Comment rendre un héros plus humain, moins niais et comment le sortir des clichés ?
Voici divers moyens mis en place dans les jeux vidéos et la littérature.
En ce jour, j’ai décidé de créer un tutoriel pour certains makers qui sont insatisfaits de leur héros. Cela sont des conseils et que tout créateur artistiques suivent ou doivent suivre, aussi bien en dessin qu’en littérature ou en making. Pour cela, je vais me baser sur des exemples concrets avec mes personnages de différents RP, de mes personnages pour mon projet principal, de bandes dessinées francophones, de mangas / manwhas et même de littérature.
Etes-vous prêt ? Alors, c’est parti !!!!
Papa, papa, c’est quoi un héros ?
Le mot héros a perdu tout son sens maintenant. A l’époque, il désignait un personnage qui a bravé l’impossible. Ulysse était le héros de l’Iliade d’Homère qui a bravé la colère de Poséidon en tuant le cyclope. Lancelot du Lac était un Chevalier de la Table Ronde qui a vaincu un des opposants du roi Arthur, avant de braver l’interdit en s’enfuyant avec Guenièvre, la femme du roi.
Napoléon Bonaparte Premier fut, longtemps après sa mort, considéré comme un héros par les français. Malgré les innombrables batailles qu’il avait mené, il avait réussi de remettre sur pied un pays qui était au proie du chaos depuis la Révolution Fançaise. De plus, il avait pu conquérir avec ce pays tous les pays de l‘Europe (sauf l‘Angleterre), avant d‘être stoppé un premier temps par les deux échecs de la campagnes de Russie.
Plus récemment, nous pouvons citer Franklin Delano Roosevelt, qui non seulement a gagné la Deuxième Guerre Mondiale avec Churchill, Staline et (bien que contre versé) De Gaulles, avait aussi instauré le New Deal en 1933, afin de faire face à la crise économique qui s’abattait depuis le crack boursier de 1929 (qui avait affecté l‘Asie, l‘Amérique et l‘Europe particulièrement).
Mais, depuis peu, héros veut plus dire ‘personnage principal’, autour duquel une histoire tourne autour… Ce qui est à la fois vrai et faux dans la réalité. Œdipe n’était pas le personnage principal de la pièce de Sophocle, mais la famille Cadmos, maudite par le destin afin de divertir les dieux de l‘Olympe. Œdipe n’en était qu’un membre parmi d’autres de cette famille (auquel on peut aussi compter Antigone).
Dans le jeu vidéo, le héros a toujours été celui que vous manipulez (sauf rares cas). Au début, il ne parlait pas dans Dragon Quest 1. Il ne subissait que les évènements et les conséquences. Au fur et à mesure, le héros s’est mit à parler et à ressentir quelques émotions. Cependant, depuis peu, quelques jeux ont décidé de pousser leur psychologie encore plus loin, en s’inspirant des études psychiatriques et philosophiques.
Dans le premier exemple du héros qui ne parle pas, nous pouvons bien sûr citer Link de la série des Zelda, ainsi que les premiers Dragon Quest et Final Fantasy. Un personnage annexe vous disait où aller. Point, à la ligne. Le héros ne subit pas de baisse de morale ou autre. Il suit la route que lui a tracé le joueur sans réfléchir un seul instant.
Cependant, certains jeux ont décidé de mettre leur point d’orgue dessus. La série des Suikoden s’instaure sur le principe du héros silencieux (sauf le trois). Cependant, le sprite du héros change selon l’instant présent afin de montrer ses émotions. Il les fait ressortir. Par exemple, Teel McDohl du premier opus baisse la tête lorsque son père meurt dans ses bras, simplement parce qu‘ils étaient dans deux camps différents.
Mais, avec l’arrivée de la trois dimensions, les gestes comptent, mais aussi les expressions du visage.
Dans le second exemple, les héros parlent, mais leur psychologie ne change pas beaucoup. L’exemple de Paul de Illusion of Gaïa (Illusion of Time chez nous) est flagrant. Il part à l’aventure parce qu’il y est poussé par les évènements. Mais, à aucun moment, il se remet en question sur le pourquoi du comment et sur ce qui lui arrive. Il subit, point.
Dans le dernier exemple, le héros se questionne, doute, s’amuse, désespère et autre chose et cela, non seulement à cause des évènements qui lui arrivent, mais aussi parce que c’est dans la nature de l’esprit humain de douter. On peut par exemple noter Fei Fong Wong de Xenogears.
II - Les erreurs classiques
Ici, je vais reprendre certains faits qui sont souvent les erreurs courantes des makers, mêmes des plus expérimentés.
La première chose, c’est que beaucoup pensent que le physique compte plus que tout. Je vais me faire taper des doigts par une grande majorité en disant que NON, ce n’est pas tout. Un beau héros n’attirera que les filles frivoles et dénuées d’intérêts. Le caractère détermine de votre héros va être le point culminant de son charisme ou non.
Prenons par exemple Shion Uzuki lorsqu’elle apparaît dans Xenosaga Episode I : Der Wille Zur Match. La première chose qu’on se dit : quel physique de nul elle a !!! Ils aurait pu en faire une héroïne plus belle. Ses lunettes aussi grosses que sa tête et sa natte de travers ne lui donnent encore moins de charisme. Pourtant, en jouant au jeu, on oublie carrément son physique tellement que le personnage est très bien travaillé.
