même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel ».
La « Perle du Dragon » désigne d'ailleurs la sagesse de l'empereur, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao Zedong aurait dit un jour : « on ne discute pas la perle du dragon », signifiant de la sorte que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause.
Les vêtements de parade des empereurs, comme les murs de leurs palais, étaient abondamment décorés de dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un chef rebelle qu'on n'avait pu vaincre par la force reçoive une somptueuse robe brodée de dragons orientaux. À certaines époques, les vêtements ornés d'un dragon étaient un privilège impérial; en revêtir un sans autorisation expresse constituait une infraction punie de mort. Pendant la dernière période de la dynastie Qing, le dragon fut adopté comme emblème sur le drapeau national.

Nombre du dragon


En Chine, le nombre neuf est considéré comme de bon auspice (« neuf » ressemblant à « durable ») et les dragons chinois y sont souvent associés. Par exemple, un dragon chinois est normalement décrit en termes de neuf attributs et a habituellement 117 écailles soit 81 (9x9) mâles et 36 (9x4) femelles. De même le nombre d'animaux dont sont issues les caractéristiques du dragon sont au nombre de neuf.

Cultures

Le Dragon représente aussi le cycle de la végétation. Il est figuré par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la création, et dont les 6 traits sont six dragons attelés figurant les étapes de sa manifestation.
• La première de ces manifestations est le « dragon invisible », à l'image de la semence enterrée, le pouvoir de la création non encore exprimée.
• La deuxième est nommée « dragon des champs », à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible.
• La troisième se nomme « dragon visible », et symbolise le germe apparaissant hors de terre.
• La quatrième est le « dragon bondissant » : la plante croît et donne ses fruits.
• La cinquième est dite « dragon volant », à l'image des graines et pollen qui essaiment.
• La sixième enfin est le « dragon planant », c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste.

Feng Shui

Le Feng Shui repose sur l'idée qu'il est essentiel d'organiser tout espace en fonction de règles précises, obéissant notamment aux quatre points cardinaux. Chacun était associé à une créature.
Un exemple est donné dans ce texte du Li ki « Les soldats en marche ont en avant l’Oiseau rouge, en arrière le Guerrier sombre ; à gauche le Dragon vert, à droite le Tigre blanc ». Le nord étant symbolisé par la tortue (le guerrier sombre) et le sud par l'oiseau vermillon, ces soldats doivent avoir le sud devant eux, tandis que le dragon, représentant l'est, doit être à leur gauche.
C'est l'orientation habituelle de tout autorité, y compris du souverain qui « règne face au sud ».
Ces quatre créatures se retrouvent dans la tombe de Takamatsu-zuka. Le mur est couvert d'un soleil dominant le dragon vert alors qu'à l'ouest on peut voir une lune surplombant le tigre. Le mur Nord porte le guerrier noir tandis que le sud est endommagé.

Autres symboliques du dragon

Le dragon en tant que tel recouvre de nombreux symboles :
• L'immortalité, de par sa longévité exceptionnelle.
• La persévérance et la réussite : à l'époque du frai de l'esturgeon du Fleuve Jaune (ici assimilé à la carpe), la carpe remonte les rapides jusqu'à une chute nommée porte du dragon. Si elle réussit à la franchir, elle se transforme en dragon. Sa volonté à remonter le courant est symbole de persévérance. Elle est souvent utilisée pour représenter le succès de l'examen d'état : on la voit bondir entre les petits poissons représentant les candidats ayant échoué.
• Feu, force, suprématie : Dans l'art martial du dragon.

Corée : le Yong

Le dragon coréen est dérivé de son pendant chinois. Comme lui il est associé à l'eau et à l'agriculture, amenant les nuages et la pluie. Par conséquent les dragons coréens habitent généralement les fleuves, les lacs, les océans ou même les profonds des hautes montagnes.

Description

Le dragon coréen possède certains traits caractéristiques comme par exemple la présence d'une longue barbe et l'absence d'ailes. Il est fort semblable en apparence aux dragons des mythologies chinoises et japonaises, découlant tous à l'origine du dragon chinois.
Occasionnellement le dragon est dépeint comme portant une orbe du nom de Yeo-ui-ju dans l'une ou plusieurs de ses griffes. Ceux capables de manier le Yeo-ui-ju sont bénis et possèdent seuls les capacités d'omnipotence et de création. Ce sont ceux qui possèdent 4 doigts (et donc un pouce pour tenir l'orbe), assez sages et puissants pour utiliser les orbes.
Comme pour le dragon chinois, le nombre neuf est lié aux dragons coréens possédant 81 (9x9) écailles sur leur dos.

Mythologie

D'anciens textes mentionnent parfois des dragons sensibles capables de parole et de comprendre des émotions complexes comme la dévotion, la bienveillance et la gratitude. Une légende coréenne, en particulier, parle du grand roi Munmu qui, sur son lit de mort, souhaita devenir « un dragon de la mer de l'Est » afin de protéger la Corée.
Les mythes coréens expliquent que pour devenir un dragon, un serpent doit vivre un millier d'années. À ce moment une perle tombe du ciel que le serpent doit attraper dans sa bouche. S'il réussit il devient un dragon, s'il échoue il doit attendre 1000 autres années.

Symbolique du dragon coréen

Le symbole du dragon fut utilisé intensivement dans la mythologie et l'art coréen. Au niveau politique, le dragon représente, comme dans d'autres empires asiatiques, l'empereur, lui-même associé à la pluie et l'agriculture. Il fut dès lors interdit à ceux utilisant le titre de « roi » (Wang) d'arborer des ornements en forme de dragon. On leur associait traditionnellement le Fenghuang.

Formes dérivées du dragon coréen

Imoogi


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Il existe en Coréen une créature présentant des traits de parenté avec le dragon et portant le nom d'Imugi. Selon les uns il s'agit de créatures sans cornes ressemblant aux dragons, mais ne pouvant appartenir à cette espèce à cause d'une malédiction. Pour d'autres ce sont des proto-dragons qui doivent survivre 1000 ans avant de devenir des dragons accomplis. Cette légende serait à rapprocher de l'origine serpentine des dragons. Dans les deux cas ce sont des grandes et bienveillantes créatures à la forme de pythons vivant dans l'eau ou des grottes. Les apercevoir est synonyme de chance.
Dans un film coréen récent du nom de D-War, apparaissent deux Imoogi, l'un attrapant une orbe et se transformant en dragon. Cependant l'Imoogi qui y échoue est dépeint comme mauvais et tué par le dragon fraichement transformé.

Cocatrice coréenne

La cocatrice coréenne porte le nom de gye-ryong, qui signifie littéralement poulet-dragon. On ne les représente pas souvent comme des dragons mais on les voit parfois comme des bêtes de bât tirant des chariots pour des figures légendes ou les parents de héros. Une telle légende concerne la découverte du royaume de Silla dont la princesse était supposée être née d'un œuf de cocatrice.

Japon : le Ryū


Le dragon japonais porte le nom de ryū ou tatsu. Bien qu'il se distingue des autres dragons orientaux par quelques traits physiques, sa symbolique et ses attributions sont semblables à ceux-ci.
Comme les autres dragons asiatiques, le dragon japonais est une créature serpentine apparentée au long chinois. Tout comme lui il est dépeint comme aptère, et possédant de courtes pattes griffues ainsi qu'une tête portant des cornes ou des bois. Mais le ryū se distingue généralement des autres dragons asiatiques du fait qu'il ne possède que 3 orteils contrairement au lóng ou au ryong.
Il est associé aux étendues d'eau, aux nuages ou au ciel. En premier lieu on les relie à la mer, le Japon entouré par l'océan étant moins enclin à la sécheresse que la Chine. Les dragons japonais ont tendance à être plus fins et à voler moins souvent que leurs pendants vietnamiens, coréens ou chinois, ce qui les font davantage passer pour apparentés aux serpents.

Les dragons dans la culture japonaise

Nombre de sanctuaires et d'autels en l'honneur des dragons peuvent encore être vus dans plusieurs régions de l'Extrême-Orient. Ils sont habituellement situés près des côtes et des berges de rivières, révélant l'étroite association entre dragons orientaux et eau. L'île du temple d'Itsukushima, dans la mer intérieure du Japon est devenue une halte célèbre pour les pèlerins qui y méditent et prient les dragons.
Les sculptures de dragons peuvent aussi être utilisées pour décorer l'extérieur des temples bouddhistes et taoïstes de Chine, Corée, Viêt Nam ou Japon. Ils représentent les obstacles humains de la vie qui doivent être traversés avant d'atteindre l'illumination.
La danse du dragon doré (Kinryū-no-Mai) se tient chaque printemps au temple de Sensō-ji, à Asakusa. Le dragon est élevé du sol du Sensō-ji et parade dans le temple. Les gens jettent de l'argent à travers la grille et touchent le dragon censé porter chance. Le dragon est ensuite porté hors de l'enceinte du temple et effectue une danse devant la foule. Ce festival commémore la découverte en 628 du Kannon en or du temple, qui représente la déesse de la pitié, par deux frères qui pêchaient dans la rivière Sumida. La légende raconte que cette découverte fit voler les dragons dorés dans le ciel. La danse est réalisée en commémoration de cela et pour apporter bonne fortune et prospérité.

Mythologie

Dans la mythologie japonaise, la première créature semblable à un dragon fut Yamata-no-Orochi, un énorme serpent mangeur de jeunes femmes, possédant 8 têtes et 8 queues. Il fut vaincu par Susanoo après que le kami l'eut rendu saoul grâce à du saké.
Les dragons du folklore japonais plus tardif furent plus inoffensifs, peut être à cause de l'influence de la culture chinoise. Ils apparaissent dans de célèbres contes comme « Monseigneur sac de riz », dans lequel le héros doit tuer un mille-pattes géant qui dévore les enfants du roi dragon du lac Biwa.
Dans le conte de Urashima Tarō, le personnage principal sauve une tortue qui apparait être la fille de Ryūjin, le roi dragon de l'océan.

Vietnam : le Rồng

Au Vietnam, le dragon (rồng ou long) est la figure sacrée la plus importante. Comme les autres dragons asiatiques il fut fortement influencé par le dragon chinois. Selon le mythe de la création en vigueur au Viêt Nam, tous les vietnamiens sont les descendants d'un dragon et d'une nymphe des montagnes.
Comme en Chine, le dragon apporte la pluie, essentielle pour l'agriculture. Il représente aussi l'empereur, la puissance de la nation et est le symbole du yang, principe de vie et de croissance.

La légende

Le petit-fils de la 5e génération de Shennong, Lạc Long Quân, dragon roi de la mer de Đông, épousa une fée, Âu Cơ, fille du roi Đế Lai. Âu Cơ pondit 100 œufs desquels éclorent 100 fils. Le premier né devint le roi du Lạc Việt, la première dynastie du Vietnam, se proclamant lui-même Empereur Hùng Vương Premier (qui fut ensuite suivi par Hùng Vương le second, Hùng Vương le troisième et ainsi de suite à travers 18 règnes). Cette histoire est à l'origine du proverbe vietnamien : « Con Rồng, cháu Tiên » (« Fils du dragon, petits fils de fée »).

Développement historique de l'image du dragon vietnamien

Le dragon vietnamien est une chimère d'un crocodile, un serpent, un lézard et un oiseau. Historiquement les premiers dragons vietnamiens était des crocodiles, vénérés par les populations vivants aux abords des rivières, sous le nom de Giao Long.
Il existe quelques dragons trouvés sur des objets lors de fouilles archéologiques :
• Le dragon-crocodile : dragons avec une tête de crocodile et un corps de serpent.
• Le dragon-chat trouvé sur un morceau de terre cuite vernie excavé à Bac Ninh possédait certains caractères de la période Đại Việt : il possède une tête courte qui n'est pas celle d'un crocodile, un long cou, des ailes et des dorsales filiformes et ces moustaches et sa fourrure se retrouvent dans l'image du dragon de Dai Viet.

Dynastie Ngô (938–965)

Un petit dragon a été trouvé sur des briques de cette période, à Co Loa, il possède un corps de félin et une dorsale de poisson.

Dynastie Lý (1010–1225)

La dynastie Lý pose les bases de la culture féodale vietnamienne. Le bouddhisme se répand et Van Mieu, la première université féodale, ouvre ses portes. Le mince dragon qui découle de cette période représente le roi et est le dragon de la littérature.
Les corps parfaitement arrondis de ces dragons forment de longues courbes sinueuses, s'effilant graduellement vers la queue. Le corps est divisé en 12 sections symbolisant les 12 mois de l'année. Son dos est orné de façon ininterrompue de petites nageoires régulières. La tête, redressée, reste dans les mêmes proportions que le corps. Elle possède une longue crinière, une barbe, des yeux proéminents, une moustache pointant vers l'avant, mais pas de cornes. Les jambes sont petites et fines et habituellement terminées par 3 griffes. La mâchoire est grande ouverte avec une longue et fine langue. À l'intérieur se trouve toujours un châu (joyaux), symbole d'humanité, de noblesse et de savoir. Ces dragons sont capables de changer le climat et sont responsables des récoltes.

Dynastie Trần (1225–1400)

Le dragon de la dynastie Trần est semblable à celui de la dynastie Lý mais devient plus intrépide. Il gagne de nouveaux détails : des bras et des cornes. Sa moustache est plus courte, son corps courbe est plus gros et petit au niveau de la queue. Il existe plusieurs sortes de queues (droite et pointue, en spirale) tout comme plusieurs types d'écailles (une demi fleur régulière, une écaille légèrement courbe).
Ce dragon symbolise les arts martiaux, les rois de cette dynastie étant des descendants d'un commandant Mandarin. À cette époque les vietnamiens ont à combattre les envahisseurs mongols.

Dynastie Lê

Durant cette période, du fait de l'expansion du confucianisme, le dragon vietnamien est davantage influencé par le dragon chinois. Contrairement à ceux des dynasties précédentes, les dragons de cette époque ne sont pas seulement représentés dans des positions sinueuses entre des nuages. Leur corps ne se courbe plus qu'en deux sections. Ils étaient majestueux, avec des têtes de lions. Un large nez remplace leur moustache. Leurs pieds possèdent 5 griffes acérées.

Dynastie Nguyễn

De 1802 à 1883, durant le début de la dynastie Nguyen, le dragon est représenté avec une queue en spirale et une longue nageoire. Sa tête et ses yeux sont larges. Il possède les cornes d'un cerf, un nez de lion, des canines développées, des écailles régulières et une moustache courbée. Les dragons représentant le roi possèdent 5 griffes, les autres 4. Il est personnifié par exemple dans l'image de la mère avec ses enfants.
De 1883 à 1945, l'image du dragon dégénère et devient peu raffiné, perdant sa majestuosité. Ce phénomène est associé au déclin dans l'art de la dernière dynastie vietnamienne.

Dragons dans la culture vietnamienne

Dans la littérature

Certains proverbes et sentences mentionnent les dragons :
• « Rồng gặp mây » (Le dragon rencontre les nuages) : se dit d'une condition favorable.
• « Đầu rồng đuôi tôm » (Une tête de dragon, une queue de crevette) : qui commence bien mais termine mal.
• « Rồng bay, phượng múa » (Le vol du dragon, la danse du phœnix) : utilisé pour encenser l'usage que fait quelqu'un de la calligraphie qui écrit fort bien les idéogrammes chinois.
• « Rồng đến nhà tôm » (Le dragon visite la maison de la crevette) : Compliment utilisé par une hôte envers son invité.
• « Ăn như rồng cuốn, nói như rồng leo, làm như mèo mửa » (Manger comme le dragon défile, parler comme le dragon grimpe, travailler comme le chat vomit) : Critique adressée à quelqu'un qui mange trop, parle beaucoup et est fainéant.

Lieux dits vietnamiens

Hanoï (en vietnamien : Hà Nội), la capitale du Viêt Nam, était anciennement connue sous le nom de Thăng Long (de Thăng, signifiant « grandir, développer, s'élever, voler, monter » et Long, signifiant « dragon »), toujours utilisé pour parler de la capitale avec une certaine emphase. En l'an 1010, le roi Lý Thái Tổ déplaça la capitale de Hoa Lư à Đại La pour des raisons développée dans le Chiếu dời đô (Proclamation royale du déplacement de la capitale). Il vit un dragon jaune (Rồng vàng) voler dans le ciel bleu et changea dès lors le nom de Đại La en Thăng Long, signifiant de la sorte « le futur lumineux et développé du Vietnam ».
Plusieurs endroits au Viêt Nam incorporent le mot Long ou Rong :
• La Baie de Hạ Long (vịnh Hạ Long), la partie du fleuve Mekong passant à travers le Viêt Nam et comprenant 9 branches nommées Cửu Long, représentant neuf dragons.
• Le pont Hàm Rồng, aussi appelé le pont Long Biên.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


stawnight - posté le 05/11/2015 à 12:59:24 (1162 messages postés)

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Maker lambda

Pavé César :lei


Eken - posté le 05/11/2015 à 13:02:56 (62 messages postés)

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stawnight a dit:


Pavé César :lei



Oui je sais ça fait un peu peur vu comme ça ^^

Ca l'aurais moins fait avec des images d'illustration au milieu mais je ne vais pas surcharger le serveur d'images inutiles juste pour de la déco, du coup bah oui ça fait assez pavé en effet ^^

Et attend ce n'est même pas la fin de l'intro...:D

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


AzRa - posté le 05/11/2015 à 13:36:11 (11209 messages postés)

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Tu ne vas rien surcharger du tout si tu utilises un site d'hébergement comme http://www.hostingpics.net/ ou bien une dropbox.

Le cyclisme c'est quand tu fais du vélo.


Eken - posté le 05/11/2015 à 13:58:05 (62 messages postés)

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AzRa a dit:


Tu ne vas rien surcharger du tout si tu utilises un site d'hébergement comme http://www.hostingpics.net/ ou bien une dropbox.



Je vais étudier la question alors ^^ Enfin il me reste à me faire une bibliothèque d'images du coup mais je vais trouver, au moins pour certains. A étudier ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


Nemau - posté le 06/11/2015 à 04:45:59 (52297 messages postés) - honor -

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The Inconstant Gardener

Citation:

« Đầu rồng đuôi tôm » (Une tête de dragon, une queue de crevette)


Nanki ils parlent de toi ! =>[]



Quel RPG Maker choisir ?Ocarina of Time PCPolaris 03 • Le matérialisme c'est quand tu as du matériel.


Eken - posté le 06/11/2015 à 11:00:40 (62 messages postés)

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Nouveau petit post du matin.

Emma-o

Emma, Emma-o ou Enma-daio est le nom donné par les Japonais au Roi de l'Enfer Yama en Inde ou Yanluowang en Chine. Sa statue siège dans un temple situé à proximité de Kamakura au Japon. Elle aurait été sculptée par le célèbre artiste Unkei.

La légende

Lorsqu'Unkei mourut, il fut cité à comparaître devant le tribunal d'Emma-o qui lui dit: « Vous avez réalisé de nombreux portraits de ma personne tout au long de votre vie sur la Terre; mais aucun ne me ressemble. Maintenant que vous m'avez vu de vos propres yeux, retournez-y et faites de moi un bon portrait. »
La légende dit que Unkei revint sur Terre et réalisa la fameuse statue qui orne le temple près de Kamakura

Renard à neuf queues

Le renard à neuf queues, ou kumiho est une créature qui apparaît dans les contes oraux et les légendes de la Corée. On le trouve également au Japon sous le nom de kyūbi no kitsune, ou simplement kyūbi et en Chine sous le nom de jiu wei hu. À la différence de ses formes « simples » (kitsune au Japon ou femme-renarde), qui sont parfois considérés comme des créatures bienveillantes, le renard à neuf queues est toujours décrit comme maléfique.

Légende

La légende veut que, venues très anciennement d'Inde, ces drôlesses malfaisantes avaient traversé le Tibet et atteint la Chine, où, transformées en favorites pernicieuses et de mauvais conseil, elles avaient poussé les derniers empereurs de la dynastie T'sin à commettre assez d'iniquités pour leur coûter leur trône. Au VIIIe ap. J.-C., un lettré japonais du nom de Kibi Daijin, de retour d'une mission culturelle dont l'essentiel était de dérober aux Chinois leur calendrier lunaire, quitta la côté ouest de la Corée, embarquant à son insu sur sa jonque une de ces sorcières dont l'arrivée sur l'archipel japonais en 758 fut aussitôt suivie de troubles politiques.

En Chine

On trouve mention du renard à neuf queues dès le IIIe siècle av. J.-C. en Chine dans le Livre des monts et des mers (Shanhaijing).

En Corée

À en croire les contes coréens, un renard qui vit mille ans se métamorphose en kumiho. Il peut se transformer comme il veut, et entre autres en une belle fille, souvent dans l'intention de séduire les hommes. Il existe de nombreux contes où apparaît le kumiho. On peut trouver plusieurs d'entre eux dans l'encyclopédique Abrégé de la littérature orale coréenne (Hanguk Gubimunhak daegyeo).
Bien que le kumiho soit capable de changer son apparence, il reste toujours quelque chose en lui qui rappelle le renard ; son aspect extérieur change, mais sa nature reste la même.
• Dans La Transformation du Kumiho (Kumihoeui byeosin), un kumiho prend exactement l’apparence de la mariée à l’occasion d’une noce. La mère de la jeune femme elle-même est incapable de voir la différence. Le kumiho n’est découvert qu’au moment où ses vêtements lui sont enlevés.
• Bak Munsu et le Kumiho (Bakmunsuwa Kumiho) relate une rencontre que Bak Munsu fait avec une fille qui vit seule dans les bois, et dont l’apparence fait penser au renard.
• Dans La Jeune fille qui reconnut un kumiho grâce à une poésie chinoise (Hasiro Kumihoreul ari jeonyeo) le kumiho est en fin de compte découvert quand un chien de chasse reconnaît le renard à son odeur et l’attaque. Bien qu'il soit traditionnellement présenté comme une femme quand il se transforme en être humain, dans ce conte, c’est en jeune homme que le kumiho se métamorphose ; il essaye alors de tromper la jeune fille pour qu’elle l’épouse. Mais cela reste le seul cas de transformation masculine.
• Dans Un Bâton magique qui tue le renard, un homme voit un kumiho se transformer en vieille femme. Il la poursuit va la tuer en frappant avec son bâton. Retransformée en kumiho, il dit qu'il a pu la reconnaitre car son bâton est magique et peut détecter les kumiho en tremblant. Il la vend très cher à un homme, et ce dernier va aller tuer une fille qu'il croit être un kumiho (nerveux, il a lui-même tremblé et fait secouer le bâton), fouille son corps pour trouver sa queue mais il finit par se faire lyncher pour son crime, ne se rendant compte que tard de s'être fait berner.
Ces « renardes » sont donc de redoutables sorcières qui, sous la forme de séductrices d'une élégance vertigineuse, peuvent conduire un homme, un clan, un empire à leur perte avant qu'elles ne retrouvent leur fourrure rousse et le silence nocturne des bois.

Au Japon

On fait encore référence aujourd'hui au kyūbi no kitsune dans la culture populaire japonaise, par exemple dans l'univers du manga Naruto avec les démons à queues, mais aussi dans la série de romans Kanokon, le manga Kekkaishi, et les jeux vidéo Ōkami, Pokémon, Digimon, Touhou Project ou encore League of Legends.

Komatzu Seichi

Komatzu Seichi, est une légende confucéenne japonaise, qui trouve ses origines en Chine. Cette légende glorifie la piété filiale.

La légende

Depuis qu'il est tout petit et en âge de raisonner, Komatzu Seichi a pour ses parents une affection, un respect et une reconnaissance sans bornes. En grandissant, il se rend mieux compte de tout ce que ses parents ont fait pour lui, des sacrifices qu'ils se sont imposés pour qu'il devienne un homme reconnu et admiré.
Les parents de Komatzu vieillissent. Voici qu'ils fêtent leurs cent ans. Il leur est pénible de constater qu'au fur et à mesure que le temps passe, chacun d'entre eux se ride de plus en plus, leur vue baisse, leur ouïe s'en va. Un jour ils découvrent avec horreur que la mémoire leur fait défaut et qu'ils sombrent peu à peu dans la folie.
Komatsu a, durant sa vie, toujours essayé d'apaiser les moindres souffrances de ses parents. Mais comment faire pour détruire en eux la douleur de vieillir ?
Un jour il pense avoir trouvé. Il achète des jouets pour enfants : un tambour, un lapin en carton pâte, etc. Il achète également un kimono rose. Il fait ensuite dresser devant la maison familiale un mât de bambou portant, attaché à son sommet, un de ces poissons multicolore que le vent agite. Les parents de Komatsu sont étonnés de voir se dresser le mât mais le sont bien plus encore lorsqu'ils voient leur fils, déjà âgé, vêtu d'un kimono rose, analogue à celui que portent les enfants, se traîner sur le sol comme s'il ne pouvait pas encore marcher, agiter ses lèvres comme un bébé qui balbutie, jouer avec un tambour et un lapin en carton.
Komatsu a tout simplement voulu suggérer à ses parents l'illusion bienfaisante qu'ayant un enfant si jeune, ils ne pouvaient pas être très vieux.
Cette ingénieuse invention, d'une imaginative tendresse, l'a fait considérer comme un modèle de piété filiale.

Trésor impérial du Japon

Les Trois Trésors Sacrés du Japon (Sanshu no Jingi), appelés aussi Le Trésor impérial du Japon ou Insignes impériaux, sont trois objets légendaires :
• L'épée, Kusanagi no tsurugi, conservée au temple Atsuta (Atsuta Jingu) à Nagoya, représente la valeur et la faculté de partager.
• Le miroir bouclier de bronze, Yata no kagami, conservé au grand temple d'Ise (Ise jingu) dans la préfecture de Mie, symbolise la sagesse et la faculté de comprendre.
• Le magatama, Yasakani no magatama, situé au palais impérial kokyo à Tokyo, illustre la bienveillance et la faculté d'apprendre.

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Origine

Ils auraient été offerts par la déesse Amaterasu en personne à son petit-fils Ninigi-no-Mikoto, père du premier empereur du Japon : Jimmu Tenno.

Usage dans les rituels

Ces objets constituent la représentation symbolique du caractère sacré de la fonction impériale et le fondement du Koshitsu Shinto. Ils furent au cœur de la propagande liée à l'expansionnisme du Japon Shōwa.
Depuis 690, la présentation de ces objets à l'empereur par les prêtres au temple constitue l'évènement principal de la cérémonie d'intronisation impériale. Cette dernière n'est pas publique et les objets eux-mêmes ne sont vus que par l'empereur et certains prêtres. C'est pour cette raison qu'il n'en existe aucune représentation (photographie ou dessin) exacte.

Kusanagi

Kusanagi no Tsurugi (l'épée de Kusanagi) est une épée légendaire japonaise aussi importante dans ce pays qu'Excalibur l'est en Angleterre ou que Durandal l'est en France. Elle fut l'une des trois reliques sacrées de la légitimité du trône impérial du Japon féodal et de l'empire du Japon jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Son nom complet est « Ame no Murakumo no Tsurugi » (littéralement Épée du ciel aux nuages regroupés) mais elle est populairement nommée Kusanagi (Coupeuse d'herbe). On peut aussi l'appeler « Tsumugari no Tachi »(sabre de la récolte des blés de la Capitale ?). On considère actuellement qu'elle doit ressembler à une épée de l'âge de bronze à double tranchant, courte et droite - ce qui la différencie totalement du style des sabres japonais, qui ont des lames courbes à un seul tranchant. On peut la manier à une ou deux mains.

Légende

Selon la tradition, l'épée fut perdue le 25 avril 1185 lorsque l'empereur Antoku se jeta à la mer après la défaite de son camp à la bataille de Dan-no-ura. Elle aurait été perdue à jamais, contrairement aux deux autres trésors, mais sa réplique forgée bien auparavant sous les ordre de Sujin Tenno dixième empereur du Japon, serait conservée au sanctuaire d'Atsuta à Nagoya en tant que l'un des trois insignes sacrés de la maison impériale confiés par Amaterasu à Ninigi.

Tsurugi

Un tsurugi est une épée japonaise à double tranchant. Ce type d'armes était généralement forgé durant l'âge du bronze au Japon. Le terme est employé pour désigner des épées courtes à lame droite, ainsi que diverses armes similaires, comme le jian chinois.
L'exemple le plus célèbre est l'épée mythique Kusanagi-no-Tsurugi, l'un des trois trésors sacrés du Japon.

La pêcheuse de perles

La légende de la pêcheuse de perles est une très ancienne légende du folklore japonais.

La légende

En des temps très reculés, l'empereur de Chine, désirant faire cadeau de trois magnifiques bijoux à l'empereur du Japon fait venir son émissaire.
Pendant le voyage, l'un de ces bijoux - le plus beau - est volé par Ryujin, le Roi des Dragons de l'Océan. Désespéré, l'émissaire arrive à la cour impériale et explique le vol dont il a été victime.
L'empereur du Japon, impatient de récupérer le bijou à n'importe quel prix, dépêche son premier ministre à Shido, ville située sur la côte japonaise non loin de l'endroit où a eu lieu le larcin.
En arrivant à Shido, le premier ministre réfléchit longtemps à la meilleure façon de récupérer le bijou. Il s'enquiert sur les coutumes du Roi des Dragons auprès d'un pêcheur. Ce qu'il apprend n'est guère de nature à le rassurer mais son inquiétude est quelque peu dissipée lorsqu'il entre en relations avec une jeune et belle plongeuse (ama en japonais) pêcheuse de perles. Il l'invite à vivre avec lui à Shindo et, un an plus tard, elle donne naissance à un garçon. La plongeuse prie alors le premier ministre de faire de leur fils son héritier unique. Le premier ministre, peu désireux de revenir à Kyoto sans le bijou, accepte sa demande à condition qu'elle reprenne le bijou au Roi des Dragons. C'est une condition épouvantable mais la plongeuse accepte et retourne à son dur labeur.
Elle plonge, plonge encore, de plus en plus profond. Mais ses efforts demeurent vains. Un jour, au plus profond de l'océan, elle aperçoit le palais du Roi des Dragons. L'entrée en est gardée par des monstres dont elle n'a jamais vu d'équivalent auparavant. Maîtrisant sa peur, elle s'approche avec précautions et découvre que tous les habitants sont endormis. Nageant aussi vite que possible, elle arrive jusqu'au trône du Roi des Dragons. Elle y voit le magnifique joyau resplendissant à la lumière glauque qui pénètre au fond de la mer. Sans hésiter, elle s'en empare et retourne vers la porte gardée. Elle commence sa longue ascension en direction de son embarcation qui l'attend à la surface.
Malheureusement elle n'est pas assez rapide. Le Roi des Dragons se réveille soudain, constate la disparition du joyau et se lance immédiatement à sa poursuite. Il est un bien meilleur nageur que la pêcheuse de perles et il sait qu'il va la rattraper avant qu'elle n'atteigne l'abri de son bateau. Alors qu'il va la rejoindre, elle se rappelle subitement que le Roi des Dragons ne supporte absolument pas le sang des êtres humains. N'ayant pas d'autre choix, elle sort son couteau de l'étui pendu à sa ceinture et s'ouvre la poitrine d'un seul coup. Elle glisse le précieux bijou dans la plaie pendant que la mer se teinte de son sang. Lorsqu'elle regarde derrière elle, elle voit le regard courroucé du Roi Dragon disparaître dans un nuage rouge. Saignant abondamment et épuisée, elle atteint enfin la surface de l'eau où elle est hissée dans le bateau par les rameurs. Elle a tout juste le temps d'indiquer l'endroit où elle a caché le bijou avant de mourir.
Le premier ministre a tenu parole. Il retourne à Tokyo accompagné par son fils pour remettre le bijou à l'empereur. Il fait de l'enfant son unique héritier et, reconnaissant, ordonne également d'élever un monument à la mémoire de la belle et loyale pêcheuse de perles. Ce monument est toujours visible au temple de Shido-ji.