Elle est humaine car elle a des sentiments, des envies et des doutes. Elle a des bons et des mauvais souvenirs qu’elle tente de ne pas se souvenir car trop de douleurs s’y cachent. Elle crée une deuxième version de KOS-MOS en mémoire de son amour perdu tué par le premier prototype deux ans avant le début du jeu, d‘une part pour sceller une partie de sa vie, mais aussi pour ne pas voir sa haine cachée envers les Realians, des êtres créés artificiellement. Mais, même avec sa haine, elle n’hésite pas à prendre leur défense, comme avec MOMO et les Kirshwassers face à Albedo. Mais cela ne l’empêche pas aussi de pleurer lors de la mort du Lieutenant Vergil, tué par son androïde KOS-MOS, et aussi réprimander et avoir peur de sa création.
Prenons aussi l’exemple de Geddoe qui apparaît dans Suikoden III. Là encore, ce n’est pas un personnage beau en soi. C’est même un vieux d’une quarantaine d’années (d’apparence, il est plus vieux réellement), borgne, avec pas mal de ride et les cheveux graisseux. Bref, tout ce qui peut au départ repousser le joueur. Pourtant, en voyant ne serait-ce ce personnage, on ne peut que rester accrocher à lui. Il dégage en lui une aura de mystère qu’on voudrait élucider. Tout cela, ça se passe dans son expression corporelle et aussi dans son regard. On voit qu’il est passer par des choses dures, qui l’ont emmené à être ainsi. Mais ça, on ne sait rien et on veut jouer au détective avec le mercenaire.
En littérature maintenant, prenons l’Assassin Royale de Robin Hobb. La description du héros (Fitz) est assez simple. Il n’est ni beau, ni laid. Il ressemble plus à son père qu’il n’a jamais connu qu’à sa mère qu’il ne se souvient plus. Il est non plus ni spécialement fort, ni spécialement faible. C’est un homme, comme les autres sauf qu’il peut maîtriser deux pouvoirs : l’Art qui est de la lignée royale des Six-Duchés, et le Vif qui est une magie dite impure venant du Royaume des Montagnes. Bâtard royal, il est amené à être assassin de la Cour des Loinvoyant et on suit son parcours initiatique. Cette série nous fait découvrir alors un personnage de son enfance, jusqu’à la fin, ni laid, ni beau. Le caractère et le récit font tout pour rendre ce personnage attachant.
La deuxième erreur classique est que beaucoup de makers mettent des vêtements inappropriés à leur héros. Il faut savoir que la manière de s’habiller représente beaucoup le personnage. Ils représentent la classe sociale, la personnalité et même parfois le comportement du personnage.
Faisons une comparaison entre Guts et Serpico du manga Berserk.
Guts est un mercenaire et un guerrier solitaire. Après l’Eclipse, il est connu pour être le « Guerrier Noir ». Il est tout vêtu de noir, car ses ennemis sont tapis dans les ténèbres Il porte aussi une Dragon Slayer d’une centaine de kilos comme arme et d’autres pièces d’armes, de quoi attaquer une armée à lui tout seul. Il n’est pas spécialement beau , mais son physique est carré. C’est un homme qui a une grande expérience des combats et son visage couvert de cicatrices prouvent qu’il est impulsif et toujours en première lignes dans les combats. Il compte aussi sur personne d’autres que lui-même. De plus, après l’Eclipse, il se consume dans la haine la plus totale envers Griffith, les God Hand et les Apôtres. Ses vêtements et son armure noirs sont un des signes extérieurs de sa haine, en plus de leur utilité. Enfin, au fur et à mesure du temps, ses vêtements s’usent, au même titre que ses armes. Il ne prend aucun soin de lui. Tout ce qui compte, c’est sa vengeance. Un point, c’est tout.
D’ailleurs, une des phrases de Godo le défini bien :
« Lame émoussée, rouilles de sang, fêlures, on dirait qu’elle a servi pendant dix ans alors que ça fait que deux ans que tu l’as. T’aurais pas pu l’entretenir un peu ? Putain, t’es vraiment un cauchemar de forgeron ! »
Serpico est l’antithèse de Guts. Il n’a connu ni Eclipse ou quoique ce fusse dans sa jeunesse. Cependant, son environnement l’a inculqué qu’il fallait qu’il s’adapte à toute les situations. Etant bâtard de noble et le demi-frère de la fille de la première fortune du monde, il a pu accéder à la haute société en devenant le suivant de la fille (Farnese). Il s’habille donc avec des habits de plus grande qualité que Guts et il en prend soin. De plus, son physique est tout ce qu’il y a de plus mignon et craquant. C’est en gros un bishonen. Pourtant, l’habit ne fait pas le moine. Son sens du combat en fait un redoutable adversaire, au point de savoir utiliser une arme juste après de l’avoir vu. Il établit aussi plusieurs coups à l’avance, tel un stratège. Enfin, afin de ne pas entacher l’honneur de Farnese, il provoque exprès des égalités, car la vengeance n’emmène rien de bon.
Une des pensées de Guts le définit bien :
« Il n’avait vu cette arme qu’une fois… Il est rapide pour avoir esquiver cette attaque et malin pour utiliser n’importe quelle arme à son avantage. Je ne l’aime pas… Ce type est un vrai renard ! »
Maintenant, je vais prendre un des personnages de mon projet (comment ça je me fais de la pub ?) que je vais analyser à partir des yeux d’un amateur qui n‘a jamais vu le projet.
Voici Franzesca (prononcez Franecheska). D’après sa posture, c’est une personne fière, qui prend beaucoup de monde de haut et qui n’hésite pas à faire parler les armes au lieu de la langue. Son style vestimentaire est assez… bizarre en soit. Chemise de plusieurs couleurs, pantalon dont le haut permet de voir un peu le slip et la fesse gauche, des épées bizarres, un protège-poignet là où il ne devrait pas être, et une dominance de gris. Pourtant, on peut deviner son caractère et sa classe sociale rien qu’avec ses vêtements et son attitude.
Le gris signifie qu’elle est sombre, mais elle n’a toujours pas abandonné un certain espoir. Le noir mélangé au blanc donne cet esprit assez en contradiction, mais qui est en accord avec ses armes.
Elle tient ses armes dans le sens contraire de ce qu’elle devrait. Pourtant, un indice peut vous donner la réponse. Il est entouré d’un cercle cyan… En effet, elle tient la grosse épée comme un tong-fa. De plus, l’indice aussi donner par l’autre cercle cyan indique un protège-tibia. Est-ce qu’elle peut changer l’ordre de ses épées à tout instant en employant un nouveau style de combat propre à elle ? Mais, ces symboles signifient aussi qu’elle est prête à se battre et est déterminée à ne pas mourir car, dans son attitude, ses bras sont un bien précieux.
La croix de forme allemande permet au soutien-gorge de tenir, mais aussi de donner un légère protection au niveau du cœur. Cet accessoire est aussi un symbole d’espérance.
La ceinture rouge, accolée à l’autre ceinture, permet de tenir les deux épées. Le rouge est aussi un symbole de sang et synonyme de la guerre et du massacre. Sans doute que cette femme au caractère fort trempé est une soldate.
Les deux tissus de cuir au niveau des cuisses permettent de mieux tenir le pantalon, aidés aussi par les deux ceintures plus haut. Le noir est juste une des couleur naturelle du cuir. Pourtant, plus haut, on peut voir aussi une autre pièce de cuir noir, juste au dessus du slip noir. Pourtant, à cet endroit-là, on peut observer une brûlure. Une autre brûlure est aussi visible sur son visage. Cela peut montrer son caractère enflammé par quelque chose, avec presque de l’impulsivité.
Ses vêtements, outre le fait qu’ils soient bizarres, flottent aussi au vent, au même titre que ses cheveux bruns. Ils ne sont pas riches, car il n’y a que peu de décorations compliquées. Pourtant, sa chemise arborent quelques motifs bleus, signe d’une petite richesse (le bleu était utilisé jusqu’à la Renaissance comme une certaine richesse car cette couleur était difficile à obtenir). Ses gants noirs, ainsi que ses bottes, donnent de plus une certaine impression de soldate.
Donc, d’après mon impression, c’est une soldate, avec peut-être un certain grade à cause du bleu. Elle aime la liberté et la sensation de bien-être, se fichant des apparences pour qu’elle laisse quasiment une fesse à l’air libre. Pourtant, elle n’a pas l’air commode rien que sa posture avec les épées. De plus, elle doit être fière pour nous regarder de travers. Les brûlures peuvent aussi signifier qu’elle est enflammée, voire impulsive. Franzesca semble aussi être imprévisible, pour tenir ses épées dans le mauvais sens sciemment. Enfin, même si elle a une certaine partie sombre, elle n’a pas abandonné à l’espoir, montré ici par la croix.
Maintenant, voyons la réponse :
Voyez-vous, je ne m’étais pas trompée en disant qu’elle était soldate
Troisième erreur la plus flagrante, c’est que souvent, les noms des personnages n’ont pas de relation avec le caractère. On prend un nom grâce au générateur et puis c’est tout. Le plus est de donner l’impression que le caractère même du héros se retrouve dans l’essence même du nom.
Prenons exemple avec César Borgia, personnage historique ayant réellement existé. Une adaptation fantastique de son histoire est réalisée par You Higuri.
Rien que ces deux planches scannées prouvent que rien que son nom signifiait qu’il allait devenir un conquérant, comme Jules César et les autres César de l’Empire Romain.
De même, prenons Arngrim de Valkyrie Profile. Arngrim était à la base un berserker, qui apparaît dans diverses légendes nordiques, dont la saga Hervarar, le Gesta Danorum, la Lay of Hyndla, dans quelques ballades de Faroese and la saga de Orvar-Odd' dans la mythologie nordique.
http://en.wikipedia.org/wiki/Arngrim
On peut comparer avec Jelanda (Valkyrie Profile Lenneth où apparaît Arngrim)
Vous pouvez voir la nette différence entre ces deux personnages.
III - Alors, comment rendre un héros attachant ?
Alors, si le physique ne fait pas tout, qu’est-ce qui rend un personnage charismatique ? Ce sont les actes et la personnalité du personnage qui le rend attachant ou non. Un choix mène à une infinité de conclusions. Chaque personnage fait un choix, subit des faits et fait subir d’autres fait à d’autres personnages. Ils agissent, mais ils pensent aussi. Ils ont des émotions, des sentiments, des raisons d’agir comme ils le font.
Prenons l’exemple de Yuri Volte Hyuga, le héros de Shadow Hearts 1 et 2
Yuri Volte Hyuga de Shadow Hearts est a peu près dans le même cas. C’est tout d’abord un Harmonixeur, c’est-à-dire un être humain capable de se transformer en démon grâce aux âmes des défunts en qui il reste de la malice… Il ressent ce que les âmes endurent en lui. De plus, il a perdu ses deux parents à un âge très tôt, lorsque les enfants ne comprennent pas encore les causes mais uniquement les conséquences. Depuis, il a été seul (n’ayant pas de frères et de sœurs), parcourant le monde en quête de vengeance. Au fur et à mesure se développe en lui un cimetière, non seulement un lieu qu’il a créé et où demeurent la plupart des âmes qu’il a absorbé, mais aussi ses pensées et autres. Dans le premier épisode, il est coloré, signe d’espérance. Dans la cut-scene d’Alice (si vous avez réussit à vaincre Atma), elle vous dira qu’elle entend souvent gémir de douleur Yuri lorsqu‘il dort, à cause de son passé. Dans le deuxième opus, le cimetière est encore là, mais cette fois, il est terne, sombre, lugubre et en forme de labyrinthe. Depuis le premier opus, Yuri vit parce qu’il n’a pas le choix. Son seul amour s’est sacrifiée pour qu’il puisse vivre et il a absorbé son âme. De plus, il a creusé la tombe de sa bien-aimée avec ses propres mains, accentuant davantage l‘aspect de désespoir qui s‘y dégage. Pourtant, ses blagues et son apparente gaieté ne sont qu’une facette pour montrer son fort caractère, qu’il ne souffre pas et qu’il domine ce qui se passe autour de lui, même s’il n’a plus envie de vivre. A la fin, il sait que son temps est compté, à cause du Misletoe. Dans ce cas, nous avons affaire à un personnage tragique.