La retraite du Soleil

Susanoo, la divinité japonaise de l'orage et de la tempête était violent et grossier. Il détruisait tout sur son passage ne laissant que ruines et désolation. Quand il fut rejeté par son père, il vint au Takamanohara pour faire ses adieux à sa sœur Amaterasu, la divinité japonaise du soleil. Mais Amaterasu craignait qu'il ne vienne pour des motifs plus belliqueux. Elle lui demande alors de prouver la bonne foi de ses propos par un concours : le premier des deux qui engendre une divinité masculine gagne. Amaterasu brise l'épée de son frère en trois morceaux qu'elle mâche et transforme en trois élégantes déesses. Susanoo mâche les perles de fécondité des chaînes ornementales de sa sœur (le magatama) et engendre cinq divinités masculines. Puis ils se réclament mutuellement leurs créations, arguant qu'elles sont issues d'un objet leur appartenant. Susanoo se proclame vainqueur.
Fier de sa victoire il adopte un comportement altier et irrespectueux de son hôte. Il outrepasse ses droits, le jour où il jette la dépouille d'un cheval céleste dans la salle où Amaterasu et ses suivantes tissent. L'une d'elles, effrayée, s'ouvre les entrailles avec un fuseau et meurt.
Amaterasu, décide alors de priver le monde de lumière : elle se confine dans la caverne d'Iwayado ou Amano-Iwato et refuse d'en sortir. Les divinités célestes réussirent néanmoins à l'attirer dehors par la ruse : ils font appel à Amenouzume qui place un miroir devant l'entrée de la caverne et exécute une danse lascive qui ne tarde pas à provoquer une hilarité tonitruante chez les dieux. La curiosité d'Amaterasu s'éveille et elle s'enquiert de cette joie soudaine alors que le monde est privé de sa lumière. Uzume lui répond qu'une nouvelle déesse plus somptueuse qu'elle est apparue.
La jalousie d'Amaterasu la force à sortir et elle aperçoit une très belle déesse à l'entrée de la grotte. (Mais elle ignore qu'il s'agit de son reflet.) Pendant qu'elle reste stupéfaite, des dieux bloquent l'entrée de la grotte, et du même coup, sa retraite. Acculée, elle promet de ne plus fuir si Susanoo est banni du royaume des cieux.
C'est ainsi qu'Uzume devint le symbole de la gaîté et de la bonne humeur. Elle est également synonyme de sensualité et, à ce titre, figure dans de nombreuses scènes érotiques.

Tamamo-no-Mae


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Tamamo-no-Mae, la « demoiselle Joyau lumineux »), est une figure légendaire de la mythologie japonaise. Dans l'otogizōshi, une collection de prose japonaise écrite durant la période Muromachi, Tamamo-no-Mae était la favorite du père de l'empereur japonais Konoe (qui régna de 1142 à 1155). Belle et savante, le jeune fille charmait la cour de sa présence, lorsque « l'empereur retiré » et son fils Konoe, l'empereur régnant, tombèrent tous deux mystérieusement malades. Mais l'astrologue et exorciste de la cour, l'habile Abe no Yasuchika, compris que le mal venait de Tamamo no Mae, qui n'était autre qu'un renard à neuf queues maléfique. Après avoir été tuée par l'un des deux vaillants hommes envoyés à sa poursuite, Tamamo no Mae hanta longtemps une pierre magique, mortelle pour tous ceux qui l'approchaient.

La belle Tamamo-no-Mae et « l'empereur retiré »

On disait qu’elle était la femme la plus belle et la plus intelligente du Japon. Mystérieusement, son corps sentait toujours bon et ses vêtements ne se fripaient ou ne se salissaient jamais. Tamamo-no-Mae était non seulement belle, mais aussi infiniment savante en toutes choses. Bien qu'elle semblât n’avoir que vingt ans, il n'était rien à quoi elle ne puisse répondre, qu'il s'agisse de musique, de religion ou d'astronomie. À cause de sa beauté et de son intelligence, tous, à la cour impériale, l'adoraient. D'ailleurs, « l'empereur retiré » Toba no In, malgré l'obscurité des origines visiblement modestes de la jeune fille, était profondément épris d'elle et en avait fait sa favorite.
La fascination qu'elle exerçait sur « l'empereur retiré » s'était encore accrue, lorsque, par une nuit d'automne où un orage avait éclaté - orage que la cour s'efforçait d'oublier par une soirée de poésie - une soudaine rafale de vent avait éteint toutes les lumières. Là, dans l'obscurité totale, on vit luire dans la nuit, comme le radieux soleil de l'aurore, le corps de la belle Tamamo-no-Mae. Si le mystérieux phénomène sema la terreur parmi les ministres et les gardes présents, Toba no In, lui, n'y vit qu'un signe de plus de la lumineuse personnalité de la jeune fille, qu'il surnomma aussitôt Tamamo-no-Mae, « la demoiselle Joyau lumineux ».

Mystérieuse maladie à la cour impériale

Après quelque temps, l'empereur régnant Konoe ainsi que son père « l'empereur retiré », tombèrent soudainement et inexplicablement malades tous les deux. Ils consultèrent plusieurs prêtres et devins afin de trouver l'explication du mal, mais personne n’avait de réponse à leur fournir. Finalement, l'astrologue de la cour, Abe no Yasuchika, qui en était également l'exorciste, révéla que Tamamo-no-Mae était la cause de la maladie : en effet, il expliqua que la belle jeune femme était en fait un mauvais renard à neuf queues (kitsune) qui avait placé Toba no In sous son influence, dans un complot sournois pour prendre le trône. Devant le refus de « l'empereur retiré » de chasser sa belle favorite, l'astrologue, résolu à sauver son maître, organisa une grande cérémonie en l'honneur d'une des divinités de l'au-delà, le Seigneur du mont Tai, Taisan fukun. Au cours de cette cérémonie, Tamamo-no-Mae laissa paraître un malaise grandissant à l'écoute des incantations, pour se révéler bientôt pour ce qu'elle était, un renard maléfique à neuf queues. Démasquée, elle prit alors la fuite en direction du nord-est, où vont toujours se réfugier les esprits démoniaques5.
L'empereur ordonna à Kazusa-no-suke et à Miura-no-suke, les guerriers les plus puissants du moment, de chasser et de tuer le renard. Après avoir échappé aux chasseurs, durant quelque temps, le renard apparut à Miura-no-suke en rêve. Prenant de nouveau la forme de la belle Tamamo-no-Mae, le renard prophétisa que Miura-no-suke le tuerait le jour suivant et supplia de lui laisser la vie sauve. Miura-no-suke refusa.
Tôt le jour suivant, les chasseurs trouvèrent le renard sur la lande de Nasu, Nasuno (dans l'actuelle préfecture de Tochigi), et Miura-no-suke tira et tua la créature magique avec une flèche. Le corps du renard devint le Sessho-seki (pierre tueuse) qui tue quiconque entre contact avec elle. L’esprit qui s'était emparé de l'enveloppe corporelle de Tamamo-no-Mae hanta alors la pierre.

La pierre hantée

On dit que le Hoji hanta cette « pierre tueuse » (Sessho-seki), dans le district japonais de Nasu, jusqu'à ce qu'un prêtre bouddhiste, appelé Genno, se soit arrêté près d’elle pour se reposer et fut menacé par la créature. Genno exécuta certains rituels spirituels et pria l'esprit de considérer son salut spirituel, jusqu'à ce que finalement Hoji s'apaise et jure de ne plus jamais hanter la pierre de nouveau.
Dans le célèbre livre de Matsuo Bashō, Oku no Hosomichi (La Route étroite vers l'intérieur, parfois traduit aussi par La Route étroite vers le Nord profond), l'auteur raconte avoir visité la pierre dans le district japonais de Nasu.

Autres méfaits perpétrés par Tamamo-no-Mae

Lors de sa rencontre avec la pierre meurtrière, le moine Genno se rendit compte que Tamamo-no-Mae avait derrière elle une longue carrière maléfique, qui s'étendait sur des millénaires. Ainsi, c'est elle qui, dans le lointain passé de l'Inde, avait convaincu l'empereur Hanzoku d'entreprendre une guerre meurtrière contre ses voisins, pour perpétrer un abominable rituel qui nécessitait la tête coupée de mille rois.
C'est elle aussi qui, en Chine, avait sous le nom de Hoji été l'épouse du roi Yu (ou Yuwao) ; là, son influence mauvaise avait aidé à amener la chute de la dynastie des Zhou occidentaux.

Usagi

En japonais, usagi désigne aussi bien le lapin que le lièvre. Afin de distinguer le premier, il est parfois appelé nanking usagi.
Selon les croyances chinoises, le lièvre a une très longue espérance de vie. Il pourrait atteindre l'âge fabuleux d'une centaine d'années et deviendrait de couleur bleue en atteignant les cinq cents ans. Les Chinois comme les Japonais voient dans les reliefs lunaires, l'image d'un lièvre. Cette idée trouve son origine aux Indes d'où vient la légende suivante :

La légende


Dans le passé, le lièvre s'est lié d'amitié avec le singe et le renard. Tous partagent le même toit.
Un jour, le Roi de toutes les divinités, descend sur Terre sous les traits d'un honorable vieillard. Ayant faim, il frappe à leur porte et demande qu'on lui serve un repas.
Le singe lui apporte les fruits qu'il a cueilli dans les arbres, le renard lui présente un poisson, mais le lièvre n'a rien à lui offrir. Le dieu le réprimande sévèrement.
Le lièvre demande alors à ses amis de préparer un bon feu. Lorsque les flammes s'élèvent et que les braises sont suffisamment chaudes, le lièvre se jette sur le bûcher en sacrifice et offre son corps comme nourriture au vieillard. Ce dernier, déclinant son titre de Roi des Dieux, réunit les restes du lièvre et les place sur la Lune afin que le sacrifice de l'animal soit visible de tous.
Depuis cette époque, dit la légende, il y a un lièvre dans la Lune.
Une autre légende japonaise, venant en complément, affirme que la huitième nuit du huitième mois, lors de la pleine Lune, une hase descend du ciel en direction de la mer et joue dans les vagues. C'est alors quelle se souvient qu'elle doit perpétuer la race et conçoit miraculeusement.
Certains anciens écrits japonais affirment, avec sérieux, que si la Lune n'est pas pleine à la date indiquée, la conception échoue et il s'ensuit un manque de levreaux l'année suivante.

Hanasaka Jiisan

La fable du vieillard qui faisait revivre les arbres morts est un récit des temps modernes appartenant en propre à la culture japonaise. Elle s'apparente, par certains aspects, aux contes de fée occidentaux.

La légende

En des temps très anciens, dans les campagnes reculées du Japon vivent un honnête homme, Katamase, et sa femme. Il possède un chien qu'il nourrit avec du poisson et les bons morceaux des plats qu'ils se préparent.
Un jour, alors que le mari et sa femme travaillent à leur jardin, le chien se met en arrêt et aboie en agitant sa queue frénétiquement. Les maîtres pensent qu'il doit y avoir quelque chose de bon à manger enterré à cet endroit. Tous deux commencent à creuser à l'aide d'une pelle. Ô surprise! Ils tombent sur un véritable trésor. Des objets précieux de toutes sortes, des pièces en or et d'autres en argent, garnissent le fond du trou.
Ils ramassent leur butin et, après avoir fait l'aumône aux pauvres, s'achètent des champs de riz et de maïs. Les voici maintenant riches.
La maison voisine est occupée par un homme ayant pour nom Yatake, aussi avare qu'envieux, et sa femme. Lorsque celle-ci a vent de l'histoire, elle emprunte le chien, le ramène chez elle, et lui prépare un bon festin en lui demandant de trouver un endroit rempli d'argent.
Cependant, le chien, n'ayant jusqu'alors reçu que des coups de la part de ses hôtes, se garde bien de toucher à la nourriture qui est posée devant lui... Les deux personnages se fâchent, entourent une corde autour du cou du chien et le traînent dans le jardin; en vain: pas le moindre aboiement. Finalement, le chien s'arrête à un endroit précis et se met à renifler. Yatake creuse à l'emplacement ainsi désigné par l'animal mais ne trouve que de la poussière et quelques abats dégoûtants et nauséabonds. Furieux autant que déçus, les deux horribles personnages se saisissent de la bête et la tuent.
Les maîtres, ne voyant pas revenir leur chien, vont s'enquérir de ce qui lui est arrivé chez les voisins. Ceux-ci, sans aucun remords, leur disent la vérité et qu'ils l'ont enterré au pied d'un sapin. Le brave maître se rend à l'endroit désigné avec des mets appétissants, brûle une baguette d'encens, et dépose quelques fleurs sur la tombe. Puis il se met à pleurer sur le sort de son malheureux animal.
Cette même nuit, alors que son brave maître dort, le chien lui apparaît et lui dit: « Le sapin sous lequel je suis enterré doit être abattu et transformé en un mortier. Achetez-le et utilisez-le ». Katamase fait comme le chien lui a recommandé. Depuis, lorsqu'il pile son riz, chaque grain devient un trésor. Lorsque les méchants voisins constatent ce nouveau miracle, ils essaient de voler le mortier mais, dès qu'ils tentent de s'en servir, l'objet devient sale et inutilisable. De rage, ils le brisent et le brûlent.
Le chien réapparaît en rêve à Katamase et lui apprend ce qu'il est advenu du mortier. Il rajoute: « Récupérez en les cendres et répandez les sur les arbres morts. Ces derniers reprendront vie et refleuriront ». Le brave homme, se rend en pleurant chez ses voisins et les supplie de lui rendre au moins les cendres de son ustensile. Ayant obtenu ce qu'il demande, il rentre chez lui et fait un essai sur un cerisier mort. Immédiatement des bougeons poussent et des fleurs éclosent. Il met les cendres dans un sac et parcourt la campagne en annonçant qu'il a le pouvoir de faire revivre les arbres morts.
Le miracle arrive aux oreilles du daimyo qui fait chercher Katamase et lui demande de faire une démonstration de son pouvoir. Lorsqu'il voit les fleurs pousser sur ses arbres morts, il renvoie le vieil homme chez lui couvert de riches présents.
Mis au courant, les deux méchants voisins récupèrent les cendres restantes et parcourent la campagne à leur tour pour offrir leurs services. Le daimyo les convoque également et leur présente un arbre mort. Yatake monte dans l'arbre et jette une poignée de cendres. Pas un bourgeon, pas une feuille, pas une fleur ne pousse. Par contre, la cendre se répand dans les yeux et la bouche du Daimyo en l'aveuglant et le faisant tousser. Les spectateurs se jettent sur le méchant homme et le rouent de coups le laissant ensuite rentrer chez lui en triste état.
Dès que l'aventure de ses voisins parvient aux oreille de Katamase, il les fait chercher et, après les avoir réprimandé pour leur cupidité et leur cruauté, leur propose de partager ses richesses qui, de coup de chance en coup de chance, s'élèvent maintenant à une coquette somme.
Les méchants voisins font amende honorable et mènent par la suite une existence vertueuse.
Dans le film "Pompoko", lors de la scène du défilé spectral, un des tanukis jette de la poudre sur les arbres morts et les faits refleurir. Ceci est une allusion au conte de Katamase.

Shita-Kiri Suzume

La légende du moineau à la langue coupée (Shita-kiri suzume) est une ancienne fable japonaise, connue dans tout le pays, et interprétée dans le théâtre No sous la forme d'une danse, la danse des moineaux.

La légende

Dans une lointaine contrée vivent un vieil homme nommé Nasakeji, et sa femme. Tous deux sont bons et honnêtes. Ils possèdent pour toute fortune un moineau apprivoisé, Bidori, qu’ils chérissent.
Un jour, leur voisine, la vilaine Ara-aba, met de la fécule à sécher dans son jardin. Bidori, passant par là, voit la fécule et la mange. Mais la femme surveille son bien et, fort en colère, se saisit de l’oiseau. Puis, pour le punir, elle lui coupe la langue. Gravement blessé, Bidori s’enfuit à tire d’aile dans la forêt toute proche.
L’après-midi, le vieil homme et sa femme, rentrant des champs, sont très surpris de ne pas rencontrer Bidori volant à leur rencontre comme à l'accoutumée. Ils le cherchent partout, sans succès, dans la maison et à l’extérieur de celle-ci. En désespoir de cause, ils questionnent leur voisine Ara-baba. Celle-ci leur raconte l’histoire en ricanant. Fort inquiets, ils partent à la recherche de l’oiseau sillonnant la région par monts et par vaux en appelant « Bidori... Bidori ».
Finalement ils trouvent leur compagnon dans la forêt. Heureux de retrouver ses maîtres, le moineau les invite chez lui. Ils sont accueillis fort aimablement par toute la famille. Une table est dressée avec du poisson, des gâteaux et du saké. Après le repas, les enfants exécutent « la danse des moineaux » (suzume odori) en leur honneur.
Les paysans prennent congé de leurs hôtes en fin d’après-midi. Désireux de leur faire un cadeau, Bidori leur présente deux malles et leur demande de choisir laquelle leurs invités emporteront. L’une est grande et semble fort lourde. L’autre est bien plus petite. « Je suis âgé, dit Nasekeji, je choisirai donc la plus petite. Je pourrai ainsi la porter plus aisément ». Après avoir vivement remercié leurs amis pour leur hospitalité, le mari et sa femme prennent le chemin du retour.
Une fois arrivés chez eux, ils ouvrent le panier. À leur grande surprise ils constatent que celui-ci contient une fortune en or, argent, pierres précieuses et soieries. L'origine de leur fortune est rapidement connue de tout le village.
Apprenant leur aventure, l’envieuse Ara-aba décide de tenter également sa chance. Elle parcourt la forêt appelant à son tour « Bidori... Bidori... ». L’oiseau se montre. Elle lui dit alors combien elle est heureuse de le revoir. Le moineau invite courtoisement la vilaine femme à le suivre chez lui et, au moment de se séparer, lui laisse également le choix entre deux malles. La cupidité d’Ara-aba la conduit à choisir la plus grande et la plus lourde. Puis, avec à peine un mot de remerciement, elle prend congé de ses hôtes, pliée sous le poids de son fardeau.
Sur le chemin du retour, poussée par la curiosité, elle ouvre le panier. À peine le couvercle est-il rabattu que démons, fantômes et serpents se jettent sur elle et la dévorent après lui avoir infligé maintes souffrances.

Watanabe et la sorcière de Kyoto


Le conte de Watanabe et la sorcière de Kyoto s’apparente par certains côtés à nos contes de fée mais il s'agit cependant d'une légende Médiévale !

La légende

A la porte Nord de Kyoto réside une vieille sorcière. La plus abominable des sorcières. Il n’est pas de jour où elle n’assassine un passant.
Les commerçants du quartier se sont réunis pour envisager comment ils pourront se débarrasser d’elle mais personne n’ose l’affronter. Personne sauf Watanabe no tsuna, un guerrier connu pour son courage et son audace.
Le lendemain, Watanabe se dirige vers la résidence de la sorcière. Il est armé de son sabre et porte une armure d’acier. La sorcière se réjouit déjà: elle comptera bientôt une victime supplémentaire à son actif…
À peine Watanabe l’a-t-il aperçue, qu’il se jette sur elle avec impétuosité et lui tranche l’avant bras droit. L’horrible femme rentre rapidement chez elle.
Watanabe offre le sabre à son Daimyo et enveloppe l’avant bras dans un linge pour le rapporter chez lui comme trophée. En arrivant il est assailli de toutes part. Chacun veut voir à quoi ressemble un avant-bras de sorcière. Mais Watanabe a promis de ne pas l’exhiber. Il refuse poliment aux uns comme aux autres et porte l’objet dans sa chambre.
Survient une vieille femme que le jeune guerrier reconnaît comme sa tante. Celle qui l’a élevé jadis. Elle est enveloppée dans un manteau qu’elle retient fermé de sa main gauche. Elle demande à son tour à voir l’objet. Peut-on refuser à celle qui vous a élevé ? Watanabe va chercher le membre et le présente à sa tante qui s’en saisit de la main gauche.. Elle semble étrangement émue mais sa voix ne paraît plus tout à fait identique au combattant. Quelque chose a changé. Peu à peu, le visage se transforme. Les traits deviennent ridés et grossiers. L’expression en est haineuse. Un œil se ferme. L'autre se poirte en arrière. Watanabe découvre avec stupeur qu’il a devant lui la sorcière et non plus sa tante bien-aimée.
L'intrépide jeune homme décide d'en finir. Il court chercher une arme. Lorsqu’il revient, il voit au loin une forme qui s’élève dans les airs tenant contre elle son avant bras droit maculé de sang.

Saule du samuraï

Les bouddhistes Japonais placent une âme dans certains arbres; notamment dans les saules pleureurs. Cette âme a de mystérieux pouvoirs pour le mal comme pour le bien.

La légende

Le samouraï Matsudeira possède, dans son jardin, un saule pleureur magnifique aux feuilles argentées, .
Voici qu'un jour, sans aucune raison apparente, sa femme tombe gravement malade et meurt. Peu de temps après, son fils se casse la jambe. Matsudeira se demande si le saule n'est pas à l'origine de ces accidents. Plutôt que de l'abattre, il le propose à son voisin, Inabata, qui accepte immédiatement.
Un matin, ce dernier a la surprise de voir une femme d'une merveilleuse beauté appuyée contre le tronc du saule.
Inabata est veuf et sans enfant. Il propose à la ravissante créature de le suivre en sa modeste demeure. Quelque temps après, conquis, il lui demande sa main. L'année suivante naît un délicieux petit garçon qu'on nomme Yanagi, le saule.
La famille vit dans le bonheur pendant cinq ans.
Voici qu'un des piliers soutenant le temple de Sanjusangendo s'effondre. Le daimyo consulte les prêtres. Ces derniers lui expliquent qu'il faudrait faire la réparation à l'aide du tronc provenant d'un saule. Il faut un grand et large saule pour tenir le temple. On lui signale que dans le jardin de son vassal Inabata, pousse un tel arbre. Il décide d'abattre le végétal et de le faire transporter au temple.
En apprenant cela, Inabata va trouver sa femme pour lui raconter son souci. Alors celle-ci lui dit: "J'ai un aveu à vous faire mon cher ami. Vous ne m'avez jamais demandé comment je suis venue à vous...Je suis l'âme du saule. Quand vous m'avez accueillie chez vous, j'ai ressenti une immense gratitude envers vous. Nous nous sommes mariés. Nous avons eu un enfant. Maintenant je sais qu'il me faut mourir car vous ne pouvez pas désobéir à votre Seigneur...Adieu". La femme avance vers l'arbre et disparait dans le feuillage.
Les bûcherons arrivent; abattent l'arbre sans prêter attention aux supplications du malheureux Inabata. Maintenant, le saule gît sur le sol. Il ne reste plus qu'à le transporter. On tente de le soulever sans succès. L'arbre résiste comme soudé au sol. Les bûcherons vont chercher du renfort; rien à faire,. L'arbre ne bouge pas. Trois cents hommes sont appelés à la rescousse. Le saule ne bouge toujours pas d'un centimètre.
Alors le petit Yanagi s'approche à son tour du saule, en caresse les feuilles argentées et lui murmure simplement: "Viens". Il saisit une branche. Tiré par la main minuscule, l'arbre cède à la douce prière et suit l'enfant jusqu'à la cour du temple.

Yokai

Le Yokai désigne un « être vivant, forme d'existence ou phénomène auxquels on peut appliquer les qualificatifs extraordinaire, mystérieux, bizarre, étrange et sinistre ».

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Désignation

Yokai est composé des kanji, « monstre », « démon » ou « sorcier », et, « étrange ». On les dénomme parfois mononoke (lit. « chose étrange »), voire simplement ayakashi, qui désigne plus généralement un yokai marin particulier. Les yokai possèdent souvent des caractéristiques animales, comme le kappa qui ressemble à une tortue, mais ils peuvent aussi avoir une apparence humaine, voire inanimée ou même immatérielle.

Histoire

D'origine incertaine mais supposées provenir de la culture animiste des premiers habitants de l'archipel, ces manifestations s'insèrent dans de courts récits compilés entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle, au cours de l'Époque de Heian, dans le Konjaku monogatari shu (lit. « Recueil d'histoires qui sont maintenant du passé »), recueil de légendes et faits historiques du Japon ancien. Les premières représentations connues de yokai datent de l'Époque de Muromachi, où elles connaissent un grand succès. Les Hyakkai zukan peints au XVIIIe siècle sont l'une des plus connues.
Êtres surnaturels, monstres, esprits, les yōkai revêtent une multitude de formes et font partie intégrante de l'imaginaire japonais depuis les temps les plus reculés. Avec la modernisation de l'archipel au XIXe siècle , ils furent brusquement ravalés au rang de simples superstitions. Remis au goût du jour à la fin des années 1950 par Shigeru Mizuki et son manga GeGeGe no Kitaro, ces étranges créatures suscitent toujours un formidable intérêt au Japon ainsi que l'atteste le succès des dessins animés de Hayao Miyazaki et Isao Takahata du Studio Ghibli.

Voyage au pays des morts

Izanagi pleura la perte de son épouse et entreprit un périple au Yomi, le pays de la nuit et de la mort, pour la ramener. Cependant Izanami a déjà goûté à la nourriture des enfers et ne peut s'en retourner parmi les vivants sans l'accord des divinités infernales. Dans l'obscurité totale Izanagi impatient de revoir son épouse, met le feu à une dent de son peigne, pour enfin l'apercevoir. Il la trouve décatie et décomposée, et découvre qu'elle veut le retenir au Yomi. Horrifié, il la répudie et s'enfuit. Elle le maudit alors et elle se transforme en yokai et le poursuit et promet de tuer chaque jour un millier d'individus parmi son peuple. Ce à quoi il rétorque qu'en conséquence il ordonnera à son peuple de donner naissance à mille-cinq-cents enfants par jour Ainsi fut instauré le cycle de la vie et de la mort.
En arrivant au royaume des vivants, Izanagi obstrue définitivement le passage entre les deux royaumes, celui des vivants et celui des morts, avec « une pierre si lourde que mille hommes n'auraient pas pu la porter ». C'est ainsi que vivants et morts cohabitent sans jamais se rencontrer.
Ce mythe japonais présente des analogies avec deux mythes grecs :
• l'enlèvement de Perséphone, qui, ayant mangé des grains de grenade doit rester aux Enfers une partie de l'année.
• le voyage d'Orphée dans l'Hadès, qui, ne pouvant se retenir, se retourne pour revoir Eurydice et la perd une seconde fois.

Intronisation de Ninigi

Amaterasu ordonna à son petit-fils Ninigi de gouverner le monde. Elle lui offrit alors trois trésors :
• Le magatama de Yasakani (Yasakani no magatama), désormais située au palais impérial ;
• Le miroir de Yata (Yata no kagami), désormais situé dans le sanctuaire d'Ise ;
• L'épée de Kusanagi (Kusanagi no tsurugi) désormais située dans le sanctuaire d'Atsuta, à Nagoya.

Les deux premiers artefacts servirent à attirer Amaterasu hors de la grotte d'Iwayado ; l'épée fut trouvée par Susanoo dans l'une des queues du dragon Yamata-no-orochi.
Saruta-hiko, dieu de la Terre, tenta de s'opposer à son arrivée, mais Ame no Uzume le calma et le convainc de partager son royaume ; ils se marièrent par la suite. Ninigi et sa compagne Ko-no-Hana descendirent sur terre et vinrent à Himuka où Ninigi construisit son palais. Ils eurent trois fils, dont Hoderi et Hoori. Cependant, leur mariage ne dura pas : Ninigi était jaloux et suspicieux. De désespoir, Ko-no-hana mit le feu à leur hutte et mourut dans les flammes.
Hoori se maria avec la princesse Toyo-tama, la fille de Ryujin, le dieu des mers, qu'il rencontra alors qu'il était descendu dans les profondeurs de l'océan pour retrouver le harpon de son frère. Toyo-tama-hime lui donna un fils, Ugayafukiaezu, qui eut quatre enfants avec la jeune sœur de Toyo-tama, Tamayori.
Le premier empereur légendaire du Japon est Iwarebiko, aussi appelé Wakemikenu, arrière-petit-fils de Ninigi, petit-fils de Hoori, et fils de Ugayafukiaezu, dont le titre posthume est « Empereur Jimmu ». Il aurait établi l'empire en l'an 660 av. J.-C..

Edit du 07/11 :

Petit ajout du matin :

Les divinités marquantes :


Kami (divinité)

Les kamis (kami) sont les divinités ou esprits du shintoïsme. Leur équivalent chinois est shin.

Description

Les kamis s'attachent à des objets sacrés, êtres spirituels, animaux, sources, chutes d'eaux, montagnes sacrées, phénomènes naturels, symboles vénérés. Ils sont réputés favoriser les rapports entre les parents et les enfants et les ancêtres et leurs descendants. Ce sont des esprits célestes ayant des pouvoirs, mais n’étant pas tout-puissants, et aussi des esprits terrestres dispensant des bénédictions ou des sanctions aux gens sur terre.
Les kamis inspirent le plus souvent une crainte respectueuse. On trouve parmi eux des animaux comme le tigre, le serpent ou le loup. L'empereur du Japon lui-même était auparavant considéré comme un kami. Un ministre impérial du IXe siècle est par exemple le kami de la calligraphie. La plus importante divinité est le soleil qui, entre autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau du Japon est un symbole shintô.
Il y aurait huit millions de kamis au Japon, qui a pour surnom Shinkoku (« le pays des divinités »). Ce nombre symbolise au Japon l'infini, il y aurait donc en réalité une infinité de kamis, un pour chaque chose qui existe. Car comme dans la religion romaine, avec ses Crepitus et autres Portunus tous les kamis ne sont pas nobles. Parmi les millions de kamis, certains sont humbles : cuisine, lieux d'aisance, sont représentés. Des kamis du peigne, du crachat, des excréments sont répertoriés.
Principaux kami
• Izanami, la première femme
• Izanagi, le premier homme
• Amaterasu, déesse du soleil
• Tsukuyomi, dieu de la lune
• Susanoo, dieu des mers et de la tempête
• Inari, dieu du riz
• Saruta-hiko, dieu de la terre
• Ame no uzume, déesse de la gaité

Izanagi et Izanami

Article détaillé : Mythologie japonaise.
Tout commença grâce au couple divin fondateur, Izanagi et Izanami. Issus d'une longue lignée de divinités, ils descendirent de la Voie lactée pour créer les îles du Japon. Ils eurent de nombreux enfants, tous des kamis : de l'eau, du vent, des arbres, des rivières, des montagnes, etc. Izanami mourut en enfantant le dieu du Feu. Izanagi assassina ce dieu et rejoignit son épouse aux enfers. Izanami, furieuse, le fit chasser : Izanagi ne réussit à survivre qu'en jetant derrière lui différents objets (peignes, pêches, grosse pierre), destinés à entraver la course de ses poursuivants.
Le couple, désormais séparé, divisa les rôles : à elle le pouvoir de tuer chaque jour 1 000 êtres humains ; à lui, celui d'en faire naitre 1 500. C'est en se purifiant de son séjour aux enfers qu'Izanagi donna la vie à d'autres divinités dont trois principales : de son œil gauche apparut Amaterasu, déesse du Soleil ; de son œil droit, Tsukuyomi, dieu de la Lune ; de son nez, Susanoo, dieu de la Tempête.