Plus haut, on avait parlé du personnage de Fei Fong Wong. Mais, je vais prendre un de mes personnages RP qui est à peu près comme lui.
Voici un bref résumé :
Arubedo Nakunaru n’est en réalité qu’une phase de développement de la psychologie d’un homme brisé. Déjà, à la base, cet homme était schizophrène avec un dédoublement de personnalité à cause de son potentiel des Gènes Soldats. La personnalité d’origine se nommait Luc, tandis que l’autre n’a que comme surnom Quetzacoalt. Il a une haine plus que intense envers son créateur dénommé Chiezare Borgia et Luc aspire plus que tout à prouver qu‘il peut exister en tant qu‘humain et non qu’en tant qu’arme de guerre. De plus, avec son potentiel des Gènes Soldats, il ne peut pas vieillir au-delà d’un certain stade, sans compter qu’il ne peut mourir de maladie.
Ayant été cobaye pour des sujets pharmaceutiques et militaires, sa haine a grandi envers même le monde entier. Et le fait d’avoir participé à plusieurs grandes guerres ont fait qu’il trouvait que la race humaine était pourrie. Pourtant, il est tombé amoureux de la seule personne qui ne l’avait jamais rejetté, son élève Sera. Bien sûr, c’était un amour partagé, mais, en voulant le soigner de sa malédiction de ses Gènes, la jeune femme le maudit avec un artefact, qui a pour effet d’absorber les souvenirs de la cible petit à petit. Mais, ce qui tua le plus Luc n’était pas le fait qu’il allait perdre tout ce qu’il avait, mais le fait que lors d’une de ses crises à cause de ses Gènes, il tua son seul amour de ses propre main. Ne voulant pas perdre ses précieux souvenirs car il ne pouvait pas mourir à cause d’une promesse faite à Sera, Luc scelle ses souvenirs dans ses Gènes avant que la malédiction n’arrive à son terme.
La personnalité d’origine a disparue et l’âme de Luc doit se recomposer. Inconsciemment, il choisit la voie du Cycle Eternel de Zarathoustra avec la théorie alchimique de Jung. La première étape est celle du Nigredo, c’est-à-dire que l’âme est uniquement noire.
Pendant cette période là, Luc change de nom pour devenir Dante Mikltov, plus connu sous le nom de Quetzacoalt. Il est devenu un assassin, ayant déclaré la guerre à une partie du monde de DreamWorld. Cette période dura vingt ans, avec plus de dix milles victimes à lui tout seul, avant qu’il ne fût arrêté par les deux Mata-Hari. Le tribunal spécial le condamna à subir un reconditionnement de personnalité niveau 7.
Le cycle du Nigredo commence à se terminer. Avec le reconditionnement de personnalité, son esprit se ferme pour commencer à se blanchir. Mais cette étape n’a pas de nom propre.
Cette fois, Dante prit pour nom Niguredo Kishin (littéralement Nigredo le Poing Sombre). Le reconditionnement de personnalité n’ayant pas fonctionné car son caractère n’avait pas changé, il subit un nouveau reconditionnement de niveau 8. Ce dernier n’ayant pas fonctionné, il devient un sujet de test pour le nouveau reconditionnement de niveau 9. Cependant, il a du mal à supporter toutes les drogues en lui et il détruit le centre psychiatrique, avec trois troupes d’élites. Cependant, il est arrêté dans sa folie meurtrière par celle qui l’avait élevée. Cette femme scelle alors sa personnalité avec son Chakra, avant de le laisser à la lisière du village du Sucre, Satô.
Le deuxième cycle se termine lorsque sa personnalité est scellée de force. Cette fois, une autre personnalité germe en lui. C’est le stade de l’Albedo.
Cette fois, il reprit de nouveau le nom de Dante Mikltov, sans aucun souvenir de ce qu’il a fait précédemment. Etant une toute nouvelle personnalité, il est une sorte d’enfant dans ce monde. Pourtant, il a un décalage entre ses pensées les plus profondes et ses actes. Il veut mourir, mais son corps refuse. Donc, il fait souffrir tout en se faisant souffrir, étant donné qu’il n’arrive pas à mettre fin à sa vie. C’est aussi lors de cette phase-là qu’il rencontre « les » Chiezare Borgia, à qui il déclare la guerre. Mais il s’est prit une belle taulée et est foutu en prison pour avoir, lors du combat, essayé de détruire une ville. Lors de ses recherches sur son passé, il avait réactivé l’artefact maudit. Mais, contrairement à Luc (la personnalité d’origine), il choisit de transmettre son expérience et son savoir à la nouvelle personnalité qui apparaîtra lorsque l’artefact aura volé tout son esprit.
C’est en prison que la quatrième personnalité est fermé. Maintenant, j’ai attaqué une nouvelle phase qui est, selon Jung, le « Vol du Dragon ».
Enfin, Dante changea encore de nom pour se nommer Arubedo Nakunaru (littéralement, l‘Albedo disparaît). Il fut enfermé pendant trois mois dans cette prison et attend à être libéré. Et ça, il s’en fiche s’il doit le faire pacifiquement ou s’il doit casser quelques dents à ses geôliers pour ça. Son surnom est dorénavant Kuroi Senshi, littéralement le Guerrier Noir, car il est tout vêtu de noir et, tel que Guts, ne vit que grâce à la haine qu‘il a envers son Némésis.
Dans ce cas là, on a droit à un personnage schizophrène.
IV - Et, est-ce que ça marche avec d‘autres personnages ?
Oui, cela marche avec les autres personnages, autre que les héros. Cette fois encore, je vais prendre plusieurs exemples.
Shen Yishu dans l’adaptation manwha de l’Art de la Guerre est aussi un bon exemple. Il est à la fois le héros du Royaume de Chu et le principal ennemi du Royaume de Wu. C’est un patriote en souvenir de son père, mort pour son pays. Il a une haine sans égale face à Wu Xizu pour avoir trahi son pays, et à Sun Tsu pour comploter contre le Royaume de Chu. Pour lui, son pays doit toujours exister dans l‘ère du temps. Pour éradiquer la menace du Royaume de Wu, il n’hésite pas à se mettre en première ligne. Pourtant, il reconnaît la valeur de ses adversaires. Plusieurs fois, il salue le génie militaire de Sun Tsu et la force de Wu Xizu. Et jusqu’à la fin, il mettra un point important à l’honneur, qu’il soit guerrier, patriotique ou même militaire.
Jr. (alias Rubedo) de Xenosaga est aussi le deuxième héros aux côtés de Shion. D’ailleurs, il est le vrai héros de Xenosaga Episode II : Jenseits Von Gut und Böse. C’est une variante des URTV, une arme à l’apparence humaine crée par Dmitri Yuriev pour détruire U-DO, une sorte de Dieu dans le monde de Xenosaga. Il a d’ailleurs un lien très particulier avec Albedo, qui est son frère jumeau (et son autre moitié), et Nigredo. Il est par ailleurs le leader malgré lui des URTV, mais aussi un danger potentiel car il est le 666eme URTV, soit le Diable. C’est pour cela que Dmitri Yuriev décida de confier le sort de Jr. aux URTV 668 (Citrine) et 669 (Nigredo).
Lors de son entraînement contre une simulation de U-DO, Albedo, Nigredo et lui-même rencontrent Sakura Mizrahi, auquel Jr. devient amoureux. Sakura étant gravement malade et sachant qu’elle allait mourir, elle demande à l’arme bionique de veiller sur sa petite sœur Realian et sur sa mère. Ce qui lui donne une raison de vivre.
Pendant le Miltian Conflict 14 ans avant le début de la série, U-DO allait se manifester. Il a une peur indescriptible et coupe le contact avec son unité et Albedo.
Après ces évènements, il fonde avec Nigredo une des plus grosses fortunes de la Galaxie : la Kukai Fondation. Cette fondation a notamment pour but d’éclaircir le voile du Miltian Conflict, mais aussi rechercher le Zohar Originel. C’est durant l’épisode I qu’il retrouve MOMO, la sœur Realian de Sakura, et aussi son frère jumeau disparu.
Oui, on peut innover. Un personnage n’est pas du type bon ou mauvais. Tout le monde, même les « héros » sont des personnages neutres. Ils peuvent ressentir de l’amour et tout aussi être extrêmement sombres.
Le MB (je ne dirai pas son vrai nom, ni même son surnom) est le vrai héros de Suikoden III, même si vous avez quatre points de vue avant (on ne comptera pas Koroku, qui ne sert à rien d‘autre que visiter le château dans les yeux d‘un chien). Pourtant, il est l’ennemi à abattre et, en même temps, le héros. Tout d’abord, il n’est pas muet. C’est un homme d’une trentaine d’année, mais qui est instable psychologiquement. Il n’arrive pas à réfléchir au-delà de la raison logique. De plus, il se persuade de n’être qu’un monstre, n’étant qu’une forme de vie artificielle créée uniquement pour contenir le pouvoir qu‘il a en lui et refuse son humanité. Ce n’est qu’une vie créée, un simple objet dont les humains s’en fichent et un artefact contenant une des vingt-sept Vraies Runes. Pourtant, il est le seul a voir précisément ce qu’elles prévoyent. Les Hommes n’ont que leur petites préoccupations en tête, alors qu’ils ne réalisent pas que leur monde n’a aucunement besoin d’eux. De ce fait, il part en croisade contre Dieu (en gros), sachant que son temps est compté. La Rune aspire de plus en plus son âme (inexistante pour lui) et son corps. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’il ne perde le contrôle de sa Rune. Pour justement gagner du temps, il prend en partie la tête de l’armée la plus puissante du continent, afin de créer une fausse guerre dans un territoire choisi (les Grasslands), forçant d’autres Vraies Runes à apparaître. Il s’en servira pour mener sa cérémonie afin de détruire sa Rune, et ainsi Dieu. Avec une Vraie Rune manquante, leur projet s’envolera, même s’il faut sacrifier une partie du continent, voire tout le continent. Mais, il n’a pas prit en compte que tout le monde allait lui barrer la route, car pour lui, ce qu’il fait est logique. Ce que les humains font, c’est non seulement illogique, mais en plus, est futile. Pourtant, il tient compte d’une seule personne à ses côtés, dont il confie ses craintes, ses doutes et même son plan. Malgré la partie sombre de ce personnage, il arrive encore à faire confiance à quelqu’un.