Izanagi

Izanagi est l'un des deux kamis qui selon la religion shintoïste ont présidé à la création du monde et du Japon.

Légende

La terre au commencement était vide et « comme une méduse dans la mer ». Une divinité masculine Izanagi et une divinité féminine Izanami décidèrent alors de descendre sur terre pour la peupler. Mais pour cela, il fallait tout d'abord créer une terre ferme. C'est ce qu'ils firent au moyen d'une hallebarde appelée, Ame no nuhoko (la « Lance Céleste ») qu'ils trempèrent dans l'océan et agitèrent en tous sens. Les gouttes tombées de la hallebarde formèrent les îles japonaises, en commençant par Onokoro ( « première terre ferme »).
Après une expérience infructueuse car c'était Izanami qui avait pris l'initiative de leur union, les deux kamis engendrèrent de nombreux autres kamis qui formèrent petit à petit tout ce que contient la nature : les îles, les montagnes, les fleuves, le vent, le sable, etc.
Mais alors qu'elle donnait naissance au kami du feu (Kagutsuchi), Izanami fut mortellement brûlée et se retira au royaume des morts. Fou de douleur, Izanagi décida d'aller l'y rejoindre. Il parvint effectivement à retrouver Izanami, mais celle-ci le supplia de ne pas la regarder car elle devait tout d'abord demander l'autorisation de revenir sur terre aux kamis des enfers. Mais l'impatience d'Izanagi fut plus forte et il réussit à surprendre son épouse. Il fut alors horrifié de constater que le corps de celle-ci avait commencé à pourrir et répandait une horrible odeur. Izanami, humiliée et furieuse d'avoir été surprise, se mit à la poursuite d'Izanagi qui s'enfuyait.
Izanagi parvint à lui échapper de justesse et scella l'entrée du royaume des morts d'une lourde pierre. Izanami lui déclara alors que pour se venger, elle tuerait chaque jour 1 000 créations d'Izanagi. Mais celui-ci répondit qu'il en créerait 1 500, donnant ainsi naissance au cycle de la vie et de la mort.
Izanagi ira ensuite se purifier et de l'eau lavant ses plaies sortiront d'autres kamis, dont :
• Tsukiyomi, kami de la lune, de son œil droit ;
• Amaterasu, kami du soleil, de son œil gauche ;
• et Susanoo, kami des tempêtes, de son nez.

Ainsi, le bain d'Izanagi est considéré dans le shintoïsme comme la fondation du harae, une des pratiques de purification les plus importantes.

Izanami

Dans la mythologie japonaise, Izanami (qui signifie « celle qui invite ») est à la fois la déesse de la création et de la mort et la première femme du dieu Izanagi.

Déesse de la création

Les dieux primitifs ont donné naissance à deux divinités, une divinité masculine Izanagi et une divinité féminine Izanami pour les charger de créer la première terre. Pour les aider, ils leur ont donné une lance décorée de pierres précieuses appelée, Ame no nuhoko (la « Lance Céleste »).
Les deux divinités se placèrent sur le pont entre ciel et terre, Ame no ukihashi (le « Pont Flottant du Ciel ») et brassèrent la mer avec la lance. Quand des gouttes d'eau salée tombèrent de la lance, elles formèrent une île Onogoro (se forme elle-même). Ils descendirent du pont céleste et s'établirent sur cette île.
Finalement, ils désirèrent former un couple, aussi ont-ils construit une colonne appelée Ame no mihashira (l'« Auguste Pilier Céleste ») et tout autour un palais appelé Yahirodono (la « Pièce des Huit Pas »).
Izanagi et Izanami dessinaient des cercles dans des directions opposées autour de la colonne et quand ils se rencontraient, Izanami exprimait la première les salutations. Izanagi pensait que ce n'était pas la bonne chose à faire mais ils s'unirent cependant. Ils eurent deux enfants, Hiruko (l'enfant de l'eau) et Awashima no kami (kami de l'île des bulles) mais ils étaient malformés et ne furent pas considérés comme des dieux.
Ils les mirent dans un bateau et les abandonnèrent sur la mer puis ils demandèrent aux autres dieux pourquoi ils n'avaient pas eu de réussite. Ils leur dirent que la divinité masculine devait faire les salutations en premier lors de la cérémonie du mariage.
Aussi Izanagi et Izanami retournèrent-ils autour de la colonne et cette fois, Izanagi parla le premier lors de leur rencontre et leur mariage fut un succès. De leur union naquirent les ooyashima, ou les huit grandes îles de la chaîne japonaise :
• Awaji
• Iyo (plus tard Shikoku)
• Ogi
• Tsukushi (plus tard Kyūshū)
• Iki
• Tsushima
• Sadogashima
• Yamato (plus tard Honshū)

Hokkaidō, Chishima et Okinawa ne sont pas des régions du Japon d'autrefois.
Ils ont donné naissance à six autres îles et de nombreuses divinités. Izanami est morte en donnant naissance à Kagutsuchi (ou Ho-Masubi, incarnation du feu). Elle fut enterrée au mont Hiba, à la frontière des anciennes provinces d'Izumo et de Hōki, aujourd'hui près de Yasugi (préfecture de Shimane).
À la mort de sa femme, Izanagi fut si furieux qu'il tua le nouveau-né provoquant la création de douzaines de divinités.

Déesse de la mort

Izanagi se lamentait sur la mort d'Izanami et il entreprit un voyage à Yomi (la sombre terre de la mort). Il chercha Izanami et la trouva rapidement. Izanagi ne pouvait pas la voir car les ombres la cachaient bien. Néanmoins, il lui demanda de revenir avec lui. Izanami l'informa qu'il était trop tard. Elle avait déjà mangé la nourriture de Yomi et appartenait maintenant à la terre de la mort. Elle ne pouvait pas revenir à la vie.
Izanagi fut scandalisé et refusa d'accéder à son souhait d'être laissée dans les bras de la sombre Yomi. Pendant que Izanami dormait, il prit le peigne qui retenait sa chevelure et l'alluma comme une torche. Sous la soudaine lumière, il vit l'horrible forme prise par sa belle et gracieuse Izanami. Son corps n'était plus que chair avariée où couraient des asticots et autres créatures répugnantes.
Poussant un cri, Izanagi ne put contenir sa peur et s'enfuit, ne songeant qu'à revenir dans le monde des vivants en abandonnant sa femme morte. Izanami se réveilla en hurlant, indignée, et se mit à le poursuivre. Sur son ordre, de sauvages shikome (des femmes répugnantes) le prirent en chasse pour le ramener.
Izanagi sortit précipitamment et poussa rapidement un rocher à l'entrée de la caverne qui était l'entrée de Yomi. Izanami poussa des cris perçants derrière cette barrière infranchissable et lui dit que s'il la laissait, elle détruirait mille êtres vivants par jour. Il répondit furieux qu'il donnerait la vie à mille cinq cents.
L'histoire a des points communs et des différences avec le mythe grec d'Orphée et d'Eurydice et le mythe maya d'Itzamna, Ix Chel et le mythe sumérien d'Inanna.

Benzaiten

Benzaiten (ou Benten) est une divinité bouddhiste japonaise et hindoue Sarasvatī du savoir, de l'art et de la beauté, de l'éloquence, de la musique, de la littérature, des arts et des sciences, de la vertu et de la sagesse, de la prospérité et de la longévité. Elle fait partie des Sept Divinités du Bonheur.

Origines

Elle serait la synthèse de la version bouddhiste de la déesse hindoue Sarasvati, popularisée au Japon par le Sutra de la lumière d’or le Sutra du Lotus, introduits entre le VIe siècle et le VIIIe siècle, et d’un kami du shinto, Ugajin. Le fait que ces divinités soient toutes deux aquatiques a favorisé leur rapprochement. En tant que déesse fluviale, Sarasvati représente tout ce qui coule aisément, comme la musique, l’expression artistique et les paroles, elle est donc déesse de l’éloquence ; au départ, son nom s’écrivait avec un autre caractère ben ayant cette signification. Son rôle dans le Sutra de la lumière d’or censé protéger le souverain et le pays lui a conféré au Japon les fonctions de protectrice et de dispensatrice de richesses. C’est en effet surtout comme divinité de la Bonne Fortune qu’elle y est populaire.
Selon une tradition, elle serait la sœur d’Enma ten (ou Enma O), souverain des enfers bouddhiques. Le moine Kokei prétend, lui, qu’elle est la fille du roi dragon du « lac sans chaleur » (Munetsuchi, Anavatapta en sanscrit), qui se situe au centre du monde selon la cosmologie bouddhiste. Elle est parfois appelée Benten, bien que ce nom désigne à l'origine une autre déesse d'origine hindoue, Lakshmi.
Dans le Rig-Veda, Sarasvati tue un serpent à trois têtes ; Ugajin également est liée aux serpents, c’est pourquoi la déesse est souvent représentée accompagnée d’un serpent blanc. Dans le shinto, elle a diverses formes, mais est toujours montrée jouant du biwa.

Temples

Plusieurs temples lui sont dédiés, dont le Bentendo de Tokyo et celui de l’île d'Enoshima dans la baie de Sagami, île dont elle serait à l'origine selon la légende du Dragon d'Enoshima.
L'ancienne forteresse Benten Daiba lui était également dédiée.

Fujin et Raijin, dieux du vent et du tonnerre

Fūjin est l’un des dieux les plus représentés au Japon, dans la religion shinto et bouddhiste. Il y a beaucoup d’estampes et dessins à son effigie. Il est généralement associé à son frère jumeau, Raijin, qui lui est le dieu du tonnerre et de la foudre. Tous deux sont parfois considérés comme étant des yokai.
Dans le shintoïsme, il est le dieu du vent et est généralement représenté comme un démon aux cheveux rouges avec une peau de léopard. Il tient dans ses deux mains une écharpe qui contient le vent. Fūjin était présent lors de la création du monde. Dans le bouddhisme, il est un démon repenti, contraint de ne faire que des choses biens.
Fūjin affronta en vain Raijin, espérant prendre son pouvoir et échappa à la mort de justesse. Après sa défaite, il partit, devenant cruel et sombre. Plus tard, Fūjin parvint à vaincre son frère jumeau, il fut alors considéré comme le plus puissant des dieux, et toutes les princesses le convoitaient. Pris de jalousie, Raijin jura qu'il tuerait son ennemi.
Lors d'un nouvel affrontement chez Raijin, Fūjin perdit. Il se cacha et, affaibli, trembla de peur que Raijin, qui voulait l'achever, le retrouve. Pendant ce temps, il affronta un autre dieu et le vainquit facilement. Enfin guéri, sûr de battre Raijin, il alla le retrouver. Ils s'affrontèrent une dernière fois et s'entretuèrent.

Inari (divinité japonaise).

Inari est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que gardien des maisons (yashikigami).
Progressivement le culte d'Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon : le Shinto et le Bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant chamanique Inari est souvent symbolisé par le renard que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité elle-même.
Une des étymologies les plus admises désigne la divinité Inari (« Ine-nari »), divinité de la croissance du riz, cette notion agraire de production est aujourd’hui associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.
De très nombreux sanctuaires furent élevés au Japon en l'honneur d'Inari, dont le culte remonterait à l'année 711, créé par la famille coréenne immigrée des Hata.
Inari serait une forme condensée du mot inanari signifiant « croissance du riz ». Cet Inari était probablement à l'origine un kami des champs (Ta no kami) devenu la divinité tutélaire (ujigami) du clan Hata, laquelle fut installée à Fushimi près de Kyōto.
Bientôt la popularité d'Inari devint telle que le bouddhisme s'en empara et que le religieux Kūkai en fit une divinité protectrice du temple Tōji. Il est considéré comme identique à Dakini Ten, dont le culte fut popularisé au XVIIe siècle. On le représente alors comme une personne âgée (homme ou femme) parfois debout sur un renard, cependant la divinité Shintô prit le nom d'Inari Myōjin pour se différencier de celle, syncrétique (gongen), appelée Inari Ten.
Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne qui réside sur le mont sur lequel est construit le sanctuaire. Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.
Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smiers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.

Susanoo (Susano-o no Mikoto) est un dieu du shintoïsme.

Légende

Susanoo (parfois transcrit en « Susanowo ») est le dieu des tempêtes, frère d'Amaterasu la déesse du soleil, et de Tsukuyomi le dieu de la lune, tous nés de l'ablution de leur père Izanagi après son retour du royaume des morts (Susanoo provient du nez de son père). Il a harcelé son père pour obtenir la permission d'aller aux enfers pour rendre visite à sa « mère » Izanami. Excédé son père l'a chassé. Il est alors allé dans le ciel où il contesta le domaine de sa sœur Amaterasu Omikami (déesse du soleil), insatisfait de régner sur la Mer.
Cette dernière lui soumit un défi : celui d'enfanter des kamis mâles. Des colliers de Amaterasu, naquirent cinq jeunes femmes; Du sabre de Susanoo, naquirent cinq kamis mâles impétueux. Susanoo ayant remporté le défi, il se livra à toutes sortes d'excès. Le Kojiki recense quatre offenses que le dieu des tempêtes auraient commises : détruire les rizières (en détruisant les digues et en comblant les fossés), répandre des déjections et écorcher un poulain-pie avant de le placer dans la maison de sa sœur.
Excédée par ces actes, Amaterasu se retira dans une caverne, entrainant une nuit perpétuelle. Il fut alors chassé du Ciel par Amaterasu et se réfugia en Izumo (ancienne province du Japon, aujourd'hui incluse dans la préfecture de Shimane) dont il devint le premier maître. Les dieux lui ont coupé la barbe et enlevé les ongles avant de le bannir de la Terre Céleste en guise de punition. Chassé, il va battre le dragon terrifiant la province de Koshi. Il se réconciliera ensuite avec Amaterasu, lui offrant l'épée Kusanagi no tsurugi.
Il devint aussi le dieu de la fertilité.

Naissance

Susanoo est le frère d'Amaterasu, et de Tsukuyomi, le dieu de la lune. Chacun des trois a été engendré d'Izanagi, quand il s'est lavé le visage propre des polluants de Yomi, les enfers. Amaterasu a été soutenu quand Izanagi a effacé son œil gauche, Tsukuyomi a été soutenu du lavage de l'œil droit, et de Susanoo du lavage du nez.
Il est infâme pour ses connotations en tant que dieu du mal, et ayant été pensé pour causer l'assaut au-dessus de la mer.

Susanoo et le dragon octocéphale Yamato-no-Orochi


Cette histoire se passe au moment où il est banni du ciel.
Déguisé en cavalier, il rencontra dans une ferme un couple de vieillards et leur fille Kushinada. Kushinada était la dernière de ces huit sœurs, les autres ayant été dévorées par un dragon à huit têtes, appelé Yamata-no-orochi. Et le lendemain à minuit, le dragon devait revenir chercher Kushinada.
Susanoo, sans se dévoiler, décida de combattre le dragon. Avec l'aide des villageois, il construisit une gigantesque palissade percée de huit portes autour de la ferme. Puis il mit huit tonneaux devant les portes. Les villageois s'enfuyaient au fur et à mesure qu'ils entendaient les rugissement du dragon qui se rapprochait : il ne resta plus que Susanoo. Susanoo était seul debout dans la cour, une hache à la main et son épée (appelé l'Épée Totsuka). De sa hache, il perça les tonneaux de saké ; puis il se cacha dans une charrette.
Le monstre arriva. Méfiant, il se dit qu'une seule des huit têtes irait en éclaireur pendant que les autres monteraient la garde. Voyant que rien de dangereux ne se passait, les sept têtes, burent tout le saké. Susanoo trancha la huitième tête. Fou de douleur, le monstre se releva, hurlant et brisant une partie de la barrière. Susanoo transforma alors Kushinada en peigne et la cacha dans ses cheveux.
Les sept têtes se dressèrent menaçantes au-dessus de Susanoo. Mais le dragon sous l’emprise de l’alcool titubait et lacérait le vide. Et Susanoo était plus rapide. Une à une les têtes tombèrent. Et bientôt le dragon était mort.
Dans la queue du dragon, Susanoo découvrit l’épée magique Ame-Murakumo-Tsurugi (L'Épée-Nuage sourcilleuse du ciel), plus tard connu en tant que Kusanagi no tsurugi. L'épée fut présentée à Amaterasu comme cadeau de réconciliation. Amaterasu l'offrit ensuite à son petit-fils Ninigi avec le yata-kagami (un miroir) et le magatama (bijoux sacrés) comme preuve de son droit divin de régner.
Susanoo épousa finalement Kushinada. Ils fondèrent la dynastie d'Izumo et eurent de nombreux enfants.