VI - Conclusion
Avoir un héros/héroïne beau/belle ne sert à rien, si ce n’est pour flatter la gente féminine/masculine. Un vrai héros est un Homme comme les autres, avec des sentiments et des émotions. Il subit des faits et il en fait subir aux autres. Un choix mène à une infinité de conclusions. Il est donc normal que ses choix influent autour de lui. Mais surtout, le plus est que son nom influe sur son caractère, ce qui donne un plus à votre personnage principal.
Voilà, j'espère que ce tuto vous saura utile et à plus pour un prochain de mon cru ^^
Zeus81 -
posté le 09/09/2008 à 23:52:57 (11071 messages postés)
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Tu dis que le physique ne compte pas tant que ça, mais même si tes exemples ne se distinguent pas par leur belle gueule, ils ont une tenue vestimentaire assez recherché, et ça fait quand même parti de l'apparence.
Mais ça a dû te prendre du temps d'écrire tout ça donc je te félicite et je vais même te rajouter un addon.
Maintenant que vous savez faire un héros de "la-mort-qui-tue" voici un ingrédient indispensable pour faire un héroïne qui hantera vos nuits.
ici
Mikltov -
posté le 10/09/2008 à 08:56:44 (1530 messages postés)
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Makeuse tarée et Agent du FBI...
A mon avis, le style vestimentaire fait plus parti, non pas dans l'apparence, mais plus l'extériorisation de l'appartenance à une certaine classe sociale.
Par exemple, FitzChevalerie peut à la fois s'habiller en noble et en paysan... C'est un assassin et il ne doit pas se faire remarquer selon la personne à assassiner.
Merci pour l'add-on, ça va faire augmenter la visite de la gente masculine
Sill Valt -
posté le 13/09/2008 à 12:54:33 (1538 messages postés)
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Je n'aime pas cette notion même de "héros". Je préfère parler de "personnages". Après, autant ses traits de caractères, que son physique, c'est l'histoire qui en décide. Dans une approche logique de création d'un monde, d'une histoire, d'un univers (donc, hors exceptions), un personnage sert une histoire,et a son rôle à jouer. C'est selon ce rôle qu'il aura à jouer que l'on pourra déterminer son physique, un créneau d'âge, sa manière de vivre, son style vestimentaire...
Ce que tu dis sur Shion, concernant le travail effectué sur le fond du personnage. Cependant, son physique a été ici établi selon les critères typiquement japonais. Difficile donc de lui trouver une grande originalité dans son design, selon ce rôle qu'elle a à jouer. (Regarde Yuna dans ff 10, et mets la dans le rôle de Shion, elle aurait sans doute pu aller plus loin dans le personnage.)
Ensuite, ton avis sur le perso de Suikoden 3.... hum, ça ne concerne que toi hein, parce que, perso, je trouve qu'il a encore une belle gueule... ^^ La notion de beauté est donc fort différente selon les personnes, et je crois aussi selon notre génération, notre âge.
Ton analyse est donc un bon travail pour toi, mais elle est incomplète, car elle manque de diversité. La plupart sont des personnages de manga, et le moyen pour déterminer ce qu'est la notion de héros ne se limite pas qu'à ce support. Je ne pense pas forcément à la bd, mais aussi au cinéma.
Enfin, je dois quand même reconnaître que tu souligne bien que ce sont les actes et les choix des personnages qui font d'eux des personnages plus ou moins attachants. C'est déjà une bonne remarque. Si il y a le design en plus, là, c'est vraiment un personnage qui se crée, qui peut rester dans les mémoires.
Si le personnage est classe, avec un design de la mort qui tue, rien n'y fait, sans travail sur le fond, le personnage restera creux et sera vite oublié.
Sire -
posté le 13/09/2008 à 13:35:33 (1588 messages postés)
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Makeur retraité (2009)
Très bien foutu le tuto ! Merci ^^ !
Je suis certain qu'il me sera très utile afin de faire des bons protagonistes originaux.
Mikltov -
posté le 14/09/2008 à 20:59:40 (1530 messages postés)
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Makeuse tarée et Agent du FBI...
Sill : C'est vrai que j'aurai plus du dire personnage principaux que héros.
Yuna dans le rôle de Shion. je la trouve déjà cruche, n'en rajoute pas une couche, s'il te palit ^^
Geddoe a déjà vers les quarante piges. Si je voulais, je pourrai même donner l'exemple de Gandar (Valkyrie Profile) qui est l'archétype même du vieux de plus de soixante-dix balais, mais qui est bien plus attachant que les dernières prods de S-E
Si je n'ai pas cité d'exemples dans le cinéma, je n'y vais pas, tout simplement... Je ne sais pas, ça ne m'attire pas. Pourtant, j'aime bien les salles obscures mais non... S'il n'y a pas un film que je veux voir ou s'il ne faut pas emmener quelqu'un voir un film, je n'y vais pas.
Le dernier film que je suis allée voir (et encore, pour accompagner ma cousine), c'était Phénomène. J'ai bien aimé le film, surtout qu'il apporte une bouffée d'air frais à l'horreur (dans le même titre que les oiseaux d'hitchcook), mais non... je ne me souviens pas des personnages.
Et la télé, je m'en sers pour jouer (heureusement) ou voir des documentaires et les informations. Je ne regarde pas de films et même des séries, une fois encore.
Par contre, la BD, je suis d'accord. Je devrais relire les deux volumes de Borgia, par exemple.
Tu n'as fait que confirmer ce que je pensais. Il était incomplet, mais suffisant pour le poster une première fois.
Sire : merci pour ce chaud com'. Malheureusement, comme l'a dit Sill, il faudra que je l'améliore, encore et encore.
Inconnu du net.fr (visiteur non enregistré) -
posté le 20/09/2008 à 18:57:55
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Moi, je pense qu'il faut faire 3 étapes:
1)création de la structure du jeu en gros, y faut créer les scénari
2)prévoir les réaction du héros ou personnage calquez-vous sur quelqu'un d'existant, comme vous, et posez vous la question:comment cette personne réagirait t-elle dans cette situation?vous n'inventerez aucun résonnement psycologique mais les réactions serons parfaites
3)La dernière étape! YOUPIE!!!!!Mais, que se passe t-il? Elle est la plus complexe de la méthode, mais consiste simplement à... Réaliser!
Bon, un cachou d'aspirine pour la route, un!
Et 20 litres de café pour la route, 20!
Good making, et j'allais oublier: Bonne chance!
mtarzaim -
posté le 31/10/2008 à 18:14:50 (2926 messages postés)
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Anaxagoras -500 BC
Joli tuto, assez restreint à un genre comme évoqué plus haut.
GG pour la Double Detente de Berserk !
Gats et Serpico symbolisent assez bien ce qu'est un personnage de RPG. Leur apparence, leur manière de parler ou même de se mouvoir en dit long sur leur psychologie, et sur la façon dont le joueur ressentira l'histoire à travers leur contrôle.
C'est un bon moyen d'éviter les longues litanies descriptives à la Tolkien. Rien qu'à leur épée, on sait à quoi s'attendre.
Maintenant je trouve dommage que tu passes plus de lignes à décrire des personnages existants qu'à donner les trucs pour pondre un personnage qui en impose au joueur.
Le design extérieur d'un héros est important, le moindre détail peut être une clé sur son passé ou son avenir (ex : le pendentif mystérieux autour du cou, classique de chez classique).
Un personnage avec une épée sera bof, mais un personnage avec une épée dont la garde est enroulée d'un voile blanc, ça claque tout de suite plus. Et ça fait marcher l'imaginaire du joueur.
La première étape (ou le premier défi) dans un jeu vidéo est de dissocier les personnages principaux des nuées de NPC standards que l'on va croiser. Le héros c'est nous : nous devons donc nous sentir différents (supérieurs ? ) de la masse, et l'attirail vestimentaire du personnage aide énormément.
On doit utiliser la même charte graphique pour tous les persos (ils sont dans le même univers après tout), mais le héros doit litteralement afficher son histoire. Et les breloques qu'il se trimballe sont l'astuce essentielle pour ça.
Le plus dur étant de trouver le bon équilibre entre le détail révélateur qui ajoute au charisme, et l'abondance de babioles qui noyent le personnage. C'est un peu le principe du Charac-design d'un animé : réduire un personnage à ses traits essentiels, tout en le gardant reconnaissable entre mille.
A ce niveau là, ton tuto a assez bien détaillé la logique dans la création d'un perso qui arrache les yeux (dans le bon sens du terme). Mais je me permets de donner mon avis sur un élément pour moi en plus essentiel encore que le visuel du personnage réussi : son originalité vis à vis des attentes du joueur.
Un bon héros est un héros original. Original dans ses réactions, ou dans les situations qu'il aura à affronter. Le combo de la mort étant la présence des deux.
Prenons le pitch basique : Wilhem est un beau chevalier, fort et courageux, du bon royaume de Gardia. Il a une relation amoureuse avec la belle princesse Alicya, qui sera enlevée par le méchant démon Balzabub, qui veut conquérir le monde.
...
Scénario naze pour un RPG, limite pour un jeu de plateforme, et cucul même pour un FPS.
Comment rendre ça original ?
Très simple : prenez un archétype ... et faites l'inverse !
Dans mon exemple, on a l'archétype du chevalier parfait.
On inverse !
Wilhem est méprisé. Pas affreusement méprisé, mais méprisé quand même. Il est fort à l'épée, mais pas parce qu'il a recu les meilleurs cours, ou qu'il est surdoué ... C'est juste que dès qu'il y a une mission dangereuse, c'est lui qu'on envoie. Il a acquis son titre de noblesse ainsi, en faisant le sale boulot des autres. La cour le saoule, le royaume le saoule, la princesse le saoule, mais mieux vaut ça que mourrir de faim dans la campagne.
Wilhem est désabusé, n'attend rien de plus de l'avenir, et ne se projette que dans le très court terme. Tot ou tard, il le sait, il devra remplir la mission de trop. Et personne ne le pleurera. (notez l'indice Shojo ici : c'est un anti-héros, égoiste et mal léché, mais qui cherche secrètement quelqu'un à aimer, avec qui partager un peu de bonheur. Très important pour l'évolution psychologique du personnage. Il doit changer en même temps qu'il gagne des niveaux. L'évolution psychologique est ce qui différencie le héros du figurant).
Dans mon exemple, on a l'archétype du royaume avec des arc-en-ciels roses tout partout.
On inverse !
Gardia est depuis longtemps tombée en désuettude. Sa noblesse est plus occupée à organiser des fêtes pour tromper son ennui, qu'à défendre son territoire.
Mais pour garder un minimum de légitimité devant son peuple, le Roi et sa cour nomment de temps à autre des chevaliers parmi la basse extraction, généralement des pages/souffre douleurs, auxquels seront confiées les pires missions. Ainsi, les nobles de de naissance préservent leur descendance, tout en remplissant officiellement leur devoir. Les élus qui survivent à cette sélection ne sont pas mieux traités : les nobles les voient comme des parvenus, les paysans les voient comme des profiteurs.
Ajoutez à cela que ces sous-chevaliers doivent aussi composer avec les rivalités entre les familles de la noblesse.