La dynastie d'Izumo

Les descendants de Kushinada et de Susanoo régnèrent sur la province d'Izumo pendant six générations. Cela rendit jaloux les dieux. Ils forcèrent les seigneurs d'Izumo à se rebeller et le sixième descendant de Susanoo fut obligé de renoncer au trône. Après une ère de chaos, Ninigi, le petit-fils d'Amaterasu, régna sur le Japon.
La région d'Izumo abrite de nombreux sanctuaires qui dédiés à Susanô, notamment celui de Yaegaki près de la ville de Matsue.

Tradition japonaise inspirée de Susanoo

Une histoire raconte qu'un jour il reçut les supplications d'un pauvre homme, dans sa compassion, Susanoo lui dit comment protéger sa maison de la peste. L'homme devait accrocher une corde de paille tressée en travers de l'entrée de sa maison. La tradition se perpétue et encore récemment une telle corde était accrochée le long des routes pour arrêter la diffusion des épidémies.
Après de nombreux voyages, Susanoo a rejoint Izanami dans l'Au-delà.

Tsukuyomi

Tsukuyomi ou Tsukuyomi no Mikoto, aussi connu sous le nom de Tsukiyomi, est le dieu de la Lune et de la nuit dans le shintoisme et la mythologie japonaise. Il vivait aux cieux, dits Takamagahara, avec sa sœur la déesse du Soleil Amaterasu.
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Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


NanakyTim - posté le 07/11/2015 à 11:38:11 (23817 messages postés)

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Leader Bocaliste Floodeur Légendaire

Nemau a dit:

Citation:

« Đầu rồng đuôi tôm » (Une tête de dragon, une queue de crevette)


Nanki ils parlent de toi ! =>[]


Pourquoi moi ?  XD

Je suis africain, ce genre de vanne ça ne marche pas =>[]

J'ai lu quelques-uns des mythes, c'est assez intéressant. Mais comme le dit Azra je connais pas un seul chinois qui pourrait m'en parler, c'est dommage :F

Héros ou Fléau ? Devenez le Roi de Quineroy ! ~ Plongez dans l'univers sombre du Darkans ! ~ Dimens Reis... Allez y faire un tour. ~ Rangez votre chambre ! ~ Avez-vous peur du noir ? ~ Sauvez le futur, en allant dans le passé: BOCALATOR...


Eken - posté le 07/11/2015 à 12:38:17 (62 messages postés)

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Saruta-hiko

Saruta-hiko est une divinité du panthéon shintoïste.
C'est un kami protecteur très puissant consacré au Tsubaki Ōkami-yashiro. Il est le dirigeant des kamis terrestres et le gardien du pont du ciel, ainsi que celui qui accueillit Ninigi-no-Mikoto le petit-fils d'Amaterasu lorsque celui-ci descendit de Takamagahara. Il apparaît très souvent dans le Kojiki accompagné de sa femme Ame no uzume. Dans un passage important du Kojiki, on le voit décidant de prendre le contrôle du monde et refusant de partager la Terre avec Ninigi-no-Mikoto, jusqu'à ce que sa future femme Ame no uzume ne vienne le convaincre.
Saruta-hiko est décrit comme imposant, barbu et armé d'une épée incrustée de pierres précieuses. Dans les fêtes religieuses, il est représenté sous les traits d'un tengu. C'est un symbole de force autant physique que morale, c'est pourquoi il est le patron de certains arts martiaux comme l'aikido. La tradition l'associe à la mer et aux pêcheurs.

Uzume

Ame no Uzume no Mikoto (ou simplement Uzume), aussi appelée Okame ou Otofuku, est la divinité de la Gaité et de la Bonne Humeur.
Uzume est notamment connue pour avoir, au moyen d'une danse érotique, aidé les Dieux à ramener la lumière sur terre en faisant sortir Amaterasu (la Déesse Soleil) hors de la caverne d'Iwayado où elle s'est réfugiée à la suite d'une querelle avec son frère Susanoo.
Sa représentation dans l'art japonais est celle d'une personne éternellement souriante, joufflue, avec une petite bouche et un large front agrémenté de deux taches noires de part et d'autre de la médiane. Ses cheveux sont ramassés en deux bandeaux sur les tempes.
L'aspect de son visage varie quelque peu lorsqu'elle est représentée sous forme de netsuke ou de masque du théâtre nô ou de danse kagura, mais son expression enjouée autant que moqueuse ne manque jamais. Uzume se prête à toutes sortes de représentations humoristiques avec divers instruments ou enroulée autour d'un bâton ou d'une flèche (allusion à sa fameuse danse devant la grotte d'Iwayado). Elle est également dépeinte comme légèrement vêtue ou les jambes pliant sous son poids ou encore jetant des pois secs sur des démons (oni) lors du festival de Setsubun.
Son nom occasionnel d'Otafuku est une allusion au charme qu'elle a déployé en direction du Dieu Saruta-hiko lorsque ce dernier tenta de s'opposer au retour sur Terre de Ninigi. Elle est alors représentée frappant le long nez de Saruta-hiko, souvent représenté sous la forme d'un tengu, tout en se voilant la face avec la manche de son kimono. Par la suite elle se maria avec lui.
Dans les festivals populaires tels que le dengaku, elle est appelée Okame et est souvent associée avec Hyottoko en un duo comique.

Tengu

Les tengu sont des dieux (kami) mineurs du folklore japonais. Ils font partie des traditions de la plupart des religions japonaises, le shintoïsme et le bouddhisme, où ils sont classés comme marakayika[réf. nécessaire]. Zoomorphes comme la plupart des kami, ils sont représentés sous forme de corbeaux. Ils sont parfois associés aux dieux Saruta-hiko, Susano-o, et Garuda, divinité bouddhique ailée. Parce qu'ils vivent dans les montagnes (surtout les yamabushi tengu) il arrive qu'on les confonde avec les yama no kami, représentés comme de grands arbres, qui sont les protecteurs des montagnes. Les tengu sont un sujet populaire de l'art, du théâtre, et de la littérature japonaise.

Apparence


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konoha tengu

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karasu tengu

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Pour les fans du ninja blond vêtu de orange.

Les tengu sont de deux types : karasu tengu qu'on peut reconnaître à sa tête et son bec de corbeau, et le konoha tengu (ou yamabushi tengu), au long nez qui ne conserve du corbeau que les ailes. Ce dernier type de tengu porte souvent un éventail de plumes dans une main. À cause de son long nez, il est associé à la divinité Saruta-hiko qui possède le visage rouge d'un singe (macaque japonais). Les masques de tengu jouent un rôle très important dans les fêtes religieuses japonaises comme O-Bon par exemple.
On peut reconnaître les tengu à leur très long nez et leur peau est souvent rouge. Selon une tradition non authentifiée, cette particularité physique est inspirée par les nasiques d'Asie du Sud-Est.
Dans la réalité et dans les animes et les mangas, les tengu sont en faite des êtres humains ailés (en réalité sans ailes) portant parfois un masque sur leur visage représentant un visage de tengu et un éventail plumé à la main.

Caractéristiques

Les tengu sont dotés de pouvoirs surnaturels : ils peuvent prendre une forme humaine (anthropomorphisme) ou animale (zoomorphisme), ils peuvent communiquer sans ouvrir la bouche, se téléporter et s'inviter dans les rêves des vivants.
Ce sont des divinités moqueuses qui punissent les prêtres bouddhistes trop arrogants, les arrivistes, les orgueilleux et, dans des temps plus reculés, les samouraïs vaniteux. Ceux qui enfreignent les lois sont en général leur cibles favorites.
En fait le caractère des tengu a évolué au cours des siècles. Issus des légendes chinoises sur les Tien-kou, ils tiennent d'eux leur réputation destructrice et maligne. Au début de leur introduction au Japon, on les soupçonne d’enlèvement d'enfants ou d'allumer des incendies. Dans les récits anciens comme le Konjaku Monogatari (début du XIIe siècle), les tengu sont représentés comme des ennemis du bouddhisme car ils s'en prennent aux prêtres et incendient les temples.
Vers la période Edo, leur caractère évolue au point qu'ils jouent un rôle complètement opposé à leur rôle originel ; désormais ils aident à retrouver des enfants disparus. Ils deviennent également gardiens des temples et des effigies sculptées sont placées autour des lieux sacrés.
Les yamabushi tengu furent aussi associés à leur homologues humains, les yamabushi ou « ascètes des montagnes ». De tels tengu portaient souvent l'habit typique des yamabushi mais pouvaient être différenciés des vrais yamabushi par leur nez extrêmement long.
L'imagerie des tengu grandit en popularité et en diversité durant la Période Edo, prêtant à cet ancien monstre une personnalité bien plus joyeuse et amicale. En particulier le long nez des yamabushi tengu devient un sujet de dérision mais aussi une allusion sexuelle dans les reproductions de ukiyo-e.

Historique

Tengu est la prononciation japonaise du terme chinois tian gou, littéralement « chien céleste ». Cependant, le tengu japonais n'a rien à voir avec le tian gou chinois, qui désigne un phénomène astronomique.
On pense que le mythe du tengu fut introduit au Japon vers le VIe - VIIe siècle en même temps que le bouddhisme chinois et coréen. En effet on voit apparaître ces kami dans les écrits anciens aux environs de 720 et ils sont très souvent associés au mont Kurama (près de Kibune), réputé être le lieu de résidence du légendaire Sōjōbō, roi des tengu.
Les plus anciennes sources datent de l'époque Kamakura. On peut nommer le Tengu zōshi emaki de 1296 (Nezu Museum), qui critique les bonzes arrogants transformés en tengu.
Des histoires concernant les tengu apparaissent non seulement dans des écrits shintō et bouddhistes mais aussi dans des groupes Budo et Ninpo.
Pour l'anecdote, le gouvernement Edo envoya, jusqu'en 1860, des demandes officielles aux tengu pour les inviter à évacuer une montagne le temps que le shogun y séjourne. On raconte aussi qu'étant enfant, le fameux guerrier Minamoto no Yoshitsune (1159-89) s'entraîna en magie guerrière avec Sōjōbō, roi des tengu, près de Kurama-dera dans les montagnes au nord de Kyōto. Des tengu sont inclus régulièrement dans les peintures concernant la vie de Minamoto no Yoshitsune et même dans les scènes de bataille de Hogen-Heiji (Metropolitan Museum) et les descriptions de Hashi Benkei.
Le daimyō de la période Momoyama, Kobayakawa Takakage (1532-1590) avait la réputation de s'entretenir avec le roi des tengu Buzenboo sur le mont Hiko.

Sojobo

Sojobo (littéralement « haut prêtre bouddhiste ») est une créature du folklore japonais. C’est le roi mythique des tengu, des divinités mineures qui habitent les montagnes et les forêts du Japon. Sojobo est un ancien yamabushi (ermite de la montagne) tengu avec de longs cheveux blancs et un nez anormalement long. Il transporte un éventail fait de sept plumes pour marquer sa position au sommet de la société tengu. Il est extrêmement puissant et une légende raconte même qu'il a la force de 1 000 tengu normaux. Sojobo vit sur le mont Kurama au nord de Kyoto.
Sojobo est peut-être plus connu pour avoir enseigné au guerrier Minamoto no Yoshitsune (alors connu sous son nom d’enfant Ushiwaka-maru ou Shanao) l'art de manier l'épée, les tactiques militaires et la magie au XIIe siècle. En fait, le nom « Sojobo » vient de Sojogatani, la vallée au mont Kurama près du lieu saint de Kifune associé au Shugenja. C'est dans cette vallée qu'Ushiwaka s’est entraîné avec Sojobo dans la légende. Cette relation servit de base à plusieurs œuvres d’art japonaises, dont une de Tsukioka Yoshitoshi.


Dernier édit avant le début du Kojiki :


Les démons Japonais


A
Abumi-guchi - une créature qui s'est formée à partir de l'étrier d'un cheval de commandant militaire tombé au combat
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Abura-akago - un fantôme d’enfant qui lèche le pétrole des lampes andon
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Abura-Bo - un fantôme de de la préfecture de Shiga, peut être vu sous la forme d'un moine
Abura-sumashi - un esprit qui vit sur un col de montagne dans la préfecture de Kumamoto (Littéralement "presseur d'huile)
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Akabeko - une vache rouge impliqué dans la construction de Enzo-ji à Yanaizu, Fukushima
Akamataa - un esprit serpent d'Okinawa
Akaname - l'esprit qui lèche les salles de bain
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Akashita - une créature qui surgit dans un nuage noir au-dessus d'une écluse
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Akateko - une main rouge qui pend d'un arbre
Akki - un autre nom pour un oni méchant
Akkorokamui - un monstre ressemblant à un poisson Ainu ou a un poulpe
Akuma - un mauvais esprit
Akurojin-aucun-salut - un feu fantomatique de la préfecture de Mie
Amaburakosagi - démon rituel disciplinaire de Shikoku
Amamehagi - démon rituel disciplinaire de Hokuriku
Amanojaku - un petit démon qui incite les gens à la méchanceté, mauvais esprit céleste
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Amanozako - une déesse monstrueuse mentionné dans le Kojiki
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Amazake-Babaa - une vieille femme qui demande du saké doux et apporte la maladie
Amefurikozō - un esprit de petit garçon qui joue sous la pluie
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Amemasu - une créature ressemblant à un poisson Ainu ou à une baleine
Ameonna - un esprit de pluie ayant les traits d’une femme
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Amikiri - l'esprit "coupe-nette" Coupe avec ses pinces (proche du kamikiri)
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Amorōnagu - un Tennyo de l'île d'Amami Oshima
Anmo - démon rituel disciplinaire de la préfecture d'Iwate
Aoandon - l'esprit de la lanterne de papier bleu
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Aobōzu - le moine bleu qui kidnappe les enfants
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Aonyōbō - un fantôme féminin qui se cache dans un palais impérial abandonné aussi appelée "Dame bleue"
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Aosaginohi - un héron luminescent
Asogibi ou goi no hikar- un fantôme de feu de la préfecture de Kochi
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Asura ou Ashura - démons guerriers de la cosmologie bouddhiste
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Arikura-no-baba - une vieille femme avec des pouvoirs magiques
Ashiaraiyashiki - l'histoire d'un démon énorme qui exige que sa jambe soit lavée
Ashimagari - un fantôme qui enchevêtre les jambes des voyageurs
Ashinagatenaga - une paire de démons, l'un avec les jambes longues et l'autre avec des bras longs
Ato-oi-Kozo - un esprit invisible qui suit des personnes
Ayakashi - un autre nom pour le ikuchi
Ayakashi-no-ayashibi - un fantôme de feu de la préfecture d'Ishikawa
Azukiarai - un esprit qui lave des haricots
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Azukibabaa - cousin plus vicieux du azukiarai, une sorcière qui broie des haricots et qui dévore les gens.
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Azuki hakari - Esprit qui compte les haricots
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Azukitogi - un autre nom pour azukiarai