Dans mon exemple, nous avons la princesse Alicya, superbe stereotype de la godiche bombasse tout juste bonne à se faire enlever.
On inverse !
Alicya est une princesse très, très, très capricieuse. Normal quand on n'a connu que le chateau, avec ses armées de domestiques incapables de vous dire non. Etouffée par les protocoles de la cour, et effrayée par un mariage forcé avec l'héritier du royaume voisin, Alicya est une vraie peste avec tout le monde. Tout le monde la déteste, accentuant encore plus son dégout pour son environnement. Elle sait bien que derrière les sourires contrits, se cache une dague prête à frapper. Quelque soit ses choix, son futur sera détestable. Mais elle n'y peut rien, et ça la rend folle.
(Perso, je suis pas fan des héroines à la Fruit Basket, super gentilles quoi qu'il leur arrive. Je préfère de loin les tsundere, les chieuses, les faibles, les ordinaires, nettement plus intéressantes comme générateur à problèmes)
Dans mon exemple, on a un démon générique, limite figurant, dénué de toute intelligence sur sa condition.
On fait l'inverse !
Balzabub est un démon, arrivé on ne sait comment dans Gardia, dont la mission est de faire disparaitre la princesse Alicya. Il ne semble pas très motivé par cette mission, et utilise le moindre prétexte pour retarder l'inévitable. Il se doute en réalité que tout ceci est un piège. Une fois la princesse morte, rien n'empechera le commanditaire de le tuer à son tour, offrant sa dépouille au roi en deuil (et son âme à un démon rival). Sa vie dépend de celle de la princesse, mais il ne pourra pas jouer la montre encore très longtemps. Le commanditaire l'a affublé d'un médaillon (oh le stéréotype !) qui l'oblige à obéir aux ordres, selon un mot clé qu'il ignore (cf : Bioshock).
Pas spécialement sanguinaire, il reste un démon dans son approche très pragmatique des choses : La meilleure façon de régler un problème ... c'est de l'éliminer. Mais comment mener une enquête quand on a des cornes et des ailes de chauve-souris, et qu'on doive répondre aux caprices d'une folle dingue en robe royale ?
(Remarquez le ton humoristique de la situation. Un bon personnage est un personnage drole, à qui il arrive des crasses, soulignant ainsi son coté accessible/sympa/bonne poire. Le coté comique est ici renforcé par le duo : contrairement à ce qu'on pourrait penser, la victime a pris l'ascendant sur le bourreau. Et le joueur sympathise d'autant plus avec le méchant)
Nous avons alors le scénario suivant :
Wilhem, chevalier fantoche du royaume corrompu de Gardia, se voit confier une nouvelle mission impossible : retrouver la trace de la princesse Alicya, détestée de tous (dont lui même, suite à un évènement ancien, mais en fait un mal entendu, TRES IMPORTANT pour la construction émotionnelle des personnages), récemment enlevée par un puissant démon.
Il devra déméler le vrai du faux (le joueur devra utiliser sa tête ? Cool, ça change ! ), affronter autant les monstres en maraude que les intrigues de la cour (cool du challenge ! ), et sortir en un seul morceau d'une aventure qui pourrait bien changer le monde à jamais. (Le teaser pour faire fantasmer le joueur sur la suite de l'histoire = TRES IMPORTANT)
Ajouter à cela des chevaliers incompétents, un roi manipulateur, des sidekicks charismatiques, des triangles amoureux (dont un entre les trois personnages principaux = ESSENTIEL, oblige le joueur à choisir un camp et à infléchir l'histoire vers son couple préféré), un rival récurrent (et si possible débile, pour les scènes comiques, ou parfait, pour énerver le joueur et lui donner envie de lui rabattre son caquet), une contrée rivale qui soufle le chaud et le froid, et une ribambelle de nobles, voleurs, paysans, marchands, animaux, sorciers, etc. pour les quetes secondaires (histoire de développer le monde de Gardia et son histoire).
Vous obtenez alors un scenario original avec des persos originaux dans un monde ... pas si original (ben oui, il ne faut pas perdre complètement le joueur non plus. Donner des points de repère, c'est aussi important pour l'immersion).
En très bref : Prenez un archétype et inversez un de ses traits (physique et/ou psychologique). Vous obtenez alors un personnage original, qui amenera de par cette originalité des situations surprenantes, donnant toujours plus envie au joueur de continuer.
Car ce qui fait le héros, ce n'est pas le personnage, mais bien le rôle qu'il joue dans l'histoire.
Bossez vos scénarii, et vos personnages auront toujours du charisme, même si vous dessinez comme singe manchot à moitié aveugle.
Monos -
posté le 20/12/2008 à 12:46:30 (57322 messages postés)
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Vive le homebrew
Citation:
Très très bon tuto
Tous dépend avec quelle sauce tu le dégustes.
Signer du nez ?
moizut -
posté le 10/01/2009 à 11:15:57 (11 messages postés)
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je reviens a ce que kronen a dit : j'ai vraiment cru que franzesca était un homme si je n'avais pas lu le petit texte en dessous
?????
hello!!k-on -
posté le 15/04/2011 à 20:40:43 (7 messages postés)
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occupé à dormir!!!!
moi franchement quand j'achéte un jeu je regarde la couverture,c'est ça qui accroche le regard ,puis je regarde derriére le résumé si il est un bien ou pas .
3h du mat' : ton tel' sonne tu répond ,et y a un gros con qui te demande:tu dors? tu lui répond non je plante des chou en chine.-_-'"(le meilleurs amie de l'homme n'est pas le chien mais le sommeil!!!:cig[bgcolor=violet][color=violet][size=24][/size][/color][/bgcolor] )