B

Betobeto-san - un esprit invisible qui suit les gens la nuit, faisant un bruit de pas
Bake-Kujira - une baleine fantôme
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Bakeneko - un chat fantôme
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Bakezōri - un esprit sandale
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Bakou ou Baku - une bête de bon augure qui peut dévorer des cauchemars
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Basan - un monstre en forme de gros poulet cracheur de feu
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Betobetosan - onomatopées liée au bruit de ses pas
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Binbōgami - l'esprit de pauvreté
Biwa-bokuboku - l'esprit d'un luth biwa
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Bunbuku Chagama - une histoire célèbre à propos d'un tanuki sous la forme d'une bouilloire
Buruburu - un esprit qui provoque des frissons
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Byakko - le tigre blanc de l'ouest

C
Chimi - Esprit de la montagne
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Chōchinobake - une lanterne de papier hantée
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Cho Hakkai - Zhu Bajie, l'esprit d'un porc ???
Chōpirako - pas de traduction, souvent appelé zashiki warashi
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D
Daidarabotchi - un géant responsable de la création de nombreuses caractéristiques géographiques au Japon
Daitengu - le plus puissant tengu, chacun d'entre eux vit sur une montagne différente
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Datsue-ba - une vieille femme qui vole les vêtements des âmes des morts
Dodomeki - le fantôme d'un pickpocket, les bras couverts d’yeux
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Dorotabō - le fantôme d'un vieil homme dont les champs de riz ont été négligés et vendus
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E
Enenra - un monstre qui fait de la fumée
Enko - le kappa de Shikoku et Honshu
Eritate-goromo - vêtements enchanté du tengu Sojobo
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F
Fujin - le dieu du vent
Funayūrei - fantômes des morts en mer
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Furaribi - "Feu sans but"
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Furutsubaki no Rei - vieil esprit tsubaki
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Furuutsubo - similaire au Abumi-guchi
Futakuchi-onna - la femme à deux bouches
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G
Gagoze - un démon qui a attaqué les jeunes prêtres à Gango-ji
Gaki - les fantômes affamés du bouddhisme
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Gangi-Kozo - un monstre vivant près de l'eau et mangeur de poisson
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Garappa - une sorte de kappa de Kyūshū
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Gashadokuro - un squelette géant, l'esprit des morts sans sépulture
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Genbu - la tortue noire du nord
Goryo - esprits vengeurs de la mort
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Guhin - un autre nom pour le tengu
Gyuki - un autre nom pour le ushi-oni, le démon bœuf

H

Hahakigami - esprit du balai
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Haka no hi - Tombe en feu
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Hakutaku - Autre nom du Kutabe
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Hakuzōsu - un renard qui s'est déguisé en oncle d'un trappeur
Hannya - un masque nô représentant un démon jaloux des femmes
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Harionago - un monstre femelle aux cheveux de fer barbelé mortels
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Hashihime - Dame du pont
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Hayatarō - le chien qui a tué le sarugami
Heikegani - crabes à face humaine ou de coquillages, représentant les esprits des guerriers morts à la bataille de Dan-no-ura (à vérifier)
Hibagon – le Bigfoot Japonais
Hiderigami - le dieu de la sécheresse
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Hihi - un monstre babouin
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Hikeshi baba - vieille femme qui éteint les flammes
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Hitobashira - humain fossilisé (ou momifié)
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Hitodama - une boule de feu-fantôme qui apparaît quand quelqu'un meurt. Âme humaine
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Hitotsume-Kozo - un garçon cyclope
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Hitotsume nyūdō - prêtre cyclope
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Hiyoribō - prêtre de la météo
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Hoji - l'esprit malin de Tamamo-no-Mae
Hoko - un esprit d'arbre comme un chien de la Chine ???
Hone karakasa - Monstre parapluie (littéralement "parapluie squelettique)
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Hone-onna - une femme squelette
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Ho-o - l'oiseau mythique de la Chine Fenghuang
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Hotoke - une personne décédée
Hyakki Yakō - défilé de nuit des démons
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Hyakume - une créature aux cent yeux
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Hyōsube - une sorte Kappa couvert de cheveux dont le nom est écrit avec le caractère de la guerre
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Hyotan-Kozo - un esprit courge

I
Ibaraki-doji - l'oni de la porte Rashomon, complice de Shuten-Doji
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Ichimoku-nyudo - un kappa cyclope de l'île de Sado
Ikazuchi-no-Kami - un dieu du tonnerre
Ikiryō - un fantôme vivant
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Ikuchi - un serpent de mer dégoulinant d'huile s'entourant autour de bateaux
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Imori - gecko
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Inugami - un chien-esprit créé, adoré et employé par une famille par l'intermédiaire de la sorcellerie
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Ippon-datara - un esprit unijambiste des montagnes
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Isonade - un monstre marin ressemblant à un poisson avec une queue couverte de poils
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Iso Onna - femme sur la côte
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Itachi - belette
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Itsumade - un oiseau monstrueux qui est apparu sur le capital dans la Taiheiki
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Ittan-momen - un monstre de type tissu qui tente d'étouffer les gens en s'enroulant autour de leurs visages
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Iwana-Bozu - un char qui est apparu comme un moine bouddhiste ???
Iyaya - une expression d'argot qui signifie "Pas du tout!"
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J
Jakotsu-Babaa - une vieille femme qui veille sur un monticule de serpents
Jami - méchant esprit de la montagne
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Jatai - similaire à Ittan-momen
Jibakurei - un fantôme qui est lié à un certain endroit
Jikininki - fantômes qui se nourrissent de cadavres humains
Jinmenju - un arbre avec des fleurs à face humaine
Jinmenken - un chien à visage humain apparaissant au cours des dernières légendes urbaines
Jishin-namazu - le poisson-chat géant qui provoque les tremblements de terre
Jorōgumo - une femme-araignée
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Jubokko - un arbre-vampire
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K
Kage-onna - l'ombre d'une femme projetée sur le papier des portes d'une maison hantée
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Kahaku - un autre nom pour un kappa
Kamaitachi - Belette-faucille qui hante les montagnes
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Kamikiri - l'esprit coupeur de cheveux
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Kameosa - une bouteille qui ne tarit jamais
Kanashibari - littéralement "lié avec le métal", le terme pour la paralysie du sommeil
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Kanbari-nyudo - un esprit des bains
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Kanedama - l'esprit de l'argent
Kappa - "l'enfant de la rivière", un monstre d'eau célèbre avec une tête remplie d'eau et un amour des concombres
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Karasu tengu-- un tengu avec bec d'oiseau
Kasa-obake - un monstre en forme de parapluie de papier
Kasha - un démon félin qui descend du ciel et emporte les cadavres
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Kashanbo - kappa qui grimpe dans les montagnes pour l'hiver
Katawa-guruma - une femme assise sur une roue enflammée
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Katsura-otoko - un bel homme de la lune
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Kawa-akago - un monstre infantile qui se cache près des rivières pour noyer les gens
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Kawa-uso - un être surnaturel en forme de loutre de rivière
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Kawa-zaru - Un créature ressemblant à un Kappa, lâche et puante
Kekkai ou Keke - littéralement "caillot de sang"
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Kerakera-onna - une femme géante caquetant qui apparaît dans le ciel
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Kesaran-pasaran - une mystérieuse créature blanche duveteuse
Keukegen - une créature faite de cheveux
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Kijimunaa - le nom vient d'un vieux village d'Okinawa, Kijimuka (aussi sēma ou bunagaya)
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Kijo - une sorcière ou ogresse
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Kirin - Basé sur une créature chinoise. Une partie dragon , une autre de mammifère ongulé, parfois appelée le "licorne chinoise"
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Kitsune - un être surnaturel à forme de renard
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Kitsunebi - feu du renard
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Kitsune-Tsuki - Possession du renard
Kiyohime - une femme qui a été transformé en un démon serpent issu de la rage de l'amour non-partagé
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Kodama - un esprit qui vit dans un arbre
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Kokakuchō - l'oiseau ubume
Koma-inu - un autre nom pour le shishi, la paire de lions-chiens qui gardent les entrées des temples
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Konaki-Jijii - un esprit d'enfant qui pleure jusqu'à ce qu'il soit ramassé, puis augmente son poids et écrase sa victime
Konoha tengu-- un tengu ailé
Koromodako - Poulpe en tissu
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Kosenjōbi - ancien feu de champ de bataille
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Koropokkuru - un personnage du folklore d'Ainu
Kosodate yūrei - fantôme de femme qui cherche à éduquer les enfants
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Kosode-no-te - Tissu qui recouvre le visage d ses victimes pour les étouffer. similaire à certains esprits précédemment cités
Kotengu - tengu inférieur
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Koto furunushi - similaire au Shami chōrō
Kowai - personne étrange; origine du mot pour "effrayant"
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Kuchisake-onna - Une femme à la bouche fendue
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Kuda-gitsune - un petit renard utilisé dans la sorcellerie
Kudan - un veau à visage humain qui prédit une calamité puis meurt
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Kurabokko - l'esprit gardien d'un entrepôt
Kurage-no-hinotama - une méduse qui flotte dans l'air comme une boule de feu
Kurote - main noire
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Kurozuka - monticule noir, nom donné à une zone hantée
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Kyōkotsu - le fantôme d'un cadavre jeté dans un puits
Kyōrinrin - Sutra inspirant la crainte
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Kyubi-no-kitsune - un renard à neuf queues
Kyuketsuki - un vampire japonais

L
N / A

M

Maikubi - les chefs qui se disputaient de trois scélérats morts ???
Makura-gaeshi - l'esprit jeteur d'oreiller
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Mekurabe - Une multitude de crânes qui menaçaient la cour de Taira no Kiyomori (à vérifier)
Miage-nyudo - un esprit qui pousse aussi vite que vous pouvez consulter à l' ???
Mikoshi-nyudo - un autre nom pour miage-nyudo
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Mizuchi - un dangereux dragon d'eau
Mokumokuren - un essaim d'yeux qui apparaissent sur une porte en papier coulissant dans un immeuble ancien
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Momiji ou Togakushi - littéralement "feuilles d'érable"
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Momonjii - un très vieil homme-qui vous attend à chaque embranchement de la route
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Morinji-no-kama - un autre nom pour Bunbuku Chagama, la bouilloire tanuki
Mōryō - un esprit qui mange les viscères des cadavres
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Mujina - un blaireau métamorphe
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Myōbu - un titre donné parfois à un renard

N
Namahage - rituel démoniaque disciplinaire de la péninsule Oga
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Namazu - un poisson-chat géant qui provoque des tremblements de terre
Nando-baba - un esprit de vieille femme qui se cache sous le plancher dans les entrepôts abandonnés
Narikama - un esprit bouilloire dont le tintement sonore est de bon augure
Nebutori - un fantôme de de femme qui provoque la maladie, fait se développer énormément de graisse et rend léthargique (à vérifier)
Nekomata - un Bakeneko avec une queue fendue
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Nekomusume - un chat qui prend la forme d'une jeune fille
Nikusui - un monstre qui prend les traits d'une jeune femme et aspire toute de la chair du corps de sa victime
Ningyo - une personne à queue de poisson, "sirène", "Triton"
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Nobusuma - Un écureuil volant monstrueux et sauvage
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Nodeppō - littéralement "pistolet sauvage", ressemble à un écureuil volant
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Noderabō - Esprit sauvage d'un prêtre de temple
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Noppera-Bo - un fantôme sans visage
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Nozuchi - Un autre nom pour le serpent Tsuchinoko
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Nue - un singe à tête de tigre et à queue de serpent qui a sévi dans les cauchemars de l'empereur dans le Heike Monogatari Aucune traduction véritable, contient les caractères "Nuit" et "Oiseaux"
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Nukekubi - Littéralement "cou amovible", souvent confondu avec le rokurokubi
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Nuppefuhofu ou Nuppeppō - un morceau de chair humaine en décomposition qui s'anime
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Nure onago ou nure hanayome - littéralement "fille humide"
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Nure-onna - un monstre femelle qui apparaît sur la plage
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Nuribotoke - un cadavre animé avec de la chair noircie et les globes oculaires ballants
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Nurikabe - un mur fantomatique qui piège un voyageur pendant la nuit
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Nurarihyon - un étrange personnage qui se faufile dans les maisons pendant les soirées animées (littéralement "Gourde glissante", aussi appelé "nūrihyon")
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Nyoijizai - un jeu de mots signifiant à la fois "personnel libre" et "exactement comme vous s'il vous plaît"
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Nyūbachibō - un esprit de mortier
Nyūnai suzume - moineau pénétrant dans le palais impérial
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O
Obariyon - un fantôme qui se déplace sur le dos d'une victime humaine et devient insupportable.
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Oboro-guruma - une charrette fantôme avec le visage de son pilote
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Ohaguro-bettari ou Kejōrō Une prostituée aux longs cheveux noirs
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Oitekebori - "laisser tomber ou sortir du canal"
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Oiwa - le fantôme d'une femme avec un visage déformé qui a été assassinée par son mari
Okiku - le fantôme plaque de comptage d'une servante ???
Ōkaburo ou Ookamuro - un visage géant qui apparaît sur les portes
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Okubi - le visage énorme d'une femme qui apparaît dans le ciel
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Okuri-inu - un chien ou un loup qui suit les voyageurs de nuit, semblables au chien noir ou Barghest des mythes anglo-saxons.
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Ōmukade - un mille-pattes géant qui vit dans les montagnes et mange des humains
Ōnamazu - poisson-chat géant
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Oni - le démon japonais classique, une créature ogre qui a souvent des cornes
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Onibi - un feu fantomatique
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Onikuma - un monstre à l'allure d'ours
Onmoraki - un oiseau-démon créé par les esprits des cadavres de morts récents
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Onryō - un fantôme vengeur
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Ōnyūdō - prêtre géant
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Osakabe hime - la dame des murs
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Otoroshi - une créature poilue qui se perche sur les Torii, les portes des sanctuaires et des temples
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Ouni ou wauwau - ramie tourbe (du nom de sa ressemblance avec ces plantes)
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P
N / A

Q
N / A

R

Raijin - le dieu du tonnerre
Raijū - une bête qui tombe à terre en un éclair
Reiki - esprit ogre, démon fantôme
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Rokujō no Miyasundokoro ou Rokujō Miyasudokoro - Miyasudokoro est simplement son prénom
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Rokurokubi - une personne, généralement des femmes, dont le cou peut s'étirer indéfiniment
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Ryū - le Dragon japonais
Ryūtō - dragon de feu
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S
Sakabashira - un pilier hanté
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Sagari - une tête de cheval qui pend des arbres sur Kyūshū
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Sa Gojo - le Wujing Sha-monstre de l'eau, souvent apparentée au Japon à un kappa
Samebito - un homme-requin de la marine Palais du Dragon ???
Sansei - esprit de la montagne
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Sanshi - les trois cadavres; les trois esprits
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Sarugami - un esprit méchant de singe qui a été défait par un chien
Satori - une créature simiesque qui peut lire dans les pensées
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Sazae-oni - un escargot-marin dont sort une femme
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Seiryu - le dragon azur de l'est
Seko - une sorte de kappa, qui peut être entendu faisant la fête la nuit
Senpoku-Kanpoku - une grenouille à visage humain qui guide les âmes des défunts récents au cimetière
Sesshō-seki - Pierre tueuse et toxique
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Setotaishō - un guerrier en terre cuite composée de rebut
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Shachihoko - un poisson à tête de tigre dont l'image est souvent utilisé dans l'architecture
Shami chōrō - esprit ayant l'apparence d'une guitare à trois cordes
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Shibaten - une sorte de kappa de Shikoku.
Shikigami - un esprit appelé à obéir aux ordres d'un Onmyoji
Shiki-Oji - un autre nom pour un Shikigami
Shikome - femmes sauvages envoyées par Izanami pour nuire à Izanagi
Shiro-Bozu - un esprit blanc sans visage
Shin- un bénitier qui crée des mirages
Shinkirō - une palourde qui souffle un mirage de cité
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Shinigami - le «dieu de la mort", le nom japonais de la Faucheuse
Shiranui - feu inconnu
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Shirime ou nuppori-bōzu - fesses oeil
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Shiro-Uneri ou setotaishou - un vieux torchon pourri apparaissant sous la forme d'un dragon, ondulation blanche
Shiryo - l'esprit d'une personne morte
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Shisa - la version d'Okinawa du shishi
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Shishi - les paires lion-chiens qui gardent les entrées des temples
Shōgorō - "Gong-Goro," ou un fantôme gong, en fonction de la lecture
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Shojo - Esprits des mers roux qui aiment l'alcool
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Shōkera - une créature qui scrute à travers les lucarnes
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Shoki ou Wani - le légendaire démon-Queller Zhong Kui (à vérifier)
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Shunoban - une goule au visage rouge qui surprend (à préciser)
Shuten-doji - un infâme oni sanguinaire qui enlève les princesses (signifie aussi "Ivrogne")
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Sodehiki-Kozo - un esprit invisible qui tire sur les manches
Sojobo - le fameux daitengu du Mont Kurama
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Sōgenbi - Littéralement "le feu de Sogen"
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Son Goku - le roi singe Sun Wukong de "Voyage vers l'ouest"
Soragami - un démon rituel disciplinaire prenant la forme d'un tengu
Soraki-gaeshi - le bruit des arbres étant abattus, quand plus tard, aucun ne semble avoir été coupé (à vérifier)
Sorobanbōzu - un fantôme avec un boulier
Sōtangitsune - un renard célèbre de Kyoto
Sugawara no Michizane - Sugawara no Michizane était un érudit, poète et homme politique qui est tombé en disgrâce avec l'empereur et mourut en exil.
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Suiko - tigre d'eau
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Sunakake-baba - Une sorcière jeteuse de sable
Sunekosuri - une petite créature de type chien ou chat qui se frotte contre les jambes d'une personne la nuit
Suppon-no-yurei - un fantôme avec un visage de tortue à carapace molle
Sutoku Tennō - Empereur Sutaku
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Suzaku - l'oiseau vermillon du sud

T
Taimatsumaru - un tengu entouré de démons incendiaires
Taira no Masakado – Prénom d’un samouraï
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Taka nyūdō – prêtre immense
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Taka-onna - un esprit féminin qui peut s'étirer pour scruter le deuxième étage d'un immeuble
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Takiyasha hime - littéralement « princesse démon cascade"
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Tamamo-no-Mae - un méchant renard à neuf queues qui est apparu sous les traits d'une courtisane
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Tankororin - un kaki non récoltée, qui devient un monstre
Tanuki - un chien viverrin métamorphe
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Tanuki tsuki – possession du Tanuki
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Tatami-tataki - un poltergeist qui frappe les tatamis de nuit
Tatarigami – dieu de la malédiction
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Tatsu – dragon
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Teke teke ou shaka shaka, pata pata, kata kata, koto koto, hijikake babā – onomatopées du sond produit quand elle marche sur ses mains.
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Tengu - le fameux homme-oiseau démon de la montagne
Tenjō kudari –qui se suspend au plafond
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Tenjōname - le plafond à s'en lécher esprit ???
Tennin - un être céleste
Te-no-moi ou Tenome - le fantôme d'un homme aveugle, les yeux sur ses mains
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Teratsutsuki – oiseau de temple
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Tesso - le fantôme de la prêtresse Raigo , qui se transforme en une nuée de rats
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Tofu-Kozo - un esprit d'enfant porteur d'un bloc de tofu
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Toire-no-Hanakosan - un fantôme qui se cache dans les toilettes scolaires
Tōtetsu - le monstre Taotie de la Chine
Tsurara-onna - une femme glaçon
Tsuchigumo - une araignée géante qui a été défaite par Minamoto no Raiko
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Tsuchikorobi - un monstre tumbling qui roule sur les voyageurs ???
Tsuchinoko - un monstre serpent légendaire
Tsukumogami - objets inanimés qui prennent vie après une centaine d'années
Tsurube-otoshi - un monstre qui plonge depuis la cime des arbres similaire au Tsurubebi
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Tsurubebi ou tsurube otoshi – littéralement « seau de feu »
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U
Ubagabi – vieille sorcière cracheuse de feu
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Ubume - l'esprit d'une femme tenant un enfant mort en couche
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Uma-no-ashi - la jambe d'un cheval qui se balance d'un arbre et donne des coups de pied aux passants
Umibozu - un monstre géant apparaissant sur la surface de la mer
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Umi-Nyobo - un monstre marin féminin qui vole le poisson
Umi zatō – un aveugle marchant dans la mer la nuit
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Ungaikyo - un monstre miroir qui peut afficher des merveilles assorties dans sa surface ???
Ushi no koku mairi ou ushi no toki mairi – esprit visite les sanctuaires à « l'heure du bœuf » (entre 1 et 3 heure du matin)
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Ushi-oni – démon-boeuf
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Usutsuki warashi ou notabariko – l’esprit d’un enfant qui vous jette des pierres
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Uwan - un esprit nommé ainsi pour le son qu'il produit lorsqu'il crie pour surprendre les gens
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V
N / A

W

Wani – c’est le prénom de la créature
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Waniguchi – une cloche de sanctuaire à gueule de crocodile
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Waira – signifie « effrayant », une déformation régionale du Kowai
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Wanyudo - une roue enflammée avec une tête d'homme au centre, qui aspire l'âme de ceux qui s'y frottent.
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X
N / A


Y
Yagyo-san - un démon qui monte la nuit sur un cheval sans tête
Yakubyo-Gami - esprits qui apportent la peste et d'autres événements malheureux
Yadokai - moines qui se sont tournés vers le mal
Yama-biko - une créature qui crée des échos
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Yama-bito - les gens sauvages qui vivent dans les montagnes
Yama-chichi - un esprit de la montagne qui ressemble à un singe
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Yamajijii – un esprit de la montagne
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Yama-inu - le redoutable chien des montagnes
Yama-otoko - l'homme géant de la montagne
Yama-oroshi - un esprit du radis-râpe, un jeu de mots sur le mot signifiant "orage de montagne"
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Yamata-no-Orochi - le serpent à huit têtes tué par le dieu Susanoo
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Yama-uba - la sorcière des montagnes
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Yama-waro - un esprit poilu et borgne (cyclope), parfois considéré comme un kappa qui va dans les montagnes pour l'hiver.
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Yanari - poltergeists qui causent des bruits étranges
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Yatagarasu - le corbeau à trois pattes d'Amaterasu
Yato-no-kami - Un dieux serpent mortel qui infestaient un champ
Yomotsu-shikome - les sorcières de la pègre
Yosei - le mot japonais pour "fée"
Yosuzume - un oiseau mystérieux qui chante la nuit, parfois indiquant que le Okuri-inu est proche
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Yukinko - un esprit d'enfant blanc comme de la neige
Yuki-onna - la femme des neiges
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Yūrei ou obake, shiryō, bōrei – « Esprit léger », fantôme
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Z
Zashiki-warashi - un esprit protecteur de maison à l'allure enfantine.
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Zennyo Ryuo - un dragon contrôlant la pluie
Zunbera-Bo - un autre nom pour le noppera-Bo


Remarque : Plusieurs traductions sont plus qu’approximatives. J’arrangerai cela au fur et à mesure de mes recherches.

Note Importante : les images que j'affiche et les corrections que j'ai déjà apportées viennent du site http://yokai.com (malheureusement en anglais) où vous pouvez obtenir des fiches plus détaillées des différents Yokai.


Genèse du monde et création du Japon


Genèse du monde

Au commencement, quand les cieux et la terre étaient encore dans un état chaotique, trois déités appelées Amanominaka-nushi, Takami-musuhi et Kami-musuhi, suivies de deux autres appelées Umashiashikabihigoji et Amenotokotachi apparurent à Takamanohara ( « haut dans les cieux »). Elles sont appelées les Kotoamatsukami (« déités des cieux distingués ») et ne jouent qu'un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Elles sont asexuées et incarnent les forces qui dirigent le monde.
Vinrent ensuite sur terre, deux paires de déités, suivies de cinq autres paires. Les deux premières déités, Kuninotokotachi (« le dieu qui existe perpétuellement en tant que nation ») et Toyokumono (« le dieu des nuages abondants et des champs fructueux »), sont comme les cinq premières sans genre. Cinq paires sont engendrées par une déité mâle et une déité femelle, mais qui ne sont pas mari et femme. À l'exception de la dernière paire, Izanagi et Izanami, ils ne jouent qu'un rôle figuratif dans la plupart des mythes. Ces deux et cinq paires sont appelées Kamiyonanayo (« Sept générations de dieux »).

Création du Japon


Alors qu'ils se tiennent sur le pont entre les cieux et la terre Ame no ukihashi (« le pont céleste flottant »), le dieu Izanagi et la déesse Izanami, transpercent les flots avec Ame no nuhoko (« la Lance Céleste »), ornée de pierres précieuses que leur a offert les Amatsukami. Du sel qui goutte de la lance et tombe dans l'océan, l'île d'Onogoro se forme par elle-même.
Bien que cette île vienne d'apparaître, elle porte en son sein Yahirodono (« la salle aux huit marches »). Izanagi demanda à sa sœur comment son corps était fait : cette dernière lui répondit qu'il y avait un vide à un endroit. Il lui suggéra donc de rapprocher ces deux parties de son corps, ils inventèrent alors un rituel nuptial : Izanagi devait tourner à gauche du pilier du palais que le couple avait bâti sur Terre et Izanami à droite. Malheureusement, une fois le rituel effectué, Izanami se mit à parler la première et elle accoucha de deux entités mal-formées : Hiruko, l'enfant aquatique qu'ils confièrent à la mer en le plaçant dans une barque de joncs, et Awashima (« l'île d'écume »). Sur le conseil des Amatsukami, ils annulent cette union et c'est Izanagi qui initie la demande en mariage.
De cette nouvelle union naissent les ohoyashima, les huit grandes îles de l'archipel nippon :
• Awazi
• Iyo (plus tard appelé Shikoku)
• Ogi
• Tukusi (plus tard appelé Kyūshū)
• Iki
• Tusima
• Sado
• Yamato (plus tard appelé Honshū)

Hokkaidō, Chishima, et Okinawa ne faisaient pas partie du Japon ancestral.
Ils engendrèrent de très nombreuses autres îles et divinités. Parmi ces divinités la plupart sont des symboles de la nature ou de la culture japonaise, tel que :
• le kami du vent Shine-tsu-hiko-no-kami, dont le souffle était si fort qu'à sa naissance, les nuages et la brume qui planait sur la terre depuis le commencement furent immédiatement dispersés, et le monde se remplit de clarté ;
• le kami des Montagnes et le kami des Plaines, qui s’unirent pour faire huit nouveaux kamis.
Izanami fut brûlée vive en donnant naissance à Kagutsuchi aussi appelé Homusubi, l'incarnation du feu. Ce dernier fut tué par son père aveuglé par la colère. De ce meurtre jaillirent une douzaine d'autres divinités. Avant de mourir, Izanami vomit deux kamis : les kami du métal (Kanayama-biko et Kanayama-hime), puis alla au Yomi-no-kuni, le monde des morts.

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


Ephy - posté le 08/11/2015 à 12:25:08 (30086 messages postés) - honor

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[BIG SHOT]

Citation:

Remarque : Plusieurs traductions sont plus qu’approximatives. J’arrangerai cela au fur et à mesure de mes recherches.


Je dirais plutôt, certaines traduction n'ont juste aucun sens. Je sais pas si tu les as traduites toi même (honnêtement j'espère pas :lol) ou si tu as utilisé google trad mais tu devrais relire quand même. Il y a beaucoup de description sans queue ni tête.
Genre:

Citation:

un singe à tête, tigre corsé, serpent à queue monstre qui a sévi l'empereur avec des cauchemars dans le Heike Monogatari


Citation:

les "pierres" toxiques qui tuent Tamamo-no-Mae transformées en


Citation:

une personne de poisson ou de "sirène"


Et y'en a plein d'autres.
Je pense du coup qu'avant de corriger au gré de tes recherches, tu devrais simplement rendre les phrases compréhensibles dans un français correct. Ce serait un bon début. Parce que bon c'est dommage. Ne serai-ce que pour la compréhension générale.
Sinon c'est assez cool comme liste. Merci.
Ah et j'ai pas tout lu donc j'ai peut-être loupé un truc, mais t'as les sources de tout ça?



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AzRa - posté le 08/11/2015 à 14:12:48 (11209 messages postés)

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Il me semble qu'il se sert de beaucoup de wikipedia. Or beaucoup d'articles de ce genre sur des points de folklore précis, sur le wikipedia français, sont en fait des traductions google de la page wiki anglaise. Ceci expliquerait cela.

Le cyclisme c'est quand tu fais du vélo.


Eken - posté le 08/11/2015 à 17:49:50 (62 messages postés)

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Je suis tout à fait d'accord avec vous, ne vous en faites pas ^^. Cette partie-là ne vient pas de wiki mais d'une source en langue étrangère donc traduite en automatique d'où ma remarque^^. Je sais faut que je me penche sur la question en comparant avec d'autres sources ^^. J'avais juste oublié qu'il y avait autant à faire dessus... désolé, je vais essayer d'y remédier. Fort heureusement, la suite sera issue du Kojiki et je n'ai aucun doute sur celui-ci ni de problème de traduction ^^.

Je vous l'accorde en l'état ça ne veut pas dire grand chose... ^^ Ca aurait été limite plus clair dans la langue d'origine...

PS : si il y a des volontaires pour m'aider dans les corrections, pas de soucis ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


Ephy - posté le 08/11/2015 à 18:15:26 (30086 messages postés) - honor

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[BIG SHOT]

Citation:

Cette partie-là ne vient pas de wiki mais d'une source en langue étrangère donc traduite en automatique d'où ma remarque^^. Je sais faut que je me penche sur la question en comparant avec d'autres sources ^^


Ce que je voulais dire en fait c'est qu'avant de comparer et de rectifier pour que ça soit juste, ce serait bien de simplement retoucher le truc pour faire des phrases correcte au niveau syntaxe (quitte à ce que l'explication soit erronée).
Juste histoire que ça fasse propre quoi :sourit



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Eken - posté le 08/11/2015 à 19:14:48 (62 messages postés)

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Ephy a dit:


Citation:

Cette partie-là ne vient pas de wiki mais d'une source en langue étrangère donc traduite en automatique d'où ma remarque^^. Je sais faut que je me penche sur la question en comparant avec d'autres sources ^^


Ce que je voulais dire en fait c'est qu'avant de comparer et de rectifier pour que ça soit juste, ce serait bien de simplement retoucher le truc pour faire des phrases correcte au niveau syntaxe (quitte à ce que l'explication soit erronée).
Juste histoire que ça fasse propre quoi :sourit




Je suis tout à fait d'accord, ça faisait un peu bizarre ^^ Je pensais être davantage disponible aujourd'hui... Enfin j'ai modifié différentes parties et mis des annotations là où je dois chercher demain.

Désolé, j'aurais dû apporter toutes les modifications avant de publier. Mea Culpa ^^

Nous sommes les personnages d'un livre qu'il nous reste à écrire.


Ephy - posté le 08/11/2015 à 21:31:23 (30086 messages postés) - honor

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Pas grave t'en fais pas. Le principal c'est que tu règle ça :D
Au passage ça rend encore mieux avec les images maintenant.



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dovakhiin - posté le 08/11/2015 à 22:07:19 (1474 messages postés)

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Citation:

une créature poilue qui se perche sur les portes des sanctuaires et des temples

Ces portes s'appel des Torii (des perchoirs a oiseaux mythiques. Et ce mot viens de Tori oiseau. ^^

